J’ai plon­gé dans la démarche zété­tique il y a plus de vingt ans.

Inter­net bal­bu­tiait le milieu était épar­pillé, le ton y était un peu rugueux. Avec des copains gre­no­blois (dont Nico­las Vivant), on s’est mis en tête d’imprimer de la bien­veillance à la démarche, tant avec les gens qui croient ou pra­tiquent des trucs bizarres, qu’avec nos contra­dic­teurs. On essayait de se rap­pe­ler que der­rière la tunique de la voyante, der­rière les fausses cartes des pieds du réflexo­logue, der­rière le men­ton des frères Bog­da­noff, il y avait de vrais gens, petits tas de chair trem­blo­tant comme vous et moi dans le vent vif de l’existence. Nous nous effor­cions de ne faire que de la zété­tique non pres­crip­tive : donner l’info com­plète, ensuite chacun·e fait ce qu’il/elle veut ou peut, mais au moins c’est en pleine connais­sance de cause.

Lobser­va­toire zété­tique, que j’ai confon­dé, s’ins­cri­vait dans cette  bien­veillance, le CORTECS, que j’ai cofon­dé aus­si, idem. J’en suis fier et content.

Puis les réseaux sont arri­vés, et il a été dif­fi­cile (si j’en crois les copains copines qui modé­raient, je n’étais pas des­sus), de gar­der la ligne et de main­te­nir ce ton. L’amarre s’est effi­lo­chée vers 2015 avec l’explosion de You­tube. De nom­breuses chaînes de zété­tique se sont déve­lop­pées, avec plus ou moins de bon­heur (je m’en étais déjà inquié­té à l’époque, avec quelques cama­rades, dans ce texte « Grande bra­de­rie de l’autodéfense intel­lec­tuelle », qui m’avait d’ailleurs valu un abon­dant cour­rier). D’un coup, les étudiant·es que je rece­vais dans mon gros cours d’amphi inti­tu­lé « zété­tique & auto­dé­fense intel­lec­tuelle » ne décou­vraient plus le mot zété­tique : iels avaient déjà vu des vidéos, et si j’étais par­fois un peu cir­cons­pect sur cer­tains conte­nus, je me disais que voir cir­cu­ler l’éloge de la rai­son et l’hygiène men­tale était tou­jours mieux que pas. Dix ans plus tard, les chaînes se sont écré­mées, les vidéastes ont été poussé·es par divers cou­rants de pré­ci­ser s’iels oeu­vraient pour le bien public ou pour leur égo, s’iels étaient team édu­ca­tion popu­laire pro­gres­siste ou team « neu­tra­li­té », quand ce n’était pas team dérives plus droi­tières. J’arrivais encore tout de même à reven­di­quer la zété­tique, en rap­pe­lant régu­liè­re­ment sa longue his­toire (j’ai fait un livre d’entretien avec Hen­ri Broch pour en par­ler), en secouant les bras pour que les plus jeunes com­prennent qu’il y a de la zété­tique depuis bien avant You­Tube. Bien avant La Tronche en biais. Je ne cite pas cette chaîne par hasard. La Tronche en biais, sans ren­trer dans le détail je n’étais pas en reste pour la sou­te­nir à ses débuts. Je l’ai sou­te­nue, je lui ai même ouvert mon amphi. Et les deux prin­ci­paux ani­ma­teurs, Tho­mas Durand et Vled ne me sont pas désa­gréables en soi, dans la vraie vie. Je ne sais pas si elle l’a sou­hai­té, mais le pro­blème avec cette chaîne, c’est qu’elle a englou­ti le mot zété­tique. Et moi, comme ce mot recouvre mon iden­ti­té d’enseignant et de cher­cheur, chaque fois que la Tronche en biais s’enrhume, ça me fait tous­ser. Chaque bou­lette, chaque affaire, chaque pro­cès, je prends une palan­quée de cour­riers où l’on me somme de jus­ti­fier ceci ou cela. Au début je sui­vais d’un œil (le troi­sième) pour anti­ci­per ce qu’on allait me deman­der. Mais j’ai arrê­té. Si la par­tie édu­ca­tive de cette chaîne est sûre­ment réel­le­ment déve­lop­pée, les seules choses qui me par­viennent depuis long­temps, ce sont des his­toires au ton acide, des esca­lades de vio­lences vidéo, les clashs avec Zété­tique-Méta­cri­tique, Gri­mault, Aber­kane, Pel­tier, Lamy, Psy­ho­de­lic, E‑penser et j’en passe. En gros, la zété­tique, désor­mais, se résume à des vidéos qui com­mentent des vidéos qui ana­lysent des vidéos dis­cu­tant de vidéos qui montrent des threads, avec un ton sou­vent violent à base d’escroc, de fumier, d’abruti. Et je vois que la com­mu­nau­té qui suit cette chaîne se com­porte on ne peut plus plus mal, entraî­nant for­cé­ment des repré­sailles du même type. En gros, une com­mu­nau­té comp­tant plein de sou­dards, et des gens qui réagissent de la même façon.

Qui­conque me lit un peu sait ce que je pense des pro­duc­tions d’Idriss Aber­kane, que j’ai lu et même écou­té. Cri­ti­quer les idées, les récu­rer, pas de pro­blème. Mais bais­ser la culotte du zouave, ça, je suis contre. Même pour Raoult. C’est ça que j’appelle des méthodes de sou­dard.

Où je veux en venir ? Juste un ras-le-bol, qui date d’hier (avant-hier au moment où je poste ce billet). Je ne connais pas Marie Pel­tier ou Sté­pha­nie Lamy, je n’ai jamais lu leur tra­vail, sont-elles des êtres de lumière ou des cancres, je n’en sais rien, ont-elles eu un rôle dans l’escalade ver­bale c’est assez pro­bable. Mais je ne vois pas ce qui jus­ti­fie l’acharnement dont elles font l’objet par la com­mu­nau­té dite « zété­tique ». Faut-il attendre qu’elles se pendent pour que ça s’arrête ? Qui mérite ça ? Je ne crois pas du tout que ce soit Tho­mas Durand qui demande spé­ci­fi­que­ment qu’on har­cèle ces per­sonnes. Mais c’est fac­tuel, et c’est mas­sif. De même qu’on ne peut sépa­rer l’œuvre de l’artiste, peut-on sépa­rer un auteur de sa com­mu­nau­té ? Je suis inti­me­ment convain­cu que c’est que la méthode vio­lente de debunk impri­mée qui crée ça, ampli­fiée par la caisse de réso­nance et com­mu­nau­té vin­di­ca­tive de la chaîne. Cette vio­lence, il y a bien pire ailleurs, mais bon, là, c’est dans mon « monde ». Si Aber­kane fait ça, c’est plus loin de moi. Je remarque le nombre de pro­cès que prend Tho­mas en à peine 10 ans. Moi en 22 ans de zété­tique, je n’en ai jamais pris. L’OZ non plus, Chris­tophe Michel d’Hygiène men­tale non plus. Le CORTECS non plus. Est-ce parce qu’on est insi­gni­fiants ? Je ne crois pas.

Cette méthode envoie des gens en dépres­sion, bon sang. De tous les côtés d’ailleurs j’ai l’impression. Je ne serais même pas éton­né que Tho­mas ou Vled tra­versent des phases sacré­ment dif­fi­ciles régu­liè­re­ment. Tout cela me consterne au plus haut point. Le coup de grâce, pour moi, c’est lorsque Tho­mas m’a dit avant-hier qu’il allait sor­tir une vidéo de je ne sais com­bien d’heures sur Pel­tier et Lamy. Encore !? On remet encore des pièces dans le tam­bou­rin ? On pousse encore plus loin l’aberration ? His­toire que ce billet apporte quelque chose de scien­ti­fique, on croi­rait vivre une esca­lade de type « reine rouge » de Van Valen (j’ai expli­qué dans la revue Espèces, c’est dis­po ici). J’ai même regar­dé les deux pre­mières heures de cette vidéo cette nuit, par acquit de conscience.

J’ai eu l’occasion de deman­der plu­sieurs fois à Tho­mas d’arrêter le pro­cess. Pour­quoi à lui ? Parce que les autres, je ne les connais pas, et en ver­tu du fait qu’identifié comme Mon­sieur Zété­tique en France, il a le pou­voir d’infléchir la ten­dance, et comme disait le cigare de Chur­chill, à grand pou­voir, grande res­pon­sa­bi­li­té. J’ai ten­té encore (avant-hier) hier, parce qu’on me dit que j’ai une cer­taine répu­ta­tion dans ce « milieu », ce dont très fran­che­ment je doute, car je suis assez peu visible. Apprendre qu’il y a encore une vidéo qui arri­vait, ad nau­seam, fran­che­ment ça m’a don­né l’impression de voir la zété­tique s’enfoncer encore un peu plus dans la vase. On m’objectera que beau­coup de gens réclament ce genre de débun­kage d’individus ? Pos­sible. Mais est-on là pour don­ner au peuple ce qu’il réclame ? La cru­ci­fixion, le pilo­ri et Loft sto­ry sont pas­sés de mode, et j’en suis fort aise.

De nos jours, quand le mot zété­tique est uti­li­sé, il ne rap­pelle plus l’éducation à la pen­sée cri­tique « libé­ra­trice des masses oppri­mées », comme disait Marx, Karl ou Grou­cho je ne sais plus. Il ne rap­pelle pas Chom­sky, Eli­sée Reclus, Hypa­thie, Jean Ros­tand. Il rap­pelle les insultes, l’arrogance, les har­cè­le­ments, les cadavres de gens har­ce­lés qui jonchent le che­min, et le nombre de gens sym­pas qui ont quit­té le milieu deve­nu trop toxique, des noms j’en ai une palan­quée. Je ne sup­porte plus que Marie Pel­tier, Sté­pha­nie Lamy, Tar­tem­pion ou le Pape se fassent har­ce­ler « au nom » ou « en repré­sailles » de la zété­tique. Vous allez me dire « qui t’es pour peser dans le game ?». Je suis celui qui a le plus d’heures de vol in situ, qui a le plus pas­sé d’heures à ensei­gner la démarche, plus que Hen­ri Broch même je crois. Si ce n’est plus que ça, la zété­tique, je renonce, ça va être sans moi. J’écris ça le cœur en pluie, car cette démarche aura été la moi­tié de ma vie.

Je pré­cise que si après avoir lu ce texte, des hai­neux s’en prennent à la Tronche en biais, c’est qu’iels n’auront rien com­pris. S’ils pensent que je fais ça pour un agen­da caché, qu’ils le cherchent ! Je le perds sou­vent mon agen­da je ne sais jamais où je le pose.

Je ne compte pas me réex­pri­mer sur le sujet, ça m’a déjà été bien pénible, rien que ces deux der­nières nuits j’ai mal dor­mi, alors j’imagine à peine ce que vivent les pro­ta­go­nistes de ces épi­sodes. Et si pour avoir écrit ça je prends une vague de haters, eh bien comme disaient les marins, A dieu Vat. Je chan­ge­rai peut être de bou­lot, j’irai faire chan­son­nier.

J’ai fait relire par des per­sonnes dont l’avis m’importait avant de pos­ter. Je ne sais pas s’ils seraient heu­reux de se voir impli­qués, alors je garde leur nom au chaud. J’ai envoyé avant publi­ca­tion à Marie Pel­tier qui m’avait don­né son mail et à Tho­mas Durand. Tho­mas n’a pas sou­hai­té me relire.

145 réponses

  1. Pierre de la Jousselinière dit :

    Mer­ci pour cette prise de posi­tion claire et assu­mée qui prône la déses­ca­lade, ça fait du bien de lire ce genre de pro­pos en ce moment.

    J’ai décou­vert la zété­tique avec ces fameuses chaînes YT, je suis hor­ri­fié par ce qu’elles ont fini par engen­dré.

    Les valeurs qu’elles défen­daient a leur début sont aujourd’­hui aux anti­podes de leurs actions actuelles.

    En espé­rant que ce genre de posi­tion per­mettent un jour que ces actions ne soient plus qu’un mau­vais sou­ve­nir.

    Bon cou­rage a vous.

      • Rémilie dit :

        Vrai­ment dom­mage qu’au­tant de gens talen­tueux et qui apportent énor­mé­ment aux autres se retrouvent affec­tés par ces choses.

        Pour appor­ter un peu d’eau à ce mou­lin qui tourne déjà trop, mais pas tou­jours dans le bon sens : sachez que nous sui­vions Pelier et Lamy suite à un docu où nous trou­vions leurs inter­ven­tions très inté­res­santes. Puis, nous avons arrê­té de les suivre écoeu­rés par le nombre de shits­torms à la moti­va­tion peu argu­men­tée qu’elle lan­çaient sur d’autres créa­teurs de conte­nus et sur­tout, pour la radi­ca­li­té de leurs pro­pos (ou vous nous croyez ou vous êtes com­plices, en résu­mé). Tout ça c’é­tait bien avant la vidéo de la TEB et avant les har­cè­le­ments qui ont sui­vi. La vidéo de 7 heures de Tho­mas nous a éga­le­ment fait une mau­vaise impres­sion quand on l’a décou­verte, mais, elle a le mérite de mettre en lumière une méthode, un pro­cé­dé voire un sys­tème venant de ces deux per­sonnes que nous avions repé­ré à l’é­poque sans être capables de l’ex­pli­quer. Donc pour ceux qui en ont été vic­times, pour ceux qui en ont été témoins et pour ceux à qui ça pour­rait arri­ver on trouve que la vidéo réac­tion de Tho­mas est et sera utile. Main­te­nant sur le constat de ce que ça fait à l’i­mage de votre dis­ci­pline, on peut qu’être d’ac­cord mal­heu­reu­se­ment

        • Il est gen­til votre mes­sage ! Et oui, j’ai bien vu que les méthodes de sou­dard sont par­tout. J’es­père que ça se mobi­lise dans leur milieu pour les rame­ner à la rai­son. Moi je me suis atte­lé à ma « crè­me­rie », mais sans aucun suc­cès appa­rem­ment. Snif

          • Rémilie dit :

            Snif, par­fait résu­mé de notre sen­ti­ment éga­le­ment. Mer­ci de vous y être atte­lé (et un autre grand mer­ci pour la réponse à notre mail hors-sujet).

          • amra dit :

            Mal­heu­reu­se­ment je ne pense pas que s’oc­cu­per uni­que­ment de sa cré­me­rie aide d’une quel­conque façon que ce soit. La per­sonne concer­née va juste res­sen­tir de l’in­jus­tice de ne voir que ses propres erreurs dénon­cées, et pas celles de l’autre. Et ne va au final pas tenir compte du mes­sage.

          • Bon­soir, je n’ai pas d’autre légi­ti­mi­té que celle de cette « crè­me­rie ». Et ce n’est pas n’im­porte quelle crè­me­rie, c’est la pen­sée cri­tique. Si on ne par­vient pas à dis­so­cier les cri­tiques qu’on reçoit avec un argu­ment type « oui mais les autres aus­si », je pense qu’on n’est pas fait pour ce bou­lot. Par ailleurs ces cri­tiques ont été faites maintes fois, par­fois hors de tout contexte de polé­mique. Mais oui, vous avez pro­ba­ble­ment rai­son, Tho­mas ne tien­dra pas compte de cela (comme à chaque fois : bcp de gens pensent que cette cri­tique sur­vient d’un coup, mais elle est venue sou­vent, de plein d’en­droits – et la mienne a été faite sou­vent, en pri­vé. Sans effet)
            C’est regret­table. Un jour peut-être ?

  2. Jean Bricmont dit :

    faut lire « les gar­diens de la rai­son » pour ce qui est des attaques injus­ti­fiées.

    • Bon­jour Jean. Eh bien j’es­père que tout le monde arrê­te­ra les attaques injus­ti­fiées, alors (c’est mon côté abbé)
      Les gar­diens de la rai­son, j’ai lu, oui c’est inégal, mais il y a des cri­tiques qui tiennent la route (je ne me rap­pelle plus celles qui te concer­naient, donc je ne me pro­nonce pas sur elles fau­drait que je relise un de ces 4. Celles qui concer­naient mon « milieu » n’é­taient pas toutes bonnes, mais pas toutes foi­reuses non plus)

  3. Jean Bricmont dit :

    Et Mme Pel­tier, que je n’ai jamais atta­quée, n’est pas mal non plus en matière d’at­taques injus­ti­fiées.

