Logo des dévalideuses

Pour diverses rai­sons, je m’associe sans aucun pro­blème aux mou­ve­ments contre le capa­ci­tisme / vali­disme.

Déjà parce que je suis un « han­di » en sur­sis, la ligne de démar­ca­tion entre moi « valide » et moi en situa­tion de han­di­cap ne tenant qu’à un fil – il suf­fit par exemple de mal tra­ver­ser une route, il suf­fit aus­si, oui oui, de vieillir ! Bref, un·e valide est un·e han­di qui s’i­gnore. J’applaudis de tous mes membres la cam­pagne des Déva­li­deuses.

 

Par­mi les bonnes réso­lu­tions pro­po­sées par le col­lec­tif, voi­ci mes pré­fé­rées :
  • la bonne réso­lu­tion n°9 : je demande l’accord d’une per­sonne han­di­ca­pée avant de l’aider (j’appelle ça le syn­drome Amé­lie Pou­lain).

Moi, si j’étais l’aveugle trim­ba­lé contre son gré dans Paris, je met­trais un bon coup de canne dans la cheu­tron d’A­mé­lie.

  • La bonne réso­lu­tion n°19 : je com­prends que le tra­vail des per­sonnes han­dis n’est pas un passe-temps (c’est même par­fois une forme moderne d’es­cla­va­gisme, je pèse mes mots et je peux argu­men­ter).
  • La bonne réso­lu­tion 13 me fait mou­rir. Je m’abs­tiens de sug­gé­rer des thé­ra­pies alter­na­tives. Pro­mis !
• Et la bonne réso­lu­tion n°28 : je change mes habi­tudes pour rendre inter­net plus acces­sible.
Parce qu’au fond, sur cette der­nière, j’ai encore tout à apprendre (engueu­lez-moi ! J’ai déjà lu ces quelques conseils que je vais tâcher d’ap­pli­quer).

Et j’a­joute ma petite pierre avec cette pho­to de ma pou­pée GIL, ma pou­pée col­lec­tor, que j’ai mon­trée plu­sieurs fois en cours, (j’ai une pho­to d’elle avec un amphi d’étudiant·es) qui a accom­pa­gné mes enfants, et qui a secoué tou·tes cel­leux qui l’ont aper­çue. Je l’avais com­man­dé en 2011 ou 2012 à l’association GIL, coopé­ra­tive de Gothen­burg pour la vie indé­pen­dante. Elle est col­lec­tor, il n’y en a eu je crois seule­ment 300.

Traite-moi comme une vraie débile

Le slo­gan de GIL était déca­pant :

« La pou­pée han­di­ca­pée GIL. Trai­tez-la comme une vraie débile ! »
Sur la page Face­book de l’as­so­cia­tion est même pré­ci­sé :
« Elle ne dit pas de gros­siè­re­tés, n’a aucune rela­tion sexuelle, ne boit pas et ne va jamais aux toi­lettes. Mieux qu’un vrai attar­dé ! ».
Comme les gens (valides) ne pigeaient pas, GIL a pré­ci­sé le pro­pos :
« Nous sommes des gens exac­te­ment comme les autres. Trai­tez-nous comme des per­sonnes. Si vous avez un besoin pro­fon­dé­ment refou­lé de deve­nir tout câlin avec quel­qu’un souf­frant d’une infir­mi­té motrice céré­brale, vous pou­vez ache­ter l’une de nos pou­pées. »
Moi j’ai tou­jours aimé quand quelqu’un·e entrait dans la piaule de ma gamine et voyait la pou­pée et disait « Aah…. Euh… euh ? » et la petite qui disait « oui, c’est ma pou­pée Gil, il y a un pro­blème ? » « Euh…non non ».
Appel à cama­rades en situa­tion de han­di­cap, quelle que soit cette situa­tion : en plus des conseils que j’ai pu gla­ner (entre autres chez les Déva­li­deuses, ou dans le hand­book de Word­Press), y a‑t-il des choses urgentes que je puis faire pour amé­lio­rer la forme de mes conte­nus et en faci­li­ter l’ac­cès ?
Pour l’ins­tant, je fer­raille avec mon uni­ver­si­té pour pou­voir mener à bien mon pro­jet de lec­ture de « La sécu, les vau­tours et moi, les enjeux de la pro­tec­tion sociale », bou­quin qu’on a écrit avec Nico Pin­sault. J’ai enre­gis­tré deux cha­pitres, mais pour l’ins­tant le pro­jet est à l’ar­rêt faute de moyens.
Ça me fait pen­ser que je n’ai jamais beau­coup écrit sur le sujet. J’ai bien pro­duit l’été der­nier avec Timo­thée Gal­len une chouette recen­sion du livre de Sau­no­ra Tay­lor, Braves bêtes, (un must have) qui dort dans un tiroir et que je vais aller dépous­sié­rer, tiens, puisqu’on en parle.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *