Un ancien étu­diant (brillant), Gré­goire Dela­vesne (voir son dos­sier Est-ce avan­ta­geux d’être nu pour avoir chaud dans un sac de cou­chage ? réa­li­sé avec Tho­mas Baga, Léane Di-Bin et Cyrille Sébert), m’en­voie un tract reçu ce jour dans le quar­tier Euro­pole de Gre­noble.

Grande sur­prise pour moi. Je connais bien sur l’his­toire de Bru­no Grö­ning (ou Groe­ning) (1906–1959) le gué­ris­seur, « Wun­der­dok­tor » sans diplôme, qui dis­tri­buait des boules d’a­lu­mi­nium cen­sées conte­nir des che­veux à lui pour faire des boules de gué­ri­son. On les appe­lait des Grö­ning­sku­geln, « boules » de Grö­ning – ce qui se prête aux mêmes jeux de mot qu’a­vec les Mozarts­ku­geln de Salz­burg, je ne vous fais pas un des­sin sauf si vous me deman­dez.

Boule de Grö­ning, imman­geable (la notice indique : « Ne pas poser sur le coeur ! Ne pas mettre en contact avec du métal »)

 

Boule de Mozart, déli­cieuse

 

J’a­vais regar­dé dans le temps par tron­çons le docu­men­taire (tel­le­ment long : 5 ou 6 je crois) de Tho­mas Busse sur le sujet*.

Mais je pen­sais que c’é­tait de l’his­toire ancienne. La MIVILUDES en par­lait par­fois, mais il y a quelques années déjà. Les affaires (d’argent, de mœurs, de pra­tique illé­gale, et même d’un décès) autour de Groe­ning, elles, remontent aux années 50. Or Gré­goire me montre que le réseau existe encore et tracte dur.

Et deux surfs plus tard, je me rends compte que le Cercle des amis de Grö­ning est res­té actif ! La liste est ici, avec une belle repré­sen­ta­tion de la Suisse .

Ne serait-ce qu’à Gre­noble et alen­tour, le Cercle va orga­ni­ser une dif­fu­sion du docu­men­taire

  • à Cham­bé­ry, au Brit Hotel, same­di 21 octobre (2023)
  • à Voi­ron, à l’hô­tel Kyriad, dimanche 22
  • à Anne­cy le dimanche 29 au Cam­pa­nile de Cran Gevrier,
  • même jour à Paris, dans le centre holis­tique du Marais (!), 35 Rue Beau­bourg, IIIe, Paname, le 29 aus­si
  • même jour à Gre­noble , à l’Hô­tel de l‘Europe, 22 place Gre­nette.

A Gre­noble, je crois qu’on doit cette orga­ni­sa­tion à l’as­so­cia­tion Lumi­nes­sens, 88 cours Ber­riat.

J’ap­prends que « Le Cercle d’Aide natu­relle à la vie a.e » (?), qui pour­voit aux inté­rêts admi­nis­tra­tifs et juri­diques du Cercle des Amis de Bru­no Grö­ning, est recon­nu d’utilité publique en Alle­magne.

Je suis pre­neur de toute docu­men­ta­tion ou info sur le sujet, en vue de pro­po­ser cette enquête à un nou­veau groupe d’étudiant·es.

En gros : quelle est la teneur médi­cale des publi­ca­tions du « Groupe médi­co-scien­ti­fique spé­cia­li­sé (MWF) » du Cercle ? Et peut-on don­ner du cré­dit scien­ti­fique à l’hé­ri­tage de Grö­ning ? N’y a‑t-il vrai­ment « rien d’in­cu­rable », comme ses défen­seurs le disent ?

Les docu­ments que j’ai pour l’ins­tant sont :

Livres

Bru­no Grö­ning, Il dot­tore dei mira­co­li, de Maria Macrì (2015) en ita­lien

Rivol­lu­zione nel­la rne­di­ci­na Riab­th­ta­zione di un inco­mo­re­so, de Mathias Kamp (2010) en ita­lien
L’operato di Bru­no Grö­ning, dai suoi tem­pi ai gior­ni nos­tri, de Tho­mas Eich (2008) en ita­lien tou­jours

Une émis­sion radio espa­gnole « El sana­dor Bru­no Grö­ning », de 2008 :

 

Un trai­ler docu­men­taire « Hei­lung Gesind­heit », que je pense tiré de Das Phä­no­men des Hei­lung.

Grö­ning Bru­no – Hei­lung Gesund­heit trai­ler

 

2 réponses

  1. Ursula Moya dit :

    Bon­jour, je viens de tom­ber sur votre article tout à fait par « hasard » et j’aimerais vous don­ner quelques pré­ci­sions. Je suis la res­pon­sable en France pour les rela­tions publiques et bien sûr je tiens à que les infor­ma­tions qui cir­culent sur le net cor­res­pondent à la véri­té. Je suis à votre dis­po­si­tion pour cla­ri­fier un peu mieux qui était Bru­no Grö­ning et qui est le Cercle des Amis de Bru­no Grö­ning. En effet, les gué­ri­sons conti­nuent, mal­gré l’absence phy­sique de Bru­no Grö­ning. Vous trou­ve­rez de nom­breux témoi­gnages sur notre site web ain­si que sur notre chaîne You­Tube : https://youtube.com/BrunoGroeningOrgFR
    Cor­diales salu­ta­tions
    Ursu­la Moya

    • Bon­jour Madame, mer­ci de m’a­voir écrit. Il ne s’a­git pas de nuire à votre Cercle, bien enten­du, mais dans le monde de la san­té, si on veut démon­trer quelque chose, manier les témoi­gnages est un art déli­cat. Si nous n’a­vons que des témoi­gnages, on ne pour­ra pas dire grand chose, on sait que le témoi­gnage seul est bien trop labile (même le mien !)
      Je vous salue
      RM

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