    • Isabelle dit :

      Abso­lu­ment ! Et vous aviez été affu­blé du qua­li­fi­ca­tif de « com­plo­tiste », ou « confu­sion­niste », peut-être les deux, sans plus d’ar­gu­ments que cela, au cours de l’en­tre­tien qui lui avait été consa­cré par Éli­sa­beth Fey­tit sur « méta de Choc » : (« com­plo­tisme : si loin, si proche » en 5 volets d’une heure). Écou­té sur Skep­ti­kon. Entre­tien qui avait fini par m’a­ga­cer plu­tôt sérieu­se­ment, il faut bien le dire… J’en avais renon­cé à écou­ter les der­niers volets. Voi­là copie des com­men­taires que j’a­vais pos­tés à l’é­poque, dont je vous fais part parce que j’a­vais fina­le­ment été outrée que le dis­cours de M. Pel­tier puisse être pré­sen­té sans le moindre recul cri­tique, par une chaîne qui se dit d’é­du­ca­tion à la pen­sée cri­tique appli­quée à soi (méta­cog­ni­tion et esprit cri­tique).
      _________________
      « Bon­jour. Bon, là, fran­che­ment… Pffffffffffffff. Où se trouve la confu­sion, ici ??? *
      Confondre « pen­sée conspi­ra­tion­niste » et mau­vais argu­ment poli­tique pour défendre une posi­tion indé­fen­dable… (Cf. tous les exemples don­nés de poli­ti­ciens pris doigts dans pot de confi­ture). Confondre « la France insou­mise »/« union popu­laire » et extrême gauche, à l’ins­tar des « médias main stream » qui en font d’ailleurs mains­tream­ment et quo­ti­dien­ne­ment leurs choux gras (https://www.toupie.org/Dictionnaire/Extreme_gauche.htm) ; l’an­gé­lisme abso­lu­ment ahu­ris­sant sur nos démo­cra­ties si démo­crates (Cf. Démo­cra­tie repré­sen­ta­tive et taux de par­ti­ci­pa­tion : https://www.cairn.info/revue-internationale-de-politique-comparee-2009–4‑page-569.htm ; « Taux réels » aux der­nières pré­si­den­tielles : colonne % expri­més : https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/presidentielle-2022/FE.html ; Cf. éga­le­ment : Tou­jours pas d’é­lus révo­cables ni de man­dats impé­ra­tifs ; Cf. aus­si : « Au nom de la démo­cra­tie, votez bien ! » de Mathias Rey­mond (https://agone.org/livres/aunomdelademocratievotezbien) et voir des com­plo­tistes par­tout où il y a cri­tique « du sys­tème » (mais de quoi parle-t-on en l’oc­cur­rence ?)… Non, déci­dé­ment, non. Même des moments de « luci­di­té » inté­res­sants ne per­mettent pas de rat­tra­per toutes les confu­sions… Voir des com­plots par­tout, et n’en voir nulle part nous pré­serve dans les deux cas d’u­ti­li­ser nos outils méta-cog­ni­tifs, à ce qu’il me semble. De même que confondre com­plo­tisme et réelles mani­pu­la­tions, de la « fabri­ca­tion du consen­te­ment », (https://agone.org/livres/lafabricationduconsentement), à « l’o­pi­nion ça se tra­vaille », au tra­vail des jour­na­listes d’A­cri­med ou du monde diplo­ma­tique (d’une pierre deux coups : https://www.acrimed.org/Re-lire-L-opinion-ca-se-travaille-Les-medias-et-les-guerres-justes).
      Méta de choc : esprit cri­tique appli­qué à soi ?? Chiche !

      Et ces échanges sim­ple­ment allu­sifs conclus par des « ça en dit long… » Sérieux ????
      Peut-être qu’il y a des réac­tions de colère sim­ple­ment face à l’a­ber­ra­tion des conte­nus énon­cés. Bien confus, sou­te­nus régu­liè­re­ment par des allu­sions à une longue expé­rience de recherche et d’a­na­lyses de longue date qui feraient imman­qua­ble­ment auto­ri­té… – argu­ment d” – (La recherche est émi­nem­ment un pro­ces­sus COLLECTIF qui peut faire auto­ri­té – jus­qu’à preuve du contraire – après avoir résis­té aux dif­fé­rentes fal­si­fi­ca­tions) Et la dis­tri­bu­tion des bons et mau­vais points démo­cra­tiques et de ce qui peut être dit et de ce qui ne le peut pas… Non, déci­dé­ment non. Quant à la for­ma­tion aux conte­nus des idéo­lo­gies poli­tiques, abso­lu­ment d’ac­cord. Et Mme Pel­tier ne doit pas en être dis­pen­sée, mani­fes­te­ment.

      (Suite) Je pour­suis, parce que déci­dé­ment… Non.
      Je pour­suis donc par : sans comp­ter qu’on ne sort fina­le­ment pas du seul registre du dis­cours, de la rhé­to­rique (qui en plus rap­pelle furieu­se­ment celui des psy­cha­na­lystes : si tu dis que l’in­cons­cient freu­dien c’est n’im­porte quoi, on te répond que tu résistes du fait jus­te­ment de ton incons­cient freu­dien… CQFD).
      Quels élé­ments, cor­rec­te­ment éva­lués et ana­ly­sés (métho­do­lo­gi­que­ment par­lant, et d’ailleurs les ques­tion­naires ne sont pas en soi de mau­vais outils – à ne pas confondre avec le « mau­vais arti­san » – i.e. Si bien construits, ils incluent en eux-mêmes les « parades » aux dif­fé­rents biais, connus des chercheur.ses qui les construisent, e.g. dési­ra­bi­li­té sociale, ques­tions éva­luant la cohé­rence interne du ques­tion­né, et mêmes les biais sta­tis­tiques com­muns, etc. Cf. (think)erview – là je titille – Mars et Vénus – O. Fillod), per­mettent d’é­tayer chaque asser­tion avan­cée ?
      Le registre de l’o­pi­nion n’est pas mobi­li­sé « par­fois », quand cette per­sonne (accorte par ailleurs, là n’est pas le pro­pos) le pré­cise. Il est de fait mobi­li­sé sans inter­rup­tion…

      * évo­quaient la confu­sion / le confu­sion­nisme DES AUTRES !!!!!! Ça ne mange pas de pain, et ça peut géné­rer de l’au­to-satis­fac­tion…
      _______________
      Alors, pour reve­nir au conte­nu de l’ar­ticle de R. Mon­voi­sin, je com­prends bien que les règle­ments de compte publics puissent être déplo­rables, et donc qu’on les déplore. Et que l’as­so­cia­tion de ces pra­tiques à toute la zété­tique soit clai­re­ment pro­blé­ma­tique. Reste qu’en ce qui me concerne, je n’ai jamais fait cet amal­game. Sans vou­loir « faire de mon cas une géné­ra­li­té », je ne vois pas non plus pour­quoi je serais la seule !!!
      Et si on a béné­fi­cié de cette édu­ca­tion popu­laire, incluant les cours de R. Mon­voi­sin, et les infor­ma­tions du Cor­teX, on est aus­si armé.e, paré.e pour ne pas se lais­ser abu­ser par cette géné­ra­li­sa­tion ! (Je croise les doigts. Bien que je ne sois pas super­sti­tieuse. Ça porte mal­heur !!!)
      Voi­li voi­là pour ma contri­bu­tion…

  4. Lim dit :

    Post pour le moins incon­sé­quent. On ne réagit pas à un har­cè­le­ment sup­po­sé en ne s’en assu­rant soi-même pas un mini­mum.

    « Je ne connais pas Marie Pel­tier ou Sté­pha­nie Lamy, je n’ai jamais lu leur tra­vail, sont-elles des êtres de lumière ou des cancres, je n’en sais rien, ont-elles eu un rôle dans l’escalade ver­bale, c’est assez pro­bable. Mais je ne vois pas ce qui jus­ti­fie l’acharnement dont elles font l’objet par la com­mu­nau­té dite « zété­tique ». »

    Étant un cybe­rhar­cè­le­ment, c’est très simple : tout est en ligne. Vous ver­riez la grande dis­pa­ri­té des mes­sages (un rap­port de 1 à 10 sinon plus), vous ver­riez sur­tout que le ton et le champ lexi­cal dif­fa­mant, voire insul­tant est plus d’un côté que de l’autre. Et vous ver­riez ain­si de quel côté en réa­li­té se situe « l’acharnement ». On rap­pelle par ailleurs que c’est bien Sté­pha­nie Lamy qui a remis une pièce au début du mois en insul­tant, voire en har­ce­lant en ligne, une jour­na­liste parce qu’elle avait osé dif­fu­ser un extrait de la Tronche en biais où Tho­mas n’avait même pas la parole. Ce qu’elle exi­geait d’elle dans des menaces à peine voi­lées, c’était des excuses publiques, voire un rec­ti­fi­ca­tif. Et vous par­lez d’acharnement ? Allez juste lire leur poste en ligne, leur manière de taguer des per­sonnes n’ayant rien à voir pour exi­ger d’elles qu’elles les sou­tiennent. Elles vont même jusqu’à insul­ter les per­sonnes disant pour­tant les sou­te­nir. Il suf­fit de lire en fait.

    « Cri­ti­quer les idées, les récu­rer, pas de pro­blème. Mais bais­ser la culotte du zouave, ça, je suis contre. Même pour Raoult. »
    « Je remarque le nombre de pro­cès que prend Tho­mas en à peine 10 ans. Moi en 22 ans de zété­tique, je n’en ai jamais pris. »

    Les deux sont peut-être liés. Or, quand vous vous retrou­vez face à des impos­teurs qui portent pré­ju­dice à la socié­té (voire à la vie de dizaines de mil­liers de per­sonnes en ce qui concerne Raoult), oui, cela devient une lutte, pas qu’une simple cri­tique. Il n’est pas ailleurs pas ques­tion de bais­ser la « culotte du zouave », mais de dénon­cer les pra­tiques et l’imposture. Il s’agit bien d’attaquer l’œuvre, pas l’auteur de ces impos­tures.

    Ne rien dire, lais­ser faire, lais­ser toutes sortes de tou­to­logues et de faux experts écu­mer les pla­teaux TV ou avoir une audience grâce à la com­plai­sance de mai­sons d’édition, c’est renon­cer face à la més­in­for­ma­tion. C’est ce qu’il se passe depuis vingt ans main­te­nant dans les médias. Il a fal­lu des mois pour dis­cré­di­ter la parole de Raoult. Le mal était fait. Oui, dis­cré­di­ter. Parce que ça ne se passe pas autre­ment. Il ne peut pas y avoir de logique de « pour ou contre ». Il s’agit d’expertise et de consen­sus scien­ti­fique. Plu­sieurs s’y étaient atte­lés. Même chose pour Aber­kane. Leur réponse a tou­jours été la même : radi­ca­li­té. Et c’est pré­ci­sé­ment vers cette radi­ca­li­té (assu­mée) dans laquelle s’enfonce Lamy et Pel­tier. Tho­mas fait une vidéo de 7 h, et ce serait de la radi­ca­li­té ? Non. Il faut lire, et il faut aller voir : son ton est posé, par­fois moqueur certes, mais c’est plus parce qu’il est conster­né par ce qu’il lit. Oui, parce qu’il lit. Il lit et com­mente les cen­taines de posts du couple écrit en deux semaines ! Vous devriez vous infli­ger ce sup­plice parce qu’il est conster­nant. Mais conster­nant pour les autrices de ces mes­sages. Il n’y a pas à croire : il y a à lire.

    • dwindling dit :

      > Ne rien dire, lais­ser faire, lais­ser toutes sortes de tou­to­logues et de faux experts écu­mer les pla­teaux TV ou avoir une audience grâce à la com­plai­sance de mai­sons d’édition, c’est renon­cer face à la més­in­for­ma­tion.

      Splen­dide exemple de l’homme de paille : où donc avez-vous lu une inci­ta­tion à « ne rien dire », ou à « lais­ser faire » ?

      • verpin dit :

        Dans le fait de dire qu’il ne faut pas bais­ser la culotte du zouave. Pour le cas Aber­kane, cela veut dire, je sup­pose, qu’il ne fal­lait pas dénon­cer le CV « opti­mi­sé » sur lequel il a construit sa pré­sence média­tique. Donc le lais­ser faire.

        • Je pense que mon­trer la sophis­tique et la vacui­té d’I­driss A se fait en un seul livre, une seule vidéo, conte­nant entre autres le bidon­nage de son CV. Le reste, au fond, l’UFC appe­le­rait ça du tra­sh­talk

          • eteR dit :

            Tout dépend si le même Idriss A décide de se lan­cer corps et âme dans une défense bidon et d’ac­cu­ser Tho­mas de choses fausses.
            Ce serait dans ce cas une légi­time réponse.
            Sauf qu’il a atta­qué en jus­tice la per­sonne.

          • hélas je ne vois pas quel mes­sage le votre fait suite (et je n’ai plus le temps de cher­cher, le bou­lot me rat­trape, j’ai répon­du à tout le monde une semaine durant, là mon retard est colos­sal :-)). En soi oui chaque cas est dif­fé­rent. Je re-résume ma posi­tion : si la zété­tique n’est pas bien­veillante (et cor­rec­tive, et humble sur le plan épis­té­mique, etc) dans son pro­gramme, je n’empêche per­sonne, mais je ne veux plus y être asso­cié. C’est à peu près le résu­mé de ma pen­sée -> zou je file

    • Rod Thauvin dit :

      À ma sur­prise, au vu des débats menés ailleurs, je découvre ce billet aujourd’­hui… et votre com­men­taire.

      Déso­lé, mais non. Cette réflexion me semble man­quer de recul et être ban­cale, fai­sant fi de prin­cipes et méca­nismes plus larges. J’aurais pour­tant beau­coup à répondre (y com­pris aux objec­tions que j’anticipe), mais ce serait un énième débat sur le sujet, sté­rile, pos­si­ble­ment conflic­tuel, et mal cadré. Pas le bon endroit. Peut-être même pas le bon moment.

      D’ailleurs, même si je me retrouve lar­ge­ment dans la ligne de Richard, très esti­mé, je ne trouve pas sa réponse (cv Aber­kane, etc.) tota­le­ment juste non plus. En tout cas, selon ma vision. Je semble aller plus loin que lui, mais je peux me trom­per. Mais après une semaine éprou­vante pour tous les plus concer­nés, on com­prend les rac­cour­cis. Peut-être que je revien­drai plus tard sur tout ça avec mon humble petite pierre, dans un for­mat plus com­plet, plus réflé­chi et sur­tout plus utile.

      En atten­dant, consi­dé­rez sim­ple­ment ce mes­sage comme un contre­poids, un pouce vers le bas, un désac­cord aus­si suc­cinct que les « bra­vo » que je lis sous votre com­men­taire.

  5. Je préfère rester inconnu dit :

    Bon­jour,

    Ce n’est peut-être pas la pre­mière fois que je lis ce genre de chose et aus­si dans d’autres com­mu­nau­tés ou par­fois un point impor­tant déchire des groupes d’in­di­vi­dus liés par une même passion/de même valeur/ou bord poli­tique. Et c’est le cas ici avec votre billet.

    Si on fait un his­to­rique un peu plus détaillé et chro­no­lo­gique il y a eu plu­sieurs vagues, cou­rants, remous, des res­sacs, des lames de fond, des tsu­na­mis, des eaux calmes, des flux et reflux et je trouve per­ti­nent d’u­ti­li­ser le lexique des mou­ve­ments de l’eau pour décrire le fait de navi­guer sur cette mer un peu chao­tique consti­tuer d’Hu­mains mais tout ça pour en reve­nir au fait qu’au­jourd’­hui le mot « Zete­tique » et ces déri­va­tions nées dans dif­fé­rentes mers sont deve­nus des mots valises où on y range des caté­go­ries pour dis­cri­mi­ner, inva­li­der, ren­voyer… Zeta­po pour Zété­ti­cien Apo­li­tique, Zet Set, pour sep­tique, Zem, pour meta­cri­tique et je vais pas faire la liste, mais en plus de cela la démo­cra­ti­sa­tion du mot lui-même qui peux avoir des défi­ni­tions un peu dif­fé­rente selon qui le dit, d’où il le dit et du contexte fait qu’au­jourd’­hui à mon sens, ce mot ne veux plus rien dire hor­mis un concept un peu flou autour de com­mu­nau­té en ligne lié par des idées dif­fé­rentes autour de thèmes variés tel­le­ment que ça serait inutile d’é­pi­lo­guer. Le mot est vide aujourd’­hui et cha­cun met ce qu’il veut der­rière.

    Puis ajou­tons à cet océan le sel qu’il lui man­quait : les réseaux sociaux en ligne. Il faut le men­tion­ner, mais on le sait aujourd’­hui grâce aux tra­vaux jour­na­lis­tiques de dif­fé­rents groupes que les RS ont un impact fort sur la per­cep­tion que l’on a des conte­nus en ligne et sur­tout par le choix incons­cient créer par des « algo­rithmes » qui sont issus d’en­tre­prise dont le but est de vendre nos don­nées ou de nous faire voir des pubs, bref le côté mer­can­tile qui pousse ces der­nières à ren­for­cer cer­tains com­por­te­ments. Et ce n’est pas ano­din, puis­qu’on sait que le but de cer­taines pla­te­formes, c’est spé­ci­fi­que­ment de créer des inter­ac­tions et quoi de mieux que des conflits. On ne va pas tout énu­mé­rer ce que cela implique, mais je pense que tous les phé­no­mènes liés à la gal­va­ni­sa­tion, la créa­tion de tri­but, l’en­ga­ge­ment y sont gran­de­ment res­pon­sable entre autres. Et le fait que cer­tains conte­nu axé sur le débun­kage, la cri­tique ou le fact-che­cking incite par la forme du conte­nu à créer des anta­go­nistes mal­gré les pré­cau­tions plus ou moins mar­qués des créa­teurs, le tout ren­for­cé par des phé­no­mènes de com­mu­nau­té eux-mêmes impli­ci­te­ment pous­ser par les pla­te­formes et…

    … C’est peut-être sim­pliste (et ça élude beau­coup des souf­frances.), mais on met tout ça dans un mixeur, on attend un peu et n’im­porte quelle com­mu­nau­té en ligne se dis­loque au bout d’un cer­tain temps avec plus ou moins de fra­cas selon la popu­la­ri­té ou l’im­po­pu­la­ri­té des pro­ta­go­nistes.

