Tiens, ami·es psycho, le créateur de l’effet Pygmalion, Robert Rosenthal, a cassé sa pipe semaine dernière (presque le même jour que David Soul, « Hutch » de Starsky et Hutch – coïnnnnncideeeeeeence ?)
Dans la série activité morbide, je vous recommande Deathliste où vous pouvez regarder qui sont les outsiders dans la course au Styx 2024. JM. Le Pen, Brigitte Bardot, Le Pape, Jimmy Carter et Dick Cheney sont bien placés !
Aussi en compète, et ça m’attriste plus : Noam Chomsky, Gene Hackman, Roberta Flack, Sonny Rollins, Sly Stone. Bon, c’est bien anglo-américain tout de même cette affaire.
Mais je glisse une petite réflexion politique : avec Nicolas Vivant on avait fait il y a 15 ans un « tiercé des poilus », en misant sur qui seraient les derniers poilus en vie. L’historien Gérard Noiriel a re-soulevé la question récemment : « comment le « dernier poilu » fut-il inventé ? » (France Culture, 9 novembre ). Ce fut certes Lazare Ponticelli, le dernier vétéran « français » de la 1ère Guerre mondiale, en 2008. Mais aviez-vous qu’il avait refusé de son vivant des obsèques nationales au Panthéon que proposait N. Sakozy ? Les raisons :
« Cette guerre, on ne savait pas pourquoi on la faisait. On se battait contre des gens comme nous. Voilà pourquoi je refuse ces obsèques nationales. Ce n’est pas juste d’attendre le dernier poilu. C’est un affront fait à tous les autres, morts sans avoir eu les honneurs qu’ils méritaient. On n’a rien fait pour eux. Ils se sont battus comme moi. Ils avaient droit à un geste de leur vivant. Même un petit geste aurait suffi ».
Je trouve que ces cérémonies sans aucun lien avec le présent ressemblent un peu à nos monuments aux morts, qui devraient nous rappeler à tout instant que la guerre est un art parfaitement stupide consistant en enfoncer de l’acier dans des gens qui nous sont inconnus. Au lieu de ça, l’immense majorité loue la gloire du soldat et la mère Patrie*. Avec des leçons de vie pareilles, faudra pas s’étonner que notre histoire guerrière bégaye un peu.
*Vous trouverez les exceptions dans ce livre « De Gentioux à Chauny, autour de monuments aux morts pacifistes en France », de Danielle & Pierre Roy, aux éd. Fédération Nationale Laïque des Associations des Amis des Monuments Pacifistes, Républicains et Anticléricaux.
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