    On arrive aujourd’­hui à Tho­mas Durand aka Acer­men­dax qui doit/fait une vidéo de *seule­ment 7 heures* pour par­ler de com­men­taires plus ou moins désa­gréables à son égard *pen­dant 15 jours* éma­nant de Marie Pel­tier et de Lamy (c’est impor­tant de remettre en per­cep­tive et d’a­jou­ter le contexte de ce billet, je pense.) parce qu’il existe un conflit réel et per­son­nel entre celles-ci et que le tout se passe en ligne, devant tout le monde parce que c’est la nou­veau­té dans notre socié­té, rien ne s’ar­rête quand on s’i­sole. On se mets à la place des uns des autres deux secondes, même si on n’aime pas un tel ou un tel, il y a clai­re­ment un débor­de­ment. Qu’il faut aus­si docu­men­ter parce que ça peut être inté­res­sant, mais on arrive aus­si du coup à ce billet qui mal­gré lui remet aus­si une pièce dans le tam­bou­rin puisque c’est à cause de l’in­ter­pel­la­tion d’un des pro­ta­go­nistes que vous ajou­tez votre pièce, et qui aujourd’­hui salue votre « prise de posi­tion », vous êtes ren­tré, main­te­nant ce conflit sera avec vous, comme une étape, un cha­pitre sup­plé­men­taire. Et si ce cha­ro­gnard de Psy­ho­de­lik qui en fait son com­merce passe par là, vous serez ins­tru­men­ta­li­sé encore plus par l’un ou l’autre, ou lui ou elle, déman­te­lé, usé, sali et on vous fera dire ce que vous n’a­vez jamais dit.

    Je ne jette la pierre à per­sonne ici, mais on a enfin le pro­cès d’Ul­tia, une strea­meuse en ligne qui a subi du har­cè­le­ment très très lourd et grave pen­dant des années et dont la Jus­tice (avec un grand J) a recon­nu que cer­tains créa­teurs en ligne ont par leur com­por­te­ment *en ligne* par­ti­ci­pé acti­ve­ment (en fai­sant un com­men­taire oral déso­bli­geant ou moqueur) et pas­si­ve­ment (en ne pre­nant pas conscience et en ne fai­sant rien pour désa­mor­cer la situa­tion même a pos­te­rio­ri) au har­cè­le­ment. On a aus­si Aline Des­sine qui a fait une vidéo sur son har­cè­le­ment et elle a aus­si réus­si à faire condam­ner son har­ce­leur, lui-même créa­teur en ligne.
    On arrive aus­si à un moment où la dua­li­té en ligne et les conflits sont média­ti­sés par leur pro­ta­go­niste : le col­lec­tif Vox­Ma­kers (qui fut aus­si une étape dans le conflit entre cer­tains cités ici (Oui, ça n’a pas l’air comme ça, mais les sphères de conflits dif­fé­rents s’en­tre­choquent par­fois.)), le col­lec­tif Trash, les deux créa­teurs Vile­bre­quin, le Chef Ota­ku et son frère, Squee­zie et Cyprien… On a tel­le­ment d’exemples de conflit en ligne plus ou moins média­tique où moi y com­pris, on « sort les pop-corn » et ce n’est pas bien, mais la culture du clash en ligne est omni­pré­sente.

    Un point aus­si que j’ai noté dans votre billet, c’est l’u­sage du mot « Dra­ma », et je pense qu’il est tout aus­si dan­ge­reux de conti­nuer à uti­li­ser ce terme qui est réduc­teur puis­qu’il per­met de gom­mer ou de dimi­nuer cer­tains com­por­te­ments illé­gi­times ou argu­ments légi­times, je pense qu’on devrai tous essayer de faire un meilleur usage et lut­ter contre cette culture en déjà essayant de cor­ri­ger la façon dont on conçois la chose. Par­fois, ce n’est jamais un dra­ma…

    Bref, je laisse ce mot là pour que cha­cun puisse réflé­chir, je ne conclus pas sur ce qu’il y a de mieux à faire, je ne pré­tends pas connaître la solu­tion. Mais per­son­nel­le­ment, je pense que prendre posi­tion dans n’im­porte quel conflit en ligne actuel­le­ment, même pour dire « je suis au milieu, je com­prends les deux » ou « je ne veux pas par­ti­ci­per » dit publi­que­ment est une erreur. Je pense que la stra­té­gie de Marie Pel­tier qu’est d’ab­so­lu­ment deman­der à tout le monde du sou­tien en public est une forme de prise d’o­tage dans la mesure où cela oblige la per­sonne de ren­trer dans le conflit. Je consi­dère aus­si que faire une énième vidéo n’é­tait pas néces­saire. Mais dans les deux cas peut-être que les auteurs de ces actes en avait besoin. Je ne sais pas. Faîtes atten­tion à vous en ligne.

    • Mer­ci de votre com­men­taire. Je com­prends bien votre pro­pos. Je ne fais que par­ler de la branche à laquelle je suis cen­sé appar­te­nir, la zété­tique. Si les com­por­te­ments des poli­tistes (est-ce le bon terme) Mmes Lamy et Pel­tier entâche le monde des sciences po, je les laisse voir. Je ne connais de toute façon pas de solu­tion non plus. Je pré­cise qu’on m’a inter­pel­lé à titre d’en­sei­gnant de zété­tique. Je pré­cise que je n’ai pas répon­du à une demande de quelque pro­ta­go­niste que ce soit. J’ai fait ça de mon propre chef. C’est pos­si­ble­ment une erreur, mais ne rien faire en était une. Tous mes col­lègues qui enseignent de près ou de loin la zété­tique assistent à cette asso­cia­tion zété­tique = vio­lence en ligne, c’est ça qui m’af­flige. Mer­ci de votre ton aimable

      • Je préfère rester inconnu dit :

        Il n’est pas ques­tion effec­ti­ve­ment de savoir qui a rai­son ou tord, en revanche, vous confir­mez bien le fait que c’est grâce à/à cause de mes­sages sur Blues­ky de Marie Pel­tier que vous réagis­sez main­te­nant dans un moment de réac­ti­va­tion des deux côtés des affres et de har­cè­le­ment et c’est ce timing qui est impor­tant. Je mets aus­si en garde et en com­plé­tant votre ana­lyse : ça ne concerne pas *que* le milieu de la « zété­tique » et de toute façon a par­tir du moment où vous avez été inter­pel­ler, ne rien faire aurait été aus­si inter­pré­ter : C’est pour cela que je parle de « Prise d’O­tage » :
        – Vous ne réagis­siez pas ? On vous aurait accu­sé de lais­ser cou­rir, d’être « com­plice ».
        – Vous réagis­sez ? Cela est subit comme « une tra­hi­son » par l’un et saluer par d’autres.
        – Vous dîtes que vous ne vou­lez pas prendre par­ti ? Ça sera inter­pré­té comme un manque de convic­tion.

        J’es­saye de ne pas faire ici un reproche, mais aus­si un peu essayer déjà de sor­tir un peu du cadre. On vous a mis dans une posi­tion incon­for­table ou qu’im­porte l’is­sus il y a quelque chose à dire. Et ça, c’est aus­si une forme de vio­lence. J’es­time qu’il fau­drait sur­tout sor­tir, pour le bien du milieu, de l’i­dée de com­mu­nau­té « Zété­tique ». Que ce soit les cons or pros . Mal­heu­reu­se­ment, c’est un effort col­lec­tif, et ça pour­rait déjà consi­dé­rer que le conflit sur lequel vous arri­vez n’a rien à voir avec le milieu « Zété­tique », et cet effort doit être col­lec­tif, et je pense qu’il faut insis­ter sur ce mes­sage.

        Quand Acer­men­dax cri­tique jus­te­ment ou injus­te­ment Marie Pel­tier ou Sté­pha­nie Lamy, ce n’est plus de la « Zété­tique » et ce n’est pas parce qu’il est issu de ce milieu, qu’il le côtoyait ou le fait encore, que ce qu’il fait tout le temps en ligne est de la « Zété­tique. ». Quand il le fait pour d’autres per­son­na­li­tés, ça n’en est plus. Et même quand il dit faire un acte de cette nature, et bien, il peut avoir tort. Par contre quand il parle de sujet plus abs­trait se déta­chant des gens, ça se rap­proche plus de la « Zété­tique »

        Bref, je vous sou­haite bien du cou­rage.

        • je vous remer­cie pour ces com­men­taires (et pour le cou­rage)

        • dwindling dit :

          Je trouve quand à moi la qua­li­fi­ca­tion « prise d’o­tage » exces­si­ve­ment abu­sive. Vous dites que vous mettre dans une posi­tion incon­for­table, c’est « une forme de vio­lence », et sans doute est-ce vrai au moins dans la mesure que les effets en sont simi­laires.

          Cepen­dant, et c’est là une dif­fé­rence cru­ciale à mon avis, la souf­france ici engen­drée pro­vient du sujet même, par sa conscience ! De la même façon, le témoin de la vio­lence souffre, pour autant il me sem­ble­rait abu­sif de dire que le témoin est vic­time au même titre que qui­conque subit direc­te­ment la vio­lence.

          Ain­si pour en reve­nir au sujet, il n’y a là nul­le­ment prise d’o­tage à mon avis, il y a par contre un témoin d’une situa­tion vio­lente (ou en tout cas le paral­lèle me semble bien plus adap­té). N’é­tant pas fami­lier avec les rami­fi­ca­tions de l’af­faire, je ne me ris­que­rais par à dire de qui sur qui, mais qu’il y a vio­lence ceci me semble indé­niable (ce que per­sonne ne conteste à ma connais­sance, d’ailleurs).

    • Mer­ci pour votre mes­sage très beau. Je prends note que le mot « dra­ma » est for­cé­ment un peu péjo­ra­tif, je vais l’en­le­ver de ce pas

    • Un autre inconnu dit :

      Les termes sont là.
      En lisant l’ar­ticle j’ai, comme toi, éga­le­ment pen­sé au pro­cès en cours d’Ul­tia et plus géné­ra­le­ment à tout le cybe­rhar­cè­le­ment dans les com­mu du strea­ming. Je vou­lais com­men­ter, mais en tom­bant sur ton com très juste en plus très bien écrit, il n’y avait rien à ajou­ter. Bien joué !

    • Rod Thauvin dit :

      Je ne suis pas sur d’être entiè­re­ment d’ac­cord – c’est à réflé­chir – bien que vous res­tiez assez neutre, mais j’ai trou­vé votre com­men­taire très inté­res­sant, et il me semble poser plus de ques­tions encore. Mer­ci pour ce com­men­taire.

  6. Julien dit :

    Mal­gré tout, le titre et le conte­nu de cette inter­ven­tion, aus­si louables soient-ses inten­tions, me semblent pro­je­ter des gouttes de neu­tra­li­té aqueuses dans l’huile bouillante, que cer­tains ne man­que­ront pas de jeter sur le feu. Par ailleurs, si elle ne vous plonge pas dans la mêlée dans le rôle d’A­bra­ra­cour­cix, des élé­ments comme « tho­mas y voyant une tra­hi­son » attirent l’at­ten­tion sur des cou­tures fati­guées de la culotte du concer­né. Cou­tures sur les­quelles, je le parie, cer­tains s’empresseront de tirer… Impos­sible neu­tra­li­té dans le zet’­train. Je ne dis pas que c’est vou­lu, j’en sais rien.
    Sinon.
    J’i­ma­gine bien com­bien ce doit être pénible d’être asso­cié à ça, ou som­mer de se posi­tion­ner, mais je pense que ça vaut le coup de pour­suivre l’en­sei­gne­ment de cette dis­ci­pline. A vous de rap­pe­ler que la zété­tique ne se résume pas à l’u­sage qui en est fait sur inter­net, et si cha­cun est libre de l’ap­pli­quer à sa guise, à vous de rap­pe­ler les usages et més­usages qui peuvent en être faits et de don­ner clai­re­ment votre avis là-des­sus afin qu’au mini­mum les étu­diants ne vous sol­li­citent jamais à ce sujet. (ça me fait pen­ser à cette réflexion, mais je suis peut-être HS : les spec­ta­teurs / lec­teurs sont libres d’in­ter­pré­ter les oeuvres à leur guise, mais l’au­teur peut faire en sorte d’in­ter­dire cer­taines pistes d’in­ter­pré­ta­tion – j’ai enten­du ça dans un pod­cast sur le cinoch et ça m’a plu) Les dyna­miques sur les RS auraient d’ailleurs toute leur place dans cet ensei­gne­ment, on pour­rait même prendre les exemples sus­men­tion­nés comme sup­port péda­go­gique ! (je m’ar­rête là, je com­mence à écrire ne plus peser ce que j’é­cris)

    Bon cou­rage

  7. Jérôme PONSEN dit :

    Bon­jour !
    Je suis les dif­fé­rentes chaînes zets ou para­zets qui m’ont per­mis d’en­ri­chir mes for­ma­tions uni­ver­si­taires, plu­tôt en sciences humaines.
    J’en­tends et par­tage votre pro­jet d’une zété­tique visant l’é­du­ca­tion popu­laire et l’é­man­ci­pa­tion indi­vi­duelle, étant éga­le­ment ensei­gnant, pen­dant long­temps en REP+.
    Mais je suis très éton­né du choix de votre cible, Men­dax, qui condamne régu­liè­re­ment tout har­cè­le­ment, même et sur­tout contre les char­la­tans. De même, dire que le tra­vail de la TeB est essen­tiel­le­ment une chasse aux sor­cières numé­riques me semble très erro­né : regar­dez les der­nières vidéos de la chaîne ! Et, comme je l’ai écrit sur Fb, on peut prio­ri­tai­re­ment com­battre les informations/idées fausses, mais aus­si dénon­cer les impos­tures avec iro­nie au lieu d’être violent. C’est un peu l’es­prit Char­lie… Même si, je le répète pour ne pas être lu de tra­vers (comme sur la page fb du CORTECS), AUCUN HARCÈLEMENT NE SE JUSTIFIE OU S’EXCUSE.
    Par contre, dans la mesure où Tho­mas condamne le har­cè­le­ment et où il n’est pas violent, insul­tant, har­ce­lant lui-même dans ses vidéos ou ses démarches judi­ciaires, je ne vois pas pour­quoi vous lui trou­vez une quel­conque res­pon­sa­bi­li­té… Les res­pon­sables sont les har­ce­leurs qui com­prennent mal ou ne veulent pas com­prendre ce qu’il dit. Point. Ils n’ont aucune excuse, alors que Men­dax n’a aucune res­pon­sa­bi­li­té dans le har­cè­le­ment qu’ils déploient. Vien­drait-il sérieu­se­ment à l’es­prit de rendre Nietzsche res­pon­sable des théo­ries nazies éla­bo­rées dans Mein Kampf alors qu’­Hit­ler a com­pris et ins­tru­men­ta­li­sé sa phi­lo­so­phie de manière déli­rante pour nour­rir sa doc­trine ?
    Vous sem­blez pen­ser qu’un influen­ceur est res­pon­sable du més­usage de ce qu’il pro­duit par des zéla­teurs qui ins­tru­men­ta­lisent son mes­sage à des fins bar­bares. Je vous sou­haite sin­cè­re­ment que des inter­prètes aus­si fana­tiques de votre mes­sage d’a­pai­se­ment ne l’u­ti­lisent pour aller har­ce­ler la TeB. Vous vous retrou­ve­riez alors dans la posi­tion de Tho­mas.
    Mais je sou­haite me trom­per.
    Ami­ca­le­ment,
    Jérôme PONSEN
    his­to­rien, prof d’his­toire-géo­gra­phie-EMC puis de docu­men­ta­tion.
    ensei­gnant l’es­prit cri­tique et la recherche d’in­for­ma­tion fiable (zété­tique fait trop com­mu à mon goût)

    • Bon­jour Jérôme, mon pro­pos concerne le « ton » de Tho­mas, dont il n’a pas le pri­vi­lège, car c’est presque deve­nu un stan­dard. Comme disait l’autre, on n’est pas res­pon­sable de ce que font nos zéla­teurs, mais il y a moyen de fer­mer quelques portes. De s’in­ter­ro­ger aus­si sur pour­quoi autant de haters dans une com­mu­nau­té. Je pense que vous pas­sez un peu à côté du pro­pos de mon texte : c’est la manière de faire, le debunk per­son­na­li­sé, qui pose pro­blème, car il attire tous les piran­has. C’est fina­le­ment dans l’air du temps, j’ai même envie de dire que ce sont des moda­li­tés très droi­tières, dont on pour­rait aisé­ment se pas­ser dans l’é­duc pop et la péda­go­gie. Je vous remer­cie de votre cour­rier

      • « Des moda­li­tés très droi­tières » Bon, sauf quand c’est fait par ZEM ( en par­tie légi­ti­més dans la sphère zet par vos com­men­taires posi­tifs il me semble ) , Un Monde Riant et quelques autres.

        Il y a les moda­li­tés très droi­tières et puis il y a les moda­li­tés des copains d’ex­trême-gauche, mais c’est les copains.

        Tout ceci est navrant. Vous avez été l’un des, voir le pion­nier d’un rap­port hyper mili­tant à la zété­tique et X années plus tard, vous faites un article pour vous plaindre de gué­guérres entre les cha­pelles mili­tantes. ( En gros, hein. )

        Un peu sur­pre­nant, pour vous le dire fran­che­ment.

        • Mer­ci. Je pense que vous avez lu trop vite mon texte. Je ne me plains pas de gué­guerres entre « cha­pelles mili­tantes ». Je me plains du ton qui a pris le pas dans le milieu se reven­di­quant de la zété­tique. S’il y a des sou­dards dans d’autres milieux, que les autres milieux fassent le ménage. Je me contente de dire que tant que la zété­tique sera auto­ma­ti­que­ment iden­ti­fiée à Tho­mas Durand, et que Tho­mas Durand gar­de­ra ce ton vin­di­ca­tif qui me parait contre-pro­duc­tif, on ne sau­ve­ra pas le nau­frage. C’est à peu près tout. (Quant aux méthodes de ZEM, deman­dez-leur si je ne me suis pas empaillé avec elleux à ce sujet :)). Ami­ca­le­ment Julien

          • Lim dit :

            Le ton vin­di­ca­tif de Tho­mas Durant ? Par­don, vous lisez les mes­sages ou l’on vous a sim­ple­ment dit qu’il l’a­vait été ? Quel­qu’un vous a dit com­bien Sté­pha­nie Lamy pas­sait son temps à insul­ter les gens sur les réseaux sociaux ? Pel­tier, moins, mais elle like les per­sonnes qui insultent. « Zet­couille » « mas­cu » etc. Avez-vous vu Tho­mas les trai­ter de quelque chose d’é­qui­valent ?

            Quand vous écri­vez « Je ne crois pas du tout que ce soit Tho­mas Durand qui demande spé­ci­fi­que­ment qu’on har­cèle ces per­sonnes. Mais c’est fac­tuel, et c’est mas­sif. »

            C’est fac­tuel et c’est mas­sif ? Donc je vous le rede­mande : lisez-les mes­sages ? Per­sonne n’in­te­ra­git avec. Elles ont blo­qué des mil­liers de per­sonnes pré­ven­ti­ve­ment, ce qui est tout à fait leur droit. Vous ne trou­ve­rez aucune trace de « zet­couilles » les inter­pel­lant, les agres­sant, les trol­lant, les insul­tant ou les har­ce­lant.

            Je vais vous expli­quer com­ment ça s’est pas­sé avec moi, parce que c’est le cas de beau­coup d’autres. J’ai évo­qué le nom de Sté­pha­nie Lamy dans un post, moins de deux heures après, j’ai vu via clears­ky qu’elle m’a­vait blo­qué. Je n’ai JAMAIS inter­agi avec. Elle a fait une recherche de son nom dans le moteur de recherche, m’a blo­qué et m’a pla­cé comme des mil­liers d’autres dans une liste inti­tu­lée « har­ce­leurs zets » (pro­ba­ble­ment illé­gale en Union euro­péenne). J’a­vais 10 abon­nés, je bloque l’es­sen­tiel des inter­ac­tions sur la pla­te­forme, je ne like rien et cite pour réduire ma visi­bi­li­té. Pour­tant, quelque temps après, alors qu’en prin­cipe elle me bloque (vous me rap­pe­lez le prin­cipe de blo­quer les per­sonnes ?), elle par­tage une cap­ture de ce que j’ai écrit pour l’ex­po­ser à sa com­mu. Où est le har­cè­le­ment ? J’é­voque son nom ici et elle conti­nue­ra de par­ler de har­cè­le­ment. Vous voyez le pro­blème ? Ce n’est pas du har­cè­le­ment, ce sont des per­sonnes qui ne sup­portent pas que l’on parle d’elles der­rière leur dos et qui s’in­ventent du har­cè­le­ment. Aux der­nières nou­velles, pour qu’il y ait har­cè­le­ment, il faut qu’il y ait inter­ac­tion. Nous inter­agis­sons avec elles ici ? Non. Au pire du pire, c’est du déni­gre­ment, mais entre des per­sonnes qui parlent des com­por­te­ments en ligne et d’autres qui parlent de « mas­cu » ou de « zet­couille » (je suis pas zet ; et même les femmes se font trai­ter de mas­cu), je vous laisse devi­ner qui dénigre le plus.

            Encore une fois, il suf­fit de lire. Et si l’on n’a pas le temps de mettre le nez à la fenêtre pour se rendre compte par soi-même s’il pleut ou non, on reste chez soi, mais on ne dit pas qu’il fait un grand ciel bleu parce que c’est celle qui a par­lé le plus fort qui me l’a dit.

          • Mer­ci à vous. Quitte à me répe­ter, car je l’ai répé­té sur Blues­ky maintes fois : Sté­phan­lie Lamy pour­rait man­ger des chats crus, que ça ne change pas l’at­tente que j’ai d’une démarche ratio­na­liste non vin­di­ca­tive. OUi je sais c’est dur, mais on n’est pas dans un club de phi­la­té­lie. Si on n’est pas en mesure de gar­der son calme, on change de métier, dans ce milieu-là. Donc vous pas­sez à côté de ce que je veux dire – pos­sible que je ne sois pas clair, mais beau­coup de cel­leux qui ne trouvent pas ça clair ont sou­vent d’im­menses griefs ne leur per­met­tant pas de lire sans lire telle ou telle inten­tion cachée (je n’ai pas les moyens d’a­voir des inten­tions cachées). Votre der­nière phrase est assez pauvre, car elle crée une com­pa­rai­son assez fausse du pro­cess, mais je ne vous en tiens pas grief, car la for­mule est jolie et la poé­sie excuse tout
            A bien­tôt

  8. Jean-Damien Mottot dit :

    Bon­jour mon­sieur,

    Je prends le temps de vous écrire pour vous dire que vos tra­vaux et ceux de Broch m’ont fait croi­ser le che­min de la zété­tique il y a plus de 20 ans, et ont eu une grande influence sur le jeune homme que j’é­tais alors, ce dont je vous remer­cie gran­de­ment.

    Je me doute bien que la majeure par­tie de vos échanges actuels avec vos étu­diants portent sur la vio­lence bien trop pré­sente aujourd’­hui dans les échanges sur inter­net, mais sachez que nous sommes éga­le­ment nom­breux dans la majo­ri­té silen­cieuse à nous sou­ve­nir du che­min par­cou­ru.

    Je vous sou­haite bonne conti­nua­tion,

      • Rod Thauvin dit :

        Je n’ai, à l’évidence, pas l’expérience de 20 ans de zété­tique de Jean-Damien Mot­tot (8 ans pour moi, je crois ?). Et je ne suis clai­re­ment pas le plus silen­cieux à ce sujet.
        (ce qui est peut-être un pro­blème ? Je ne sais pas… je me pose sin­cè­re­ment la ques­tion, puisque ça se fait aus­si le reflet para­doxal de ce que je reproche)

        Mais je ne peux que le plus­soyer vive­ment en sou­tien, en appré­ciant par­ti­cu­liè­re­ment son mes­sage simple et cha­leu­reux.

  9. Trublion XXIII dit :

    Cher Richard,
    Ça fait quelques années que je ne vois plus guère que Chris­tophe Michel et toi pour por­ter la vraie démarche zété­tique par­fai­te­ment hon­nête et bien­veillante et ça me ferait vrai­ment bien chier que vous deux y renon­ciez par crainte d’as­si­mi­la­tion au cirque sur YouTube/ Twit­ter !…
    Je ne vais pas taper ici sur la démarche et/ou la per­son­na­li­té de Men­dax, en par­tie parce que, comme toi, je pense qu’il s’est fou­tu dans une impasse dont il est le pre­mier à souf­frir mais ça fait un moment que j’ai lâché les zezettes « apo­li­tiques » ver­sion You­tube dont il est le chantre.
    En tout cas, mer­ci à toi d’exis­ter !
    Ami­tiés

    • tou­chant, Tru­blion XXIII (même si « zézette » etc c’est exac­te­ment le genre de truc qui géné­ra­lise et crispe)

    • Romain dit :

      « une démarche hon­nête et bien­veillante »
      « les zezettes « apo­li­tiques » »
      Une constante : le manque de bien­veillance (ou d’hon­nê­te­té) se repère tou­jours beau­coup mieux chez l’autre 🙂

      • Trublion XXIII dit :

        Le « Zezette » était effec­ti­ve­ment fort peu néces­saire, mec culpa ! ^^
        J’ai tou­jours pas digé­ré le doxing de Doo­mit il faut dire !…

  10. benjamin pitorre dit :

    Bon­jour,

    Je vous suis depuis main­te­nant 10 ans. J’apprécie et res­pecte pro­fon­dé­ment votre tra­vail. J’essaie tou­jours de m’exprimer sur les réseaux (avec ma vraie iden­ti­té) de manière posi­tive ou dans une logique d’entraide. Comme vous, j’abhorre les méthodes agres­sives et bru­tales.

    Mal­heu­reu­se­ment, je me dois d’exprimer un com­men­taire qui pour­rait paraître vin­di­ca­tif. Tou­te­fois, soyez assuré(e) que je m’exprime sans haine ni mal­veillance.

    J’ai décou­vert votre article parce que des enne­mis de Men­dax se réjouis­saient sur les réseaux sociaux du fait que vous, une réfé­rence uni­ver­si­taire de la zété­tique, sem­bliez le désa­vouer publi­que­ment.

    En lisant votre article, je com­prends mieux votre désar­roi, qui est tout à fait légi­time. Cepen­dant, le timing donne l’impression que vous pre­nez par­ti pour l’(les) adversaire(s) de Tho­mas.

    Si vous le désa­vouez à ce moment pré­cis, cela engendre des effets pro­blé­ma­tiques :

    Zété­tique-Méta­cri­tique : La zété­tique est per­çue comme appar­te­nant à l’extrême gauche (LFI tolé­rée), et la TEB est vue comme étant de droite.
    Gri­mault & Aber­kane : Vous frag­men­tez le dis­cours cri­tique, ce qui risque de favo­ri­ser leur ascen­sion.
    Daoust : Vous pour­riez être per­çu comme sou­te­nant les har­ce­leurs de Yogi­na.
    E‑penser : Cela don­ne­rait l’impression que vous accu­sez Tho­mas d’antisémitisme.
    Pel­tier & Lamy : Cela pour­rait être inter­pré­té comme une accu­sa­tion de har­cè­le­ment de la part de Tho­mas.

    Y aura-t-il un jour un bon moment pour se déso­li­da­ri­ser publi­que­ment de la TEB, façon zété­tique ? Fran­che­ment, je ne sais pas.

    Si (ou plu­tôt quand) une secte enta­me­ra une pro­cé­dure contre la TEB, ça sera aus­si un dra­ma ?

    Lorsque vous dites que l’OZ et le Cor­tecs n’ont pas été pour­sui­vis, cela montre sim­ple­ment que leurs tra­vaux, dénon­çant l’anthr*poso*phie et la sc*entol*ogie, ne repré­sentent pas une menace suf­fi­sante pour ces orga­ni­sa­tions connues pour être très pro­cé­du­rières.

    Quand vous regret­tez la période où la zété­tique était asso­ciée à Chom­sky, Éli­sée Reclus, Hypa­tie ou Jean Ros­tand, quel était le public cible ? Le com­mun des mor­tels ou les uni­ver­si­taires ? Déso­lé, mais cela me semble très éli­tiste.
    Les dérives inévi­tables d’une grande com­mu­nau­té sont le prix à payer pour que le plus grand nombre soit en contact avec la zété­tique. Et cela, (C’est une croyance de ma part)indépendamment du com­por­te­ment de Tho­mas.

    P.S. : D’ailleurs, ne connais­sant pas Éli­sée Reclus, j’ai lu sa page Wiki­pé­dia. À son époque, en matière de « dra­ma », Tho­mas Durand me semble être un petit joueur à côté de lui.

    P.S.S : Cor­rec­tion faute et syn­tax par ChatGPT

    • Votre mes­sage est aimable. Je rebon­dis sur qq points. le 1er : les « impres­sions » des gens, je ne les contrôle pas. Je ne contrôle que ce que j’é­cris.
      2 : quand Tho­mas a eu des ennuis avec la fac de phar­ma de Nan­cy, je suis mon­té au cré­neau. Donc le jour où une dérive sec­taire s’en pren­dra à lui, je le sou­tien­drai (du moins tant qu’il ne repart pas dans les pro­cess que je refuse)
      3 : ce que vous dites est pos­sible, sur OZ, Cor­tecs. Peut être sommes-nous inef­fi­caces. Mais pos­sible aus­si que nous ayons été juste assez élé­gants pour évi­ter ça. A mon avis c’est un mélange des deux
      4 : les refs de noms tuté­laires que je donne sont ceux que je donne en L1, par­mi quelques autres. Effec­ti­ve­ment, L1 c’est éli­tiste, m’en­fin pas tant que ça quand même. Le ratio­na­lisme ce n’est pas un détail de la pen­sée, dire que ça a une filia­tion jus­qu’à au moins Pla­ton, c’est le pro­gramme de Ter­mi­nale.
      5 : vous dites que « Les dérives inévi­tables d’une grande com­mu­nau­té sont le prix à payer pour que le plus grand nombre soit en contact avec la zété­tique ». Je trouve que c’est une affir­ma­tion lourde, pos­si­ble­ment vraie, mais qui mérite d’être docu­men­tée. J’a­voue que je suis exi­geant avec mon propre milieu – mais pour rap­pel, ce n’est pas le club de macra­mé, c’est le monde de la pen­sée cri­tique, donc ça reven­dique un cer­tain niveau cri­tique jus­te­ment. D’où l’exi­gence.
      J’es­père que je suis clair, il est tard
      Ami­ca­le­ment Ben­ja­min

      • benjamin pitorre dit :

        Mer­ci pour votre réponse
        pour rebon­dir sur le point 4 j’ai 42 ans , j’ai eu un CAP (j’ai été arti­san elec­tri­cien pen­dant 2 ans) puis un BAC STI , un DUT en infor­ma­tique et j’ai repris mes études a 36 ans pour avoir un Mas­ter en infor­ma­tique. Je suis le plus diplô­mé de ma famille éten­du (45 per­sonnes). Je n’ai jamais eu en cours de pré­sen­ta­tion de Chom­sky, Éli­sée Reclus, Hypa­tie ou Jean Ros­tand . Oui j’ai eu un cours de phi­lo sur pla­ton et le ratio­na­lisme (coef 1) en ter­mi­nal , mais quand la moyenne de mon lycée est de 6–8 en phi­lo pas beau­coup ont maî­tri­sé le sujet dans l’an­née alors ceux qui s’en sou­viennent 10 ans plus tard
        Une de mes plus grosse révé­la­tion intel­lec­tuel fut la vul­ga­ri­sa­tion de Pop­pers grâce au vul­ga­ri­sa­teur Zet a 32 ans
        J’en­cadre beau­coup d’al­ter­nant en école d’ingénieur qua­si­ment aucun n’as les bases en phi­lo­so­phie (j’aime dis­cu­té des vidéos de mr Phi a la pause café mais je suis seul a trou­vé ça inté­res­sant) et encore , quand j’é­tait arti­san la culture ciné­ma autre que les block­bus­ters était consi­dé­ré comme éli­tiste

        pour le point 5 ) oui vous avez rai­son, c’est une croyance per­son­nel et pas une véri­té démon­trable , n’ayant pas de bagage uni­ver­si­taire je ne peut pas étayer de moi même cette affir­ma­tion avec des sources per­ti­nentes

    • Jérôme PONSEN dit :

      Je plus­soie

  11. Sophie dit :

    Billet déso­lant, vous êtes mal infor­mé sur la situa­tion mais l’a­na­ly­sez néan­moins en étant tota­le­ment à côté de la plaque :
    atti­tude désas­treuse de la part d’un défen­seur de l’es­prit cri­tique.
    J’es­time bien davan­tage quel­qu’un comme Tho­mas qui, certes peut avoir un ton cas­sant et fâché quand il y a de l’i­nac­cep­table à dénon­cer, que quel­qu’un qui, avec un ton dou­ce­reux, prend la pos­ture de celui qui est au-des­sus de la mêlée.
    Bref, je m’ar­rête avant de deve­nir déso­bli­geante, mais je n’en pense pas moins…

    • J’en­tends, Sophie. Mais si vous avez le temps, reli­sez bien mon pro­pos, qui n’est pas d’être au-des­sus de la mêlée, mais jus­te­ment de ne pas créer de mêler au nom de la zété­tique
      Je ne suis pas connu ni pour lévi­ter au-des­sus des pro­blèmes, ni avoir un ton dou­cé­reux. Juste poli a mini­ma. Si ça suf­fit pour vous pour deven­nir déso­bli­geante, vos digues sont petites. J’au­rais peur d’être votre voi­sin. Mer­ci de m’a­voir écrit tout de même

  12. Trigor dit :

    « Je ne crois pas du tout que ce soit Tho­mas Durand qui demande spé­ci­fi­que­ment qu’on har­cèle ces per­sonnes. Mais c’est fac­tuel, et c’est mas­sif. De même qu’on ne peut sépa­rer l’œuvre de l’artiste, peut-on sépa­rer un auteur de sa com­mu­nau­té ? Je suis inti­me­ment convain­cu que c’est que la méthode vio­lente de debunk impri­mée qui crée ça, ampli­fiée par la caisse de réso­nance et com­mu­nau­té vin­di­ca­tive de la chaîne. »

    Tu pointes quelque chose de très sub­til, mais on ne peut débun­ker que ce qui est debun­kable. Dans un monde avec des gens qui se dupent, y’a des dupeurs qui finissent fata­le­ment par prendre des baffes. Quelque part Tho­mas « fait le sale bou­lot » en accep­tant de pas­ser pour le méchant, et je le vois sou­vent dire à sa com­mu « soyez res­pec­tueux, n’har­ce­lez pas, etc… » mais peut-être qu’au bout d’un moment quand on a un tel suc­cès, on finit par être sui­vi par plus con que soi, par des gens qui nous écoutent pour d’autre rai­son que l’es­prit cri­tique. Ne pas confondre le zété­ti­cien avec ses défauts, et les fan­boys de zets pour qui tout ça est un pré­texte à choi­sir un camp et à vaincre un autre.

    C’é­tait pareil avec l’his­toire Raptor/Marion Seclin, le pro­blème n’est pas tant chez les créa­teurs qui montrent leur visage, que chez les consom­ma­teurs ano­nymes, pas­sifs, lar­vés, gré­gaires, qui vou­draient voir leur idoles en vaincre d’autres.

    Plus que tout le reste, je crois que c’est l’a­no­ny­mat qui per­met la plus grande lâche­té dans la vio­lence (effet Luci­fer.)

    PS : T’es cool toi, je peux te suivre sur X ?

    • Bon­jour Tri­gor. Il y a un pro­blème struc­tu­rel à ces esca­lades. Entre autres le fait que si notre vie dépend de la rému­né­ra­tion venant d’un réseau pro­prié­taire dont l’al­go pri­vi­lé­gie la vin­dicte, la boucle est bou­clée, on pour­rait être aus­si gen­til qu’on veut on risque d’être broyé.
      L’ef­fet Luci­fer de Zim­bar­do ? Bof bof, déjà Zim­bar­do a caviar­dé sa manip, un de mes col­lègues l’a démon­tré, et son effet Luci­fer pue à 10km.
      me suivre sur X ? Non je suis par­ti. Je recom­mande Mas­to­don, car Blues­ky will be the new X
      Ami­ca­le­ment

      • Trigor dit :

        « Bon­jour Tri­gor. Il y a un pro­blème struc­tu­rel à ces esca­lades. Entre autres le fait que si notre vie dépend de la rému­né­ra­tion venant d’un réseau pro­prié­taire dont l’algo pri­vi­lé­gie la vin­dicte, la boucle est bou­clée, on pour­rait être aus­si gen­til qu’on veut on risque d’être broyé. »

        Je crois que si nous sommes « démo­crates » au sens « pour les échanges et la fric­tion des idées, » nous avons inté­rêt à encou­ra­ger la vin­dicte, tout en limi­tant ses effets néga­tifs (har­cè­le­ment de masse.) Mais la vin­dicte est néces­saire, le droit de se fâcher, de se vexer, de ne faire auto­ri­té pour per­sonne mal­gré l’ex­per­tise que l’on peut avoir, c’est le prix à payer de l’ho­ri­zon­ta­li­té. Je ne cherche pas à défendre X, mais à poser du sens sur ce « raz le bol de la cen­sure des fra­giles qui veulent en même temps faire auto­ri­té sur base de leur fra­gi­li­té. »

        Je ne crois pas que la gen­tillesse soit un pro­blème, la fra­gi­li­té elle oui, en tout cas quand on se pré­tend adulte. X et ces nou­veaux cercles de débats à la vio­lence assu­mée, arrivent dans le monde avec un sous-texte : « un adulte c’est un mini­mum anti-fra­gile, si tu n’es pas anti-fra­gile en terme de liber­té d’ex­pres­sion, tu es un enfant et tu n’as rien à faire là. »

        « L’effet Luci­fer de Zim­bar­do ? Bof bof, déjà Zim­bar­do a caviar­dé sa manip, un de mes col­lègues l’a démon­tré, et son effet Luci­fer pue à 10km. »

        Oui bien sûr, mais mal­gré les failles épis­té­miques, je trouve qu’il met­tait le doigt sur des choses inté­res­santes, à savoir que « idéo­lo­gie + stress + ano­ny­mat » ça ne génère que des salo­pe­ries.

        « me suivre sur X ? Non je suis par­ti. Je recom­mande Mas­to­don, car Blues­ky will be the new X
        Ami­ca­le­ment »

        Ah zut, ben les alter­na­tives open source j’y crois pas, la notion même « d’al­ter­na­tive à » ne fait plus sens pour moi. Si un pro­duit a besoin de se vendre à par­tir d’un conflit mimé­tique, je me dis c’est qu’il n’a pas de qua­li­té propre. (Après ça fait 3 jours que je me mets vrai­ment à X, je vais peut être vite déchan­ter, mais pour l’ins­tant je trouve que c’est une cour de récré dans laquelle il ne faut vrai­ment pas s’at­ta­cher à une éti­quette, et en ce sens ne peuvent res­ter sur X que ceux qui se sont vrai­ment décons­truit!)

  13. Etienne dit :

    À la lec­ture de votre lettre, je me dois de vous poser la ques­tion :

    Ne seriez-vous pas deve­nu, sans vous en rendre compte, un « boo­mer » ?
    Celui qui ne com­prend plus vrai­ment le monde dans lequel il évo­lue, celui qui peine à appré­hen­der les nou­velles tech­no­lo­gies et qui, sur­tout, répète sans cesse que « c’était mieux avant ».

    Cela donne l’impression d’un refus d’accepter l’évolution de la dis­ci­pline de l’esprit cri­tique, que vous avez pour­tant fait vôtre — mais, peut-être, à tort.
    Car l’esprit cri­tique, par essence, n’est pas figé. Il évo­lue avec les époques, les contextes, et les enjeux sociaux ou tech­no­lo­giques. Le refu­ser, ou s’y oppo­ser, c’est ris­quer de le réduire à un dogme, une doc­trine immo­bile, en totale contra­dic­tion avec les prin­cipes mêmes que cette dis­ci­pline défend.

    Si l’esprit cri­tique ne s’adapte pas, s’il ne s’ouvre pas à de nou­velles méthodes, de nou­veaux outils ou à la plu­ra­li­té des points de vue, il devient obso­lète, inca­pable de répondre aux défis contem­po­rains. En reje­tant ces évo­lu­tions, vous don­nez l’impression de vou­loir figer la dis­ci­pline dans une vision du pas­sé, en igno­rant les besoins et les réa­li­tés du pré­sent.

    Il est essen­tiel de se deman­der si cet atta­che­ment à une vision dépas­sée de l’esprit cri­tique ne reflète pas une peur du chan­ge­ment ou une dif­fi­cul­té à se remettre en ques­tion. Après tout, l’une des bases de l’esprit cri­tique, c’est aus­si la capa­ci­té à exa­mi­ner ses propres biais et à recon­naître ses limites.

    Alors, plu­tôt que de frei­ner cette évo­lu­tion, pour­quoi ne pas cher­cher à l’accompagner ? À encou­ra­ger cette nou­velle géné­ra­tion, même si elle prend des direc­tions dif­fé­rentes de celles que vous aviez ima­gi­nées ? Car au final, l’esprit cri­tique ne vous appar­tient pas. C’est un outil uni­ver­sel, qui se doit de res­ter vivant, per­ti­nent et acces­sible à tous.

    Et ce n’est pas parce que vous n’êtes pas d’accord avec la façon de mener le com­bat que, pour autant, cela inva­lide à la fois la cause défen­due et la méthode employée.

    Mer­ci de m’avoir écou­té, en espé­rant que vous rece­vrez ce mes­sage avec consi­dé­ra­tion.

    Un col­lègue scien­ti­fique

    • Bien sûr, mer­ci de votre mes­sage, reçu avec consi­dé­ra­tion.
      L’hy­po­thèse pour­rait se tenir : boo­mer, je refu­se­rai les nou­velles formes, outils, sup­ports etc.
      Mais en essayant d’être objec­tif je ne crois pas. J’ai refu­sé  » à l’an­cienne » les RS jus­qu’en 2020, puis j’ai agi sur Face­book, Ins­ta­gram, Twitter/X, Mas­to­don et Blues­ky, et même fait une virée sur You­Tube. Je bosse avec des étudiant·es qui sont tou·tes sur ces plate-formes et je me tiens à la page. Je crois que ce n’est pas une ques­tion tech­nique : la vio­lence ver­bale n’a pas de ver­tu péda­go­gique. De ce fait, un « zété­ti­cien » qui dit défendre le savoir scien­ti­fique est cen­sé en prendre bonne note, c’est tout. Ne pas le faire j’y vois presque une faute pro­fes­sion­nelle. J’y vois un aspect contra­dic­toire. D’ailleurs, il y a une pré­misse de votre mes­sage qui se dis­cute : le com­bat. L’é­du­ca­tion n’est pas un « com­bat », c’est un accom­pa­gne­ment. Que cet accom­pa­gne­ment se passe sur Tik­tok ou par livre, je m’en fous. Je veux juste dire que de même que l’hu­mi­li­té épis­té­mo est un ingré­dient néces­saire de la pano­plie, le fait de ne pas oublier que derr­rière un compte il y a un humain qui souffre aus­si. Donc j’aime bien déce­ler des biais chez moi, et je n’ai pas de pro­blème à me trom­per et à le recon­naitre, mais là je pense que cette hypo­thèse du boo­mer nos­tal­gique ne tient pas. Les mêmes forces exis­taient dès le début du Net, puis avec use­net, les groupes Yahoo puis Google etc. quand je com­men­çais. Seule­ment main­te­nant c’est moné­ti­sé, et le clash est récom­pen­sé, cela créé un conflit d’in­té­rêt entre l’ob­jec­tif et les revenus/la noto­rié­té.
      J’es­père que je suis assez clair
      Bien cor­dia­le­ment

      • Jérôme PONSEN dit :

        Sauf… que la vio­lence ver­bale de Tho­mas reste à démon­trer dans des attaques ad per­so­nam dans le cas qui nous occupe. Per­so, ça me fait pen­ser à une dent d’or lumi­neuse…
        Je pense que rien ne jus­ti­fie le har­cè­le­ment, Tho­mas ne cesse de condam­ner les zets qui s’y adonnent tout comme vous. Je ne vois pas en quoi il est légi­time de lui repro­cher leurs com­por­te­ments débiles car, en effet, je par­tage votre exi­gence d’é­du­ca­tion popu­laire de l’es­prit cri­tique. Mais son usage sar­cas­tique pour démas­quer les Tar­tuffe me semble aus­si légi­time, même si ce n’est pas mon approche pre­mière.
        En ce mois Char­lie, je oense qu’il est pénible d’être aimé par des cons ! ;p

        • C’est une ques­tion que j’ai abor­dé avec lui IRL depuis le début en 2014–2015. Sa vio­lence ver­bale est ancienne, tour­ner en bour­rique une fan des ondes a été le début, il y a de nom­breux cas comme ça, c’est facile à docu­men­ter. La mul­ti­pli­ca­tion des vocables « cons, fumiers, etc » dans ses vidéos aus­si. Il y a un autre vidéaste qui était de cette fac­ture, qui a chan­gé de bra­quet pro­gres­si­ve­ment et c’est tout à son honn­neur, c’est Defa­ka­tor. C’est une chose d’ap­pe­ler à ne pas har­ce­ler, c’est autre chose de créer une « façon de faire » très typée Twitter/YouTube, où le clash paye.

  14. Quentin dit :

    Bon­soir,
    J’ai pu pro­fi­ter de mon temps libre lors du confi­ne­ment Covid pour suivre les cours que vous avez publiés en vidéo. J’ai beau­coup appré­cié faire une tran­si­tion du conte­nu zét you­tube vers l’OZ et le Cor­tecs.

    J’i­ma­gine la tem­pête qui peut vous tom­ber des­sus suite à cette publi­ca­tion. Je n’ai rien de par­ti­cu­lierment per­ti­nent à dire sur la situa­tion mais je vou­lais tout de même vous mani­fes­ter du sou­tien de la part de per­sonnes qui appré­cient votre tra­vail car il les as fait réflé­chir.

    Mer­ci et bon cou­rage à vous.

  15. Lim dit :

    Je rebon­dis sur un com­men­taire pré­cé­dent.
    Ne serait-il pas pos­sible que vous mani­fes­tiez, en creux ou non, une sorte de dédain aca­dé­mique à l’égard d’un « influen­ceur zété­ti­cien » se trou­vant être éga­le­ment un sal­tim­banque ?
    Pour vous, la zété­tique ne sau­rait être chose qu’une méthode froide et digne, très confra­ter­nelle même avec les escrocs (comme Raoult ou Aber­kane), et alors un ancien chi­miste féru de zété­tique, éclip­sant tous les autres, et opé­rant une sorte de mélange des genres pour le moins pro­blé­ma­tique pour la dis­ci­pline, cela ne pour­rait être pris au sérieux. Pire, ce serait indigne, le symp­tôme d’une mala­die, celle des cla­sheurs recher­chant le buzz.
    N’y aurait-il pas un peu de ça ?
    Ne peut-on pas regret­ter cer­tains écarts de forme (mais c’est aus­si le jeu des clowns ne jouer avec les limites, jus­te­ment pour les iden­ti­fier) (per­so, j’ai du mal avec les imi­ta­tions infan­ti­li­santes pou­vant même paraître par­fois sexistes, ça m’agace, je ne vais pas réduire Men­dax à ça) et recon­naître à la TeB un rôle majeur de vul­ga­ri­sa­tion de cer­taines pra­tiques et de pro­mo­tion de l’esprit cri­tique ?
    Le clash, comme pour la cari­ca­ture, ne me pose aucun pro­blème si elle va du bas vers le haut. Le clown moque les puis­sants, pas les gueux. Ce que par­fois on semble repro­cher à Men­dax en fait, c’est en ayant gagné beau­coup de visi­bi­li­té d’être per­ti­nent et légi­time pour cri­ti­quer Raoult, figure masculine(iste) et arché­type du man­da­rin ras­pou­ti­nien, moins pour s’en prendre à deux femmes. Cri­tique qui pour­rait être enten­dable, mais ce serait pour moi un mau­vais pro­cès qui lui serait fait. On ne pour­rait pas lui repro­cher notre per­cep­tion. Il reste un clown, un artiste dont le sujet est l’esprit cri­tique, et il n’est pas accom­pa­gné d’une bat­te­rie de petites mains pour édi­fier des rap­ports sur les uns et les autres. L’occasion fait le lar­ron : il « débunke » par­fois plus comme illus­tra­tion des connais­sances acquises et comme une mise en appli­ca­tion de l’esprit cri­tique. (J’ajoute à cela que la ques­tion des experts est un véri­table sujet de socié­té. Le pro­blème n’est donc pas que Men­dax le fasse, mais qu’il soit le seul à s’y atte­ler, exac­te­ment comme il s’est trou­vé très très peu de praticiens/techniciens pour s’élever contre les socié­tés savantes ou orga­ni­sa­tions aca­dé­miques, gou­ver­ne­men­tales défi­cientes pen­dant la crise de la Covid.)
    Autre chose concer­nant la « nos­tal­gie » d’un âge d’or évo­qué. Je suis éga­le­ment un sal­tim­banque qui s’est inté­res­sé sur le tard à la science, la ratio­na­li­té, la rhé­to­rique, l’esprit cri­tique, etc. J’ai donc visi­té très tôt les sites à la grande époque des forums. On n’y par­lait alors pas de « zété­tique », mais de « scep­ti­cisme ». Je fré­quen­tais par exemple le forum des Scep­tiques du Qué­bec et Futu­ra (quelque chose). Les échanges n’y étaient pas moins feu­trés que sur les réseaux sociaux. C’est un leurre de pen­ser que tout était idyl­lique à l’époque. Mais vous n’avez sans doute pas sui­vi ces échanges à l’époque, car les forums illus­traient déjà toutes les dérives sup­po­sées ou réelles des réseaux sociaux. Les « croyants » venaient y expo­ser leur témoi­gnage, leurs opi­nions, par­fois leurs doutes, et il n’était pas rare de voir des « scep­tiques » leur sau­ter à la gorge avec le com­por­te­ment que vous sem­blez attri­buer à Men­dax (et que j’attribue sur­tout à ceux qui cherchent à la dis­cré­di­ter par leurs men­songes et les mani­pu­la­tions répé­tées – encore une fois, si vous lisez ou ne regar­der ni les uns ni les autres, dif­fi­cile pour vous de vous faire une idée à ce pro­pos, pas­sons). Les « scep­tiques » ne se fai­saient alors pas trai­ter de « zet­couilles » mais de « scien­tistes » par exemple. Vous sem­blez pen­ser que les gens dans la vie sont plus cour­tois, j’aurais plu­tôt ten­dance à pen­ser que dans la vie, on n’échange pas vrai­ment (on zappe plus vite, iro­ni­que­ment). Ain­si, les forums, Inter­net de manière géné­rale à cette époque, étaient déjà, même sans les algo­rithmes, par­fai­te­ment toxiques et dénués de modé­ra­tion (ou de modé­ra­tion par­ti­sane). C’était même extrê­me­ment violent. Aujourd’hui, on bloque « pré­ven­ti­ve­ment » (avant d’aller jeter un coup d’œil pour voir si le blo­cage a bien mis en rogne la per­sonne visée). À l’époque, on atten­dait le clash et la modé­ra­tion sup­pri­mait le compte de l’intrus. Les « scien­tistes » avaient de bonnes rai­sons pour n’avoir aucune consi­dé­ra­tion pour les visi­teurs tenants de théo­ries lou­foques, car ils avaient tou­jours le der­nier mot : le lieu leur était acquis.
    Je ne doute pas qu’en uni­ver­si­té, ce soit plus feu­tré. Mais non pas parce qu’il s’agit de la vraie vie. Mais parce que les étu­diants qui s’y trouvent sont déjà acquis à « la même cause » que vous et parce que vous êtes pour eux une figure d’autorité. Même chose pour les col­lègues ou les par­te­naires : on vient vous cher­cher pour vos lumières, pas pour confron­ter des « tenants », des « croyants » dans leurs convic­tions ou leurs doutes.
    Bref, tout cela nous éloigne du pro­pos ini­tial. Et j’attendrai que vous recon­si­dé­riez (ou pas) votre posi­tion, de manière la plus ration­nelle qui soit : soit en affi­chant une impar­tia­li­té par­faite à qui­conque sou­hai­te­rait ne pas inter­ve­nir dans une ques­tion qu’il n’a pas le temps de trai­ter ; soit… en se pen­chant sur les élé­ments du pro­blème (les mes­sages, inter­ven­tions de cha­cun). Ce que, mani­fes­te­ment, vous vous refu­sez de faire (ce qui, en soi, me paraît loin d’être rai­son­nable).
    Et, sans que vous vous sen­tiez har­ce­lé (ne répon­dez plus dans ce cas), je repro­duis ma demande de défi­ni­tion du har­cè­le­ment et sur­tout l’illustration, par des exemples, de ce que serait un « har­cè­le­ment fac­tuel et mas­sif ».
    (Déso­lé, nous vous don­nons tous un peu trop de « tra­vail ». La loi de Bran­don Lee-Nee, le petit frère de l’autre.)

    • Déso­lé, votre mes­sage est trop long, trop dense, plein de sup­po­si­tions qui toutes pour­raient être nuan­cée mais je n’ai pas le temps de le faire. J’ai répon­du à au moins 150 mes­sages de ce genre sur Blues­ky, à tous les com­men­taires ici-même, il y a déjà les réponses à pas mal de vos inter­ro­ga­tions dedans. Pré­ci­sion j’ai connu les réseaux anciens, je ne pense pas qu’il y a eu un âge d’or, je pense que OZ Cor­tecs et autres étaient même mino­ri­taires déjà, l’u­ni­ver­si­té ce n’est pas feu­trés, tous les étu­diants ne sont pas aquis loin de là, mais il y a quand même un biais d’é­chan­tillon­nage c’est sûr, le reste c’est étrange vous me faites « par­ler » en disant des choses que je ne dis pas dans mon texte, et optant pour des posi­tions peu cha­ri­tables – ce qui est exac­te­ment l’ob­jet de mon texte ! -> c’est je pense ce qui m’empêche de prendre encore du temps pour répondre point à point. Har­cè­le­ment c’est un concept nébu­leux, intri­quant faits et res­sen­tis de ces faits. Très modu­lable donc. Des gens pensent par exemple que je suis har­ce­lé par des mes­sages comme le votre. Moi je dirais que non, parce que je n’en souffre pas. je vous sou­haite une bonne jour­née, mer­ci de m’a­voir écrit – et je valide tous les com­men­taires même et sur­tout néga­tifs, tant qu’ils ne sont pas sor­dides ou inju­rieux

  16. M. dit :

    Mer­ci pour cet article ! Per­son­nel­le­ment je conti­nue à suivre les conte­nus de la Tronche en biais, même si les dra­mas inces­sants sont pénibles. (Je vais pas nier que voir Aber­kane se faire taper des­sus fait du bien à mon biais de confir­ma­tion, mais au bout d’un moment ça devient lourd.) Cette affaire, où deux camps se disent vic­times de har­cè­le­ment tout en remet­tant régu­liè­re­ment des pièces dans la machine, est une esca­lade vrai­ment regret­table qui va pro­ba­ble­ment mal finir. Je me suis retrou­vé dans des listes de har­ce­leurs juste parce que je suis abon­né aux mau­vaises per­sonnes, alors que j’ai pris soin de ne jamais m’ex­pri­mer sur cette affaire qui me gonfle plus qu’autre chose, ni même de par­ta­ger ou liker quoi que ce soit en rap­port. On est bien loin de la zété­tique pra­ti­quée par exemple par Hygiène men­tale, dont j’ap­pré­cie beau­coup les conte­nus (dom­mage qu’il en fasse désor­mais rare­ment, mais je com­prends bien qu’il a une vraie vie à côté).

    J’ai l’im­pres­sion que le mot « zété­tique », au moins sur cer­tains réseaux sociaux, a per­du son sens, et désigne main­te­nant une sorte de club pseu­do-ration­na­liste mas­cu­li­niste qui n’a plus grand-chose à voir avec le scep­ti­cisme, comme le montrent les réfé­rences iro­niques aux « zets apo­li­tiques » récep­tifs aux idées d’ex­trême-droite, alors que sin­cè­re­ment je ne sais pas à qui ça peut s’ap­pli­quer. Le plus ridi­cule est que j’ai vu le mot « zet » uti­li­sé pour par­ler de per­sonnes qui ne se reven­diquent pas de la zété­tique, voire affirment clai­re­ment ne pas être des zété­ti­ciens…

  17. Ounichibou dit :

    Bon­jour,
    tout d’a­bord j’ai­me­rai vous remer­cier pour votre contri­bu­tion à la pro­mo­tion de l’es­prit cri­tique depuis des années.
    J’ai mal­heu­reu­se­ment jeté un oeil à cette polé­mique, et j’ai ten­té d’en savoir plus (fai­blesse humaine…)

    Mon impres­sion actuelle est d’as­sis­ter à une ver­sion moderne du « pro­cès » de Kaf­ka, dans la mesure où j’ai beau­coup de per­sonne sou­te­nir MM Pel­tier et Lamy face à leur har­cè­le­ment que vous qua­li­fiez de « fac­tuel et mas­sif », mais que pour ma part je n’ai pas réus­si à carac­té­ri­ser aus­si bien, même en fouillant sur les réseaux comme X ou BS, ou même Mas­to­don. Le paral­lèle avec Kaf­ka me saute de plus en plus aux yeux…

    Aus­si, il me semble impor­tant qu’a­vec cette qua­li­fi­ca­tion de « fac­tuel et mas­sif », vous puis­siez indi­quer une source le mon­trant expli­ci­te­ment.

    Actuel­le­ment, en preuve d’har­cè­le­ment fac­tuel et mas­sif, j’ai plu­tôt vu une vidéo datant de 2023, et une autre de 7h assez récente, mais elle sug­gère une conclu­sion toute autre comme vous le savez.

    Soyez assu­ré que quelque soit votre réponse (si vous pre­nez sin d’en faire une), cela reste un simple échange et cela ne m’empêchera pas d’ap­pré­cier votre tra­vail encore à l’a­ve­nir comme tou­jours 🙂

    Bonne jour­née

    • bon­jour je prends tou­jours soin de répondre, même quand je n’ai pas de réponse claire à don­ner. Je ne peux pas quan­ti­fier ce fac­tuel et mas­sif effec­ti­ve­ment, il est basé entre autres sur ce que j’ai vu pas­ser sur X, sur­tout dans le laps de temps de la gros­sesse d’une des pro­ta­go­nistes qui sup­pliait que ça s’ar­rête. Et comme vous le savez sûre­ment, le har­cè­le­ment, c’est une notion assez sub­jec­tive ancré sur le vécu des pro­ta­go­nistes. J’au­rais bien aimé indi­quer qu’elles n’é­taient pas les seules vic­times, car leurs propres actions ont sûre­ment eu un impact évident sur leurs contra­dic­teurs (il suf­fit de voir le début des fameuses 7h), mais ces per­sonnes m’ont deman­dé de reti­rer toute men­tion d’el­leux. Mais de toute façon l’ob­jet de mon texte n’est pas de dépar­ta­ger qui que ce soit. Je dis que le ton géné­ral, et le ton en par­ti­cu­lier de TeB qui a une res­pon­sa­bi­li­té accrue du fait de la pro­fes­sion qu’il exerce et du poids de sa com­mu­nau­té, sont le nœud du pro­blème, pas les gens. J’ai déjà eu cette dis­cus­sion avec Tho­mas moult fois, et cela bien avant cette affaire. Je l’ai sûre­ment mal rédi­gé, ce texte, pour­tant j’ai tour­né 7x ma langue dans ma bouche et je ne sais pas com­ment j’au­rais pu le tour­ner autre­ment. Mer­ci de votre mes­sage

  18. Cat dit :

    « Le coeur en pluie »…pfiou ! avec une petite rime ensuite.… re pfiou. ça fait un long moment que je me tâte à te pro­po­ser d’al­ler boire un verre, his­toire de te racon­ter com­ment ta contri­bu­tion à l’es­prit cri­tique m’a sor­ti la tête de la pluie. Est-ce le bon timing ?

  19. Pierre dit :

    J’ai décou­vert l’es­prit cri­tique tout jeune adulte. Je l’ai pris comme un savoir qui m’a per­mis d’ex­pli­quer au gens pour­quoi ils se trom­paient. Un genre d’ou­til de domi­na­tion sans en prendre conscience vrai­ment. Et puis j’ai décou­vert le CORTECS, avec Denis Caro­ti en for­ma­tion d’a­bord, et puis j’ai fini par suivre votre blog, regar­der un super docu sur les thé­ra­pies alter­na­tives, etc. J’ai effec­ti­ve­ment décou­vert une autre approche de la zété­tique. Bien­veillante, qui com­bat les idées plus que les per­sonnes. En plus d’être plus res­pec­tueuse, je crois que cette méthode sin­gu­lière est plus effi­cace à long terme. Com­ment peut-on être ame­ner à pen­ser contre soi-même quand c’est quel­qu’un qui nous insulte qui amène la contra­dic­tion.
    Un grand mer­ci à vous ! Et cou­rage pour pour­suivre !
    En tout cas mer­ci pour ce ton si par­ti­cu­lier, qui m’a beau­coup appris.

  20. Yohan dit :

    « Je ne connais pas Marie Pel­tier ou Sté­pha­nie Lamy, je n’ai jamais lu leur tra­vail, sont-elles des êtres de lumière ou des cancres, je n’en sais rien, ont-elles eu un rôle dans l’escalade ver­bale c’est assez pro­bable » – Alors la c’est assez cocasse pour quel­qu’un qui se dit faire de la zété­tique, je suis sur­pris. C’est assez extra-ordi­naire et j’ai bien peur que ca deva­lue votre opi­nion com­ple­te­ment. Je vous invite donc a recher­cher le sujet, les per­sonnes en ques­tion et ensuite de vous for­mer un avis mais par pitié ne lais­ser pas l’emotionel prendre le des­sus – au contraire les faits, que les faits et rien que les faits, c’est la base de la zété­tique.

    • Mer­ci de votre mes­sage Yohan. Ça tombe bien, il n’y a pas grand chose d’é­mo­tion­nel dans mon mes­sage. Une esca­lade, c’est comme en voie, faut être au moins deux, et moi ce que je pointe (je me répète) c’est que si on fait pro­fes­sion d’es­prit cri­tique, on ne devrait pas ali­men­ter ça. Et cette cri­tique de la Tronche en biais, Dieu m’en est témoin elle est ancienne, elle a com­men­cé dès le début, en 2015, et nombreu·ses sont celles et ceux qui se sont cas­sé les dents à le leur dire, que ça allait les emme­ner dans le clash per­ma­nent. Ce qui se passe est pré­vi­sible, et d’ailleurs ça se repro­dui­ra sans chan­ge­ment de façon de faire. Je suis plus enclin à faire la cri­tique de la chaîne que de ses opposant·es (sur les­quels je n’ai aucune prise ni légi­ti­mi­té) car c’est de ma pro­fes­sion qu’il s’a­git. Je laisse les poli­tistes et les mili­tantes fémi­nistes se char­ger des autres.

  21. Parleur dit :

    Richard, je t’aime, épouse moi.

  22. Françoise Bodénez dit :

    Ne me suis dés­ins­crite de tous les groupes FB zété­tiques après m’être fait copieu­se­ment insul­ter par des membres d’un groupe. C’é­tait à l’oc­ca­sion d’une dis­cus­sion au sujet de la langue des signes, les per­sonnes lais­saient libre cours à leurs pré­ju­gés, fai­saient des affir­ma­tions sans aucun fon­de­ment (selons les­quelles les langues des signes ne seraient pas de « vraies langues »). Lorsque j’ai osé objec­ter, on m’a répon­du que c’é­tait comme ca et pas autre­ment et j’é­tais stu­pide de ne pas com­prendre ca…
    Donc pas la peine d’être sur un groupe zété­tique si on y retrouve les mêmes trolls que sur les autres groupes FB…

  23. Laurent dit :

    Je suis venu vous lire suite à un tweet d’un nofa­ke­med très moti­vé qui a mis cet article en lien, avec les terme sui­vants :
    « Or, cette charge agres­sive semble en contra­dic­tion fla­grante avec les prin­cipes mêmes de la zété­tique : rigueur, pru­dence, et sur­tout, bien­veillance ».
    Je trouve tou­jours éton­nant d’ob­ser­ver chez des tenants de la dite vraie science, des phé­no­mènes aus­si basiques psy­cho­lo­gi­que­ment que la pro­jec­tion, c’est à dire d’ac­cu­ser l’autre d’a­voir une paille dans l’œil là où celui qui dit ça a une poutre.
    Ce qui m’in­ter­pelle c’est l’in­vo­ca­tion constante de la légi­ti­ma­tion d’une forme de vio­lence ver­bale salu­taire.
    Je ne sais pas com­ment on peut jus­ti­fier une absence de digues éthiques dans la rela­tion à l’autre au nom de la véri­té, sauf à trou­ver des rai­sons à jus­ti­fier la vio­lence qu’on n’a pas envie de vou­loir cana­li­ser ni conte­nir.
    D’ailleurs je suis sou­vent sur­pris de voir sur X un cer­tain nombre de repré­sen­tants de la « véri­té scien­ti­fique », me blo­quer pré­ven­ti­ve­ment ou sim­ple­ment parce que j’ai énon­cé quelque chose avec lequel ils ne sont pas d’ac­cord.
    Et je tiens à pré­ci­ser que comme ici, je tiens à res­ter cour­tois, res­pec­ter l’autre peu importe ce qu’il pense, même si je ne suis pas d’ac­cord. Par contre j’ai effec­ti­ve­ment beau­coup de mal avec l’at­taque ad homi­nem, l’af­fi­chage du mépris jus­ti­fié par l’i­gno­rance de l’autre.
    Je suis soi­gnant, j’ai affaire à des gens sans connais­sances médi­cales à qui expli­quer et « tra­duire » des infor­ma­tions par­fois com­plexes. Étran­ge­ment j’y arrive, peut être parce que je ne crois pas à un éli­tisme, et que je pense que tout savoir peut se tra­duire en termes simples et intel­li­gibles.
    Quand je peux par­ler de mon expé­rience per­son­nelle, qui com­mence à dater, et qu’on me ren­voie à mon igno­rance scien­ti­fique car je ne suis pas capable de citer une étude scien­ti­fique et à réduire le monde à un tableau chif­fré, passe encore, je peux le sup­por­ter car effec­ti­ve­ment je ne suis pas un vrai scien­ti­fique.
    Mais quand on me parle avec un mépris sur­plom­bant, et sur­tout qu’au nom de la ratio­na­li­té des gens qui n’ont ni ma for­ma­tion ni mon expé­rience se croient dans la capa­ci­té voire l’o­bli­ga­tion de m’ex­pli­quer ce que je devrais pen­ser, voir et déduire, bref ce que je devrais pen­ser, com­ment le pen­ser et sur­tout ne pas pen­ser, là je trouve qu’il y a un fon­cier pro­blème déjà de bien­séance. Et même d’es­prit scien­ti­fique. La véri­té ne s’im­pose pas. Elle s’é­nonce. Et encore ce qu’on appelle véri­té est-il une construc­tion fort rela­tive sou­mise à poten­tiel chan­ge­ment. Quand on donne valeur abso­lue à une pen­sée, on glisse vite dans l’é­non­cé du dogme, et la science se fait rat­tra­per par le refou­lé du reli­gieux. Quand je lis qu’il faut croire en la science, j’ai tou­jours envie de sou­rire. Alors que pour moi on n’a pas à croire en la science, mais à voir les choses telles qu’elles sont. Le plus iro­nique c’est que j’ai appris cela en pra­ti­quant la médi­ta­tion zen, un truc ori­gi­nai­re­ment boud­dhiste (mais ça marche par­tout en fait).
    Donc je me suis vu rece­voir du mépris, vio­lence jus­ti­fiée par mon igno­rance. Pour­tant quand j’ac­com­pagne un ou une sta­giaire, jamais il ne me vient de mal lui par­ler ou la regar­der car elle ne « sau­rait pas » : je trans­mets ce que je sais, que je pré­sente non comme une véri­té mais le pro­duit de mon expé­rience, et elle en fera ce qu’elle vou­dra.
    Bref, il me semble qu’on récolte ce qu’on sème, et je reste per­sua­dé qu’on peut édu­quer sans som­brer dans l’in­sulte ou l’ex­pres­sion du mépris.
    On ne fait pas plus de lumière en disant que l’ombre c’est pas clair et encore moins en pis­sant des­sus pour ensuite dire que ça pue.
    Mais après je concède une cer­taine can­deur naive et une grande lâche­té face à la vio­lence où je fuis faci­le­ment.
    Quel­qu’un par­lait du monde des réseaux sociaux et d’une image de l’a­dulte « anti­fra­gile ». Je ne crois à rien de tout cela : mon métier m’a don­né l’im­mense pri­vi­lège de contem­pler la vul­né­ra­bi­li­té humaine et sa condi­tion d’être poten­tiel­le­ment souf­frant et impuis­sant. Je crois qu’on ne devrait jamais oublier qu’à moment don­né on va finir par tom­ber sur ce qui est bien plus puis­sant que nous, la mort et notre fini­tude abso­lue. Ça devrait nous rendre plus humble et res­pec­tueux de l’autre dans sa sin­gu­la­ri­té et dif­fé­rence. Car si défendre la science signi­fie que cer­taines per­sonnes méritent de ne plus être res­pec­tées, alors il est pos­sible que je ne puisse défendre cette science-là.
    Mer­ci pour votre ton pon­dé­ré, je n’ai pas pour ma part vu chez vous la volon­té d’a­bon­der dans des conflits (mais il se peut que cette volon­té-là soit inter­pré­tée par qui n’est pas d’ac­cord avec comme le fait d’a­quies­cer à d’autres avis conflic­tuel anta­go­nistes au leur-genre si t’es pas avec moi c’est que t’es contre moi), il me semble jus­te­ment que vous exer­cez vrai­ment l’es­prit cri­tique sur la for­mu­la­tion de l’es­prit cri­tique lui-même, à la recherche d’une posi­tion la plus neutre pos­sible sans pour autant être dupe des limites de votre propre sub­jec­ti­vi­té.
    Et jus­te­ment au milieu de la vio­lence de la volon­té d’é­non­cer la véri­té de la science sur les réseaux sociaux, je trouve iro­nique de vous avoir décou­vert via vos détrac­teurs, mais j’en suis très heu­reux.
    Bien cor­dia­le­ment.

  24. Yann Tual dit :

    Richard, je sou­hai­te­rais vive­ment que vous conti­nuiez cette tache essen­tielle pour les étu­diants.
    Ne lais­sez pas cette mis­sion aux plus mal­adroits, même bien inten­tion­nés j’en suis convain­cu.
    Enfin, si va n’est pas encore fait, faites comme moi, n’u­ti­li­sez que des agen­das for­mat A4, je les perds un peu moins, 😉

    Et si vous vous lan­cez dans la chan­son, je gratte un peu, mais espère que vous main­tien­driez votre enga­ge­ment for­mi­dable.
    Bien cor­dia­le­ment
    Yann

  25. Matthieu dit :

    Bon­jour Richard, déjà je veux vous dire com­bien j’ap­pré­cie votre tra­vail (après avoir sui­vi tous vos cours sur You­tube). Ce mes­sage va être très sub­jec­tif, mais je vais faire un peu l’a­vo­cat parce que je trouve ça hyper injuste pour Tho­mas et ça me touche.

    J’ai à peu près vision­né toutes les vidéos de la Teb et bizar­re­ment je n’ar­rive pas à la même conclu­sion que vous. Déjà il faut peut être dis­tin­guer sur la chaîne « la Teb » les vidéos à buts péda­go­giques, celles qui sont de l’ordre de l’in­ter­view, les confé­rences, avec des invi­tés notoires et les vidéos de débunk.

    Dans les vidéos de débunk, Tho­mas ne pré­tend pas faire de la zété­tique, même si il en est deve­nu un porte parole (mal­gré lui), et per­son­nel­le­ment j’ai tou­jours admi­ré sa pru­dence et sa patience (qui ont des limites, mais n’est pas moine zen qui veut).

    J’ai du mal à qua­li­fier quel­qu’un de Zet ou appar­te­nant à la « com­mu­nau­té » Zet. De la même manière que je n’ap­par­tiens pas à la « com­mu­nau­té » de Tho­mas, lais­sons ça aux gou­rous non ?

    La zété­tique étant une méthode, ceux qui tentent de la pra­ti­quer sont justes des êtres humains avec leurs dif­fé­rences, leurs nuances, tant au niveau des idées que de leur com­por­te­ment,
    les unir dans une com­mu­nau­té me semble dès lors arti­fi­ciel (mais tel­le­ment plus facile à cri­ti­quer).
    Quand Tho­mas parle de zété­tique il en parle bien, mais ça ne le réduit pas à devoir en faire tout le temps et à en être rede­vable.

    Vous avez le droit de trou­ver que son ton est contre pro­duc­tif, moi je pense le contraire…(Voir déjà le nbre d’a­bon­nés à la Teb)
    Je ne croit vrai­ment pas que ce soit son ton qui lui vaut des conflits et des pro­cès. D’a­près moi c’est un pré­texte, je pense que la véri­table rai­son ce sont ses prises de posi­tions et le fait qu’il démasque des impos­teurs. Pou­voir dire de quel­qu’un qu’il dit de la merde, en démon­trant pour­quoi, me paraît la moindre des choses si on pense que la liber­té d’ex­pres­sion a un sens (sans tom­ber dans la liber­té à tous prix défen­du par Trump ou Musk) . Que ça déplaise à ceux qui en disent (de la merde), et à leurs fans, et qu’ils lui collent un pro­cès au cul ne remet pas en ques­tion la légi­ti­mi­té (voir le devoir) de le faire.
    D’ailleurs je ne crois pas qu’il ait per­du de pro­cès…?

    Par ailleurs quand il a « remis une pièce sans la machine » c’é­tait pour faire face à des réac­tions graves, quand publi­que­ment on tente de le faire pas­ser pour tan­tôt un miso­gyne, tan­tôt un pédo­phile, tan­tôt un har­ce­leur, tan­tôt un mec d’ex­trême droite, etc. ou quand il avait des élé­ments nou­veaux à appor­ter à un dos­sier.

    Vous avez beau tous les deux pra­ti­quer la zété­tique, vous ne faites pas du tout le même bou­lot.
    Que son tra­vail ne vous plaise pas c’est une chose, que vous lui inti­miez (vous allez me dire « conseillez », mais eu égard à votre auto­ri­té, c’est pesant) de le faire dif­fé­rem­ment sous pré­texte que vous seriez écla­bous­sé par asso­cia­tion me paraît dépla­cé vu ce qu’il tra­verse.

    Quand aux liens qui sont fait entre ses pro­pos et le har­cè­le­ment qui en décou­le­rait, j’at­tends qu’on me le démontre parce que si c’est vrai, c’est grave.

    Ami­ca­le­ment

    Mat­thieu

    • Mer­ci de votre mes­sage. Je vous répon­drai comme à tout le monde mais je ne peux pas le faire main­te­nant (il y a des bribes de réponses ici dans cette page, et aus­si sur Blues­ky où j’ai répon­du à peu près à tous ces points. Reta­guez-moi si j’ou­blie, mais là, je ne peux pas le faire de suite veuillez m’en excu­ser

      • Matthieu dit :

        Ne vous sen­tez pas obli­gé de me répondre, vous avez sans doute autre chose à faire de plus impor­tant. D’au­tant plus qu’en me reli­sant et en pre­nant un peu de recul, je me dis qu’il y a déjà de quoi faire mon auto cri­tique. Peut être, par ex. que ma défi­ni­tion de la zété­tique est incom­plète ou inexacte. En revanche je suis encore plus convain­cu qu’­hier que l’af­faire Marie Pel­le­tier, Sté­pha­nie Lamy dépasse lar­ge­ment le domaine de la zété­tique. On a deux solu­tions d’a­près moi dans cette his­toire, soit on ne s’y inté­resse pas du tout et on sus­pend son juge­ment en s’abs­te­nant de tout com­men­taire, soit on met le nez dans le caca et on visionne les vidéos de Tho­mas Durand à ce sujet, en com­men­çant par la 1ère : https://www.youtube.com/watch?v=E2VoFFUFWaY , puis la 2ième de 7h…C’est chro­no­phage, ça pue, mais d’a­près moi c’est la seule manière de se faire une idée sur ce qu’il se passe et de se rendre compte à quel point c’est grave.

  26. Simon dit :

    Bon­jour,
    Mer­ci, pour le conte­nu que vous avez pro­duit jus­qu’à pré­sent ; bien que par­fois salé envers cer­taines pos­tures, il est tou­jours res­té bien­veillant, en droite ligne de ce que la zété­tique devrait être pour évi­ter effets de meute, réac­tances et autres atti­tudes pas jojo.

    Vos cours ren­dus dis­po­nibles sur you­tube en par­ti­cu­lier m’ont ame­né à revoir cer­taines posi­tions concer­nant des sujets abor­dés, et consti­tuent un rap­pel constant du fait que les pré­ceptes de la zété­tique devraient d’a­bord s’ap­pli­quer à soi et ensuite, peut-être, si la bien­veillance peut y être, dans les échanges aux autres.

    Un grand mer­ci pour cela, et bon cou­rage dans l’a­ve­nir et face aux cri­tiques. Pour per­mettre à ceux qui en ont marre de ce com­mu­nau­ta­risme zété­ti­cien (de tous bords) de moins se sen­tir seuls et se rap­pe­ler que la zété­tique, ce n’est pas ça, votre billet n’est pas inutile, au contraire. Il reflète un point de vue bien pré­sent, même si peu visible (je me rap­pelle éga­le­ment d’un billet d’une autre créa­trice allant en ce sens, mais je ne le retrouve plus, je crois à cause du shits­torm qui avait sui­vi).

    Cor­dia­le­ment,

    Simon

  27. Fanny dit :

    J’ai sui­vi la TeB depuis presque ses débuts. Moi aus­si, j’ai consta­té les muta­tions de sa ligne édi­to­riale. Tou­te­fois, je ne serais pas si sévère que toi, Richard.

    Pour rap­pel, la TeB a pour for­mat prin­ci­pal des lives de vul­ga­ri­sa­tion scien­ti­fique. Or, beau­coup s’accordent à dire que dénon­cer les dérives et le dis­cours des gou­rous fait éga­le­ment par­tie du job. La défense de l’esprit cri­tique en dépend, mais cela n’est évi­dem­ment pas dénué de consé­quences…

    Dans ces condi­tions, je ne suis pas cer­taine qu’alimenter pen­dant 10 ans une chaîne You­Tube, de main­te­nant 300 000 abon­nés, soit com­pa­rable à l’expérience qui consiste à ensei­gner une dis­ci­pline entre les murs cal­feu­trés d’un amphi­théâtre.

    L’exposition, les conflits, les ten­sions, le har­cè­le­ment, les élé­ments mino­ri­taires mais toxiques d’une com­mu­nau­té… Aucune assem­blée numé­rique d’idées, à plus forte rai­son quand ces der­nières sont très cli­vantes, n’est épar­gnée par ces phé­no­mènes.
    D’aucun dirait que ces symp­tômes sur­gissent régu­liè­re­ment quand on « gratte » les idées pré­con­çues et les croyances des uns et des autres.
    Pour cette rai­son, je te trouve assez ingrat de repro­cher à la TeB les tra­vers d’à peu près tout l’Internet mon­dial.

    Je ter­mi­ne­rai en rap­pe­lant une infor­ma­tion fon­da­men­tale : le mot « zété­tique » n’appartient à per­sonne. La per­cep­tion qu’en ont tes étu­diants a évo­lué et évo­lue­ra encore.

    Aujourd’hui, ton texte sera dif­fu­sé par les contemp­teurs de l’esprit cri­tique, dans l’espoir de dis­cré­di­ter la tête de gon­dole du scep­ti­cisme fran­çais.

    Bref, faites mieux ?

    • Bon­jour, Il n’est pas ques­tion de lais­ser la zété­tique cal­feu­trée dans des amphis (j’ai racon­té sur blues­ky que je suis un féru du ter­rain, donc cette cri­tique n’est pas fon­dée). Il est ques­tion que les gens qui font pro­fes­sion d’es­prit cri­tique prennent la mesure de ce que la lit­té­ra­ture péda­go­gique donne. Ce n’est pas un petit sta­tut. Nb de gens ont expli­qué ça à Tho­mas, moi c’est depuis 2014, et d’autres étaient aus­si des vidéastes. D’ailleurs regar­dez le chan­ge­ment de ton posi­tif de Defa­ka­tor avec le temps. Je sou­tiens ce chan­ge­ment. Vous dites que le mot zété­tique n’ap­par­tient à per­sonne. Très bien, mais il avait une défi­ni­tion, des pré­re­quis, main­te­nant il a été cap­té par Tho­mas. A ce titre, je ne tiens pas à appar­te­nir à la même mou­vance, c’est mon choix. Quant au fait que des gens se servent de mes textes, c’est tout le prin­cipe, c’est pour ça que j’es­saie de peser chaque mot et de les faire relire. De toute façon, quand je me tais, on inter­prête, quand je parle on inter­prête… Beuaoucp de gens m’ont écrit pour me dire mer­ci, d’autres pour me conspuer, certain·es même pour me dire très sérieu­se­ment que j’é­tais trop doux avec Tho­mas vu le nombre de fois que cela lui a été expli­qué. mais je ne regrette pas d’être doux. La bien­veillance, le fait de se cor­ri­ger, le fait de sour­cer ses pro­pos, c’est dans la fiche de poste quand on dit être pen­seur cri­tique, c’est même le B‑A BA. Deman­dez-vous pour­quoi un grand nombre de vidéastes ont arrê­té ? Deman­dez à Hygiène men­tale pour­quoi il pro­duit si peu. Car il en a marre, et il l’a dit aus­si.
      Je vous alue Fan­ny

  28. Guylaine dit :

    Bon­jour

    Mer­ci tout d’a­bord : j’ai sui­vi les vidéos de vos cours qui m’ont énor­mé­ment appor­té .

    Je com­prend bien qu’au delà de l’af­faire Sté­pha­nie Lamy et Marie Pel­tier, vous ana­ly­siez l’é­vo­lu­tion des tenants de la zété­tique.
    Mais ce fai­sant, vous accré­di­tez leur thèse selon laquelle elles auraient été har­ce­lées. Et vous confor­tez les détrac­teurs vio­lents de Tho­mas qui, même si ce n’est pas votre but, uti­lisent déjà votre article. Ils vous font prendre posi­tion pour ces deux femmes.

    L’es­prit cri­tique réside, entre autres, dites vous dans le fait de sour­cer ses pro­pos. Vous par­lez ici de har­cè­le­ment, d’a­char­ne­ment… pou­vez vous sour­cer ces affir­ma­tions ? Com­ment pou­vez-vous éva­luer la véra­ci­té de ce dont elles se plaignent ? Avoir cap­ter quelques échanges ne suf­fit pas. D’au­tant que ceux ci sont géné­rés par ces deux pro­ta­go­nistes qui ne cessent depuis deux ans d’at­ta­quer.

    Vous recon­nais­sez ne pas connaître les deux dames. Il vous manque donc une source indis­pen­sable pour ana­ly­ser la situa­tion : la génèse de leur conflit avec ce qu’elles nomment la « zet­couille ». Ne l’é­car­tez pas d’un revers de main sous pré­texte que là n’est pas l’ob­jet de votre pro­pos je vous prie parce que c’est fon­da­men­tal ; vous vous appuyez sur les pro­pos de per­sonnes qui pra­tiquent ce qu’elles reprochent-

    Dans l’u­nique vidéo de la TEB jus­qu’à la der­nière en date, Tho­mas met­taient sim­ple­ment ces deux femmes face à leurs actes. Qui étaient graves de consé­quence pour des per­sonnes. Et notam­ment Yogi­na dont je vous invite vrai­ment à entendre le témoi­gnage (https://www.youtube.com/watch?v=3njdKQz4spE) . C’est celui-ci notam­ment qui a inci­té Tho­mas a faire cette vidéo. Son ton n’é­tait pas bien­veillant ? Reste que sa vidéo était sour­cée et qu’elle mon­trait com­ment une experte en com­plo­tisme se retrou­ver à ren­for­cer des com­plo­tistes (en l’oc­cu­rence France Soir) dans une opé­ra­tion de des­truc­tion de per­sonne et une fémi­niste accu­ser une femme vic­time de doxxing d’être une mas­cu­li­niste.

    La tronche en biais dès lors n’a plus par­lé de mmes Pel­tier et Lamy. Ce sont ces der­nières qui sans cesse ont ali­men­té une masse de com­men­taires d’une vio­lence qui n’a rien à voir avec le manque de bien­veillance de Tho­mas Durant. Ce sont elles qui par la répé­ti­tion de leurs attaques har­cèlent. Ce que l’on voit bien avec le der­nier épi­sode : un extrait d’une vidéo de la Tronche en Biais et l’une agresse la jour­na­liste récla­mant des excuses publiques de celle ci. Et se déversent vio­lem­ment dans un flot répé­té durant des jours d’in­sultes vio­lentes. Der­nière action en date de Marie Pel­tier : mettre en avant sa gros­sesse et four­nir une lettre de sa mère à… Psy­ho­de­lic, le pire du pire. Qui s’ap­puie sur votre article pour pro­duire une vidéo qui elle va ali­men­ter un flot de haine vers Tho­mas.

    Votre pro­pos sur l’é­vo­lu­tion sur les réseaux sociaux de ceux pré­ten­dant dif­fu­ser l’es­prit cri­tique a tout son inté­rêt bien sur. Mais pour­quoi l’a­voir ados­sé à la réac­tion de ces deux femmes qui , elles, s’a­charnent véri­ta­ble­ment depuis deux ans, sur ceux qui les ont mis face à leurs contra­dic­tions ? Pour­quoi leur avoir lais­sé à elles le béné­fice du doute ?

    Encore une fois un grand mer­ci pour vos tra­vaux.

    Guy­laine

    • mer­ci de votre cour­rier. Vous aurez rele­vé que je “n« adosse » pas spé­cia­le­ment TeB vs Peltier/Lamy. J’ai don­né d’autres cas aus­si. ca fait 11 ans que je dis à Tho­mas que son style va mener à ça. les affaires pré­cé­dentes, il y avait encore qq vidéastes un peu doux dans l’air du temps, main­te­nant que Hygiène men­tale est saou­lé il ne reste que la Tronche en biais qui donne le ton de toute la zété­tique. Ca c’est nou­veau. et ça, j’en ai marre. Si ça tombe sur cette affaire-là, c’est presque contin­gent. J’é­tais déjà saou­lé à l’é­poque d’A­ber­kane, et même de Gri­mault. Sila situa­tion avait déjà été comme ça, avec une zété­tique tota­le­ment orien­tée par Tho­mas à l’é­poque, j’au­rais fait le même texte, et on m’au­rait dit que je cour­rais pour Gri­mault ? Pro­bable. De toute façon, je l’ai écrit maintes fois depuis une semaine : je reçois des cour­riers qui me disent ce que vous me dites, autant qui me disent que j’a­vais rai­son, et presque autant (un peu moins) que je n’ai pas été assez dur 🙂 Et quand je ne disais rien les années pré­cé­dentes, je rece­vais autant de cour­riers cour­rou­cés. Alors j’ai pen­sé ça, là, je l’ai dit, ça n’a ni cal­mé les dames en ques­tion, ni Tho­mas, ni per­sonne. Mon erreur a été de croire que je pou­vais encore faire quelque chose, je n’y croyais déjà pas mais on m’a dit « si quel­qu’un peut encore dire quelque chose aujourd’­hui », c’est peut être toi. J’ai essayé, est-ce un échec ? Je n’en sais fichtre rien. On ver­ra avec le temps. Mais j’ai peu d’es­poir je vous avoue. Je sais qu’a­près cette affaire là, il y aura d’autres affaires encore et encore, car le ton de Tho­mas est ain­si et il ne comppte pas en chan­ger. Alors je me dis­so­cie, 11 ans à tout faire pour faire émer­ger le mot, 11 ans pour évi­ter qu’il ne soit asso­cié à du debunk trop raide, ça y est, je suis las­sé. Comme tel­le­ment de mes col­lègues, qui n’en peuvent plus de ce vocable.
      Je vous salue Guy­laine et mer­ci

  29. Olivier dit :

    D’un point de vue loin­tain qui dévore du Cor­tecs et de l’hygiène men­tale, c’est un beau gâchis.

    Et c’est vrai­ment dom­mage que ça retombe sur votre tra­vail impres­sion­nant d’éducation.

  30. Nikita dit :

    Vous m’a­vez tel­le­ment déçut que j’en ai pleu­ré
    Vous sem­blez tel­le­ment inflexible face aux faits que l’on vous met sous le nez que j’en ai pleu­ré
    Vous parais­sez tel­le­ment pas­ser à côté de l’es­sen­tiel que j’en ai pleu­ré
    J’ai pleu­ré pour Tho­mas, pour Antoine, pour Yogi­na, pour Nen­di­ly, pour Vincent et tant d’autres…
    J’ai pleu­ré pour leurs familles, pour leurs proches, pour leurs col­lègues, pour la com­mu­nau­té scep­tique, pour le monde de la recherche…
    Alors votre « bien­veillance » elle n’é­pargne que les gou­rous, les mani­pu­la­teurs, les tri­cheurs, les har­ce­leurs, les impos­teurs, les arna­queurs, Aber­kane, Gri­mault, Lobé, Raoult, Psy­che­de­lic, Pel­tier, Lamy etc.…tous ceux qui sont prêts à détruire toutes per­sonnes qui osent mettre un grain de sable dans leurs broyeuses. Mais moi elle ne m’a pas épar­gné et j’en pleure encore.

    • Bon­soir Niki­ta, je suis navré de votre tris­tesse. Je n’ai pas bien com­pris ce qui explique ces larmes, mais je res­pecte.
      Il vous faut savoir que des gens se plaignent parce que mon texte est trop doux, c’est vous dire que conten­ter tout le monde n’est pas pos­sible, ni sou­hai­table en soi d’ailleurs – et ce n’est pas mon objet.
      Je plains tous les gens que vous citez. je ne vois pas bien où j’ai pu être bien­veillant une fois dans ma vie sur des escrocs intel­lec­tuels, vous me don­ne­rez une ref ça m’in­té­resse. Juste je n’in­sulte pas. Ca ne fait pas par­tie de mon bou­lot. Tant que cette forme per­du­re­ra, vous ver­rez il y aura d’autres affaires du même genre. C’est déses­pé­rant. C’est pour ça que je me déso­li­da­rise d’un terme dans lequel je ne me recon­nais plus. Je n’i­ma­gi­nais pas que ça puisse vous faire de la peine.
      Mon salut ami­cal

      • Nikita dit :

        …j’é­cris « votre bien­veillance n’é­pargne que.… » et vous répon­dez « je ne vois pas où j’ai pu être bien­veillant sur… » vous per­ce­vez la dis­tor­sion séman­tique ? Donc la seule réfé­rence que j’ai à vous pré­sen­ter c’est jus­te­ment l’ab­sence de réfé­rence quand il s’a­git de nom­mer les escrocs. Ce n’est pas grâce à vous que Casas­no­vas a été mis en exa­men, et je ne vous le reproche pas, mais ne venez pas fus­ti­ger ceux qui font le sale bou­lot et se prenne des retours de bâtons. C’est sûr que c’est plus facile de ne pas se retrou­ver devant les tri­bu­naux quand on ne se mouille pas, moi c’est mon cas aus­si, mais il ne me vien­drai pas à l’i­dée de le bran­dir comme un tro­phée. Se déso­li­da­ri­ser n’est pas ano­din, deman­dez à Char­lie quand cer­tains col­lègues jour­na­listes ce sont déso­li­da­ri­ser de leur cri­tique à l’é­gard des isla­mistes. Je vous laisse, il faut que j’aille ache­ter des mou­choirs…

        • mer­ci. Votre mes­sage contient trop d’élé­ments, et pour la plu­part j’y ai répon­du ici et sur blues­ky. Juste une chose : vous par­lez de sale bou­lot. Moi je ne pense pas qu’il y a un « sale bou­lot » à faire. Il y a le bou­lot de décor­ti­quer les idées. Si l’é­tape sui­vante c’est tra­duire en jus­tice, c’est un job de juriste. Me dire que je ne me mouille pas est mal connaître mon par­cours, mais si se mouiller c’est cas­ser les genoux des tenants et les clouer à une porte, effec­ti­ve­ment, sans moi. Char­lie, je pense que l’exemple est assez mal choi­si jus­te­ment mais c’est trop long à racon­ter, j’ai trop pas­sé de temps à répondre, je dois bos­ser (sans me mouiller :))
          Ne vous en faites pas il est des cha­grins qui passent vite. Et je suis trop insi­gni­fiant pour impac­ter réel­le­ment, je le vois bien. Alors je retourne à ce que je sais faire. Ami­ca­le­ment

          • Soadfandaemon dit :

            D’un point de vue pure­ment uti­li­ta­riste où on vou­drait tou­cher le plus grand monde avec cer­tains concepts scep­tique, je trouve que tho­mas durand a tou­ché le plus grand monde grâce à son approche, et dans la mesure où il répète régu­liè­re­ment de ne pas aller har­ce­ler qui que ce soit, dans ces vidéos, il ne véhi­cule que mal­gré lui une forme de toxi­ci­té. Pour le sal bou­lot, per­so je trouve néces­saire de mon­trer les gou­rous et autres boni­men­teurs pour ce qu’ils sont, tout en s’at­ta­quant à leurs idées. Que ce soit dans l’im­pact ou dans le côté uti­li­ta­riste, j’ai quand même l’im­pres­sion qu’il a tenu le bon cap la plu­part du temps. Ca ne veut pas dire qu’il ne faut pas doser mais ne pas le faire serait fuir ou capi­tu­ler. Et si le pro­blème c’est que 95% de la zété­tique c’est tho­mas durand, peut etre est-ce plu­tot parce que d’autres (avec d’autres approches) ont aban­don­né, et ça il est mal­hon­nête de lui en tenir rigueur.

          • ou bien ils/elles ont chan­gé de bra­quet. Regar­dez Defa­ka­tor, il a chan­gé de bra­quet. Et ceux qui ont aban­don­né, un cer­tain nombre ont aban­don­né… pour les mêmes rai­sons que moi ! Vous savez, ce n’est pas nou­veau – j’ai expli­qué ici-même et sous blues­ky en long en large et en tra­vers. Ce qui est repro­ché a été fait maintes fois, dis­crè­te­ment, hors public, durant des années. Moi ici je ne parle que de mon sou­haite de me déso­li­da­ri­ser de ça, car je suis fati­gué d’é­pon­ger cette répu­ta­tion mer­dique que l’on a désor­mais. On peut y voir une fai­blesse, mais d’une je n’ai pas démé­ri­té en 22 ans, de deux je ne vais pas arrê­ter ce que je fais, je ne veux juste plus entendre par­ler de zété­tique, c’est tout. J’ai pen­sé le mot sau­vable, mais je me suis trom­pé
            Je vous salue

      • Annadesbois dit :

        Bon­jour Richard

        Nous pleu­rons parce que vous vous concen­trez sur l’attitude de Tho­mas alors que votre billet a une toute autre action. Il cir­cule et conforte Marie Pel­tier (dans les médias actuel­le­ment) et Sté­pha­nie Lamy dans leurs accu­sa­tions aus­si injustes que degueu­lasses. Vous vali­dez le fait qu’elles seraient har­ce­lées par ceux qui suivent la tronche en biais. Et ce sans sources.

        Elles ne sont pas des vic­times de Tho­mas Durant.
        Qui s’est conten­té dans une vidéo sour­cee de révé­ler les agis­se­ments de ces deux femmes qui ont sou­te­nu des com­plo­tistes dans la des­truc­tion de deux per­sonnes. Elles y ont par­ti­ci­pé acti­ve­ment !

        Elles viennent de lan­cer une cam­pagne (relayée par les médias , cf C dans l’air par ex) contre Tho­mas et vous la relayez avec toute l’autorité que vous avez légi­ti­me­ment acquise. Votre billet est en train de se dif­fu­ser par­tout.

        Vos pro­pos sur Tho­mas et l’évolution de la zete­tique sont tout à enten­dable et res­pec­table… mais ce que nous sommes plu­sieurs à essayer de vous faire entendre c’est qu’ils débutent par la vali­da­tion du nar­ra­tif dif­fa­mant de deux femmes.

        Avant de cher­cher la cause, assu­rons nous de l’effet. La vidéo cri­tique de la Teb était cou­ra­geuse . A preuve du contraire elle n’a pas déclen­ché de har­cè­le­ment de ces deux femmes. Vous par­tez de l’existence de celui ci pour ana­ly­ser et expri­mer votre décep­tion vis à vis de l’évolution de la zete­tique.
        Et ceux qui pleurent le font parce qu’ils voient déjà les consé­quences arri­ver en rou­leau com­pres­seur contre Tho­mas. Qui est cer­tai­ne­ment cri­ti­quable mais qui ne mérite pas cela.

        Richard, pou­vez vous je vous prie , ecou­ter le témoi­gnage de Yogi­na et éven­tuel­le­ment la vidéo de la Teb sur les dames ? Faire un pas de côté et éva­luer ce qu’elles disent de l’acharnement qu’elles disent subir ?

        Mer­ci de votre atten­tion et de l’assiduité avec laquelle vous répon­dez.

        Guy­laine

        • Mais j’ai déjà dit ! J’ai écou­té la vidéo de Yogi­na, et 3 des 7h de Tho­mas, bien sûr c’est affli­geant. J’es­père que le milieu de ces dames sau­ront leur rame­ner à la rai­son. Je ne cau­tionne en rien les agis­se­ments des détrac­trices, je ne cau­tionne pas ce qu’elles racontent en ligne, je ne les sou­tiens pas, je dis juste que je ne sou­haite pas être asso­cié à la zété­tique (ni à Mmes Pel­tier Lamy,et autres Psy­ho­de­lik etc. d’ailleurs, ni à quelque cam­pagne que ce soit). Si on se sert de mon texte pour accré­di­ter ou cri­ti­quer une des par­ties, c’est pas­ser à côté de mon sujet : mon sujet, c’est « se reven­di­quer pen­seur cri­tique, c’est évi­ter de tom­ber dans ces situa­tions ». Tho­mas incarne 95% de la zété­tique, Tho­mas cumule ces situa­tions, tout le monde l’a mis en garde, il ne change rien et fonce dedans à chaque fois, je ne veux pas être asso­cié à lui, point barre. C’est tout, pas plus pas moins. Me faire dire autre chose ne serait pas cor­rect.

          • Anthony Mercatante dit :

            Et c’est bien tout le pro­blème de la com­mu­ni­ca­tion en ligne façon 2025. En insis­tant sur le fait que la parole de Tho­mas a un impact par la réac­tion sup­po­sée de sa com­mu­nau­té, chose à laquelle (et je le com­prends) vous ne sou­hai­tez pas être asso­cié, vous pro­dui­sez les mêmes effets en sens contraire…
            Votre billet a, est en train de et pro­dui­ra du har­cè­le­ment. Il a déjà, est et sera repris, sa nature défor­mée, son pro­pos cari­ca­tu­ré pour atta­quer, har­ce­ler et dis­cré­di­ter Tho­mas, la TEB, l’es­prit cri­tique, la zété­tique.
            A ten­ter d’ex­pli­quer qu’il serait et devrait être pos­sible de faire autre­ment, vous n’a­bou­tis­sez qu’à la la démons­tra­tion du contraire.
            « Si on se sert de mon texte pour accré­di­ter ou cri­ti­quer une des par­ties, c’est pas­ser à côté de mon sujet » : cette phrase, je pense que Tho­mas l’a pro­non­cée avec ses propres mots mais la même sub­stance à peu prêt à chaque vidéo débunk qu’il a faite, avec la même absence de résul­tat que vous.
            Avec tout mon res­pect, lorsque vous écri­vez « se reven­di­quer pen­seur cri­tique, c’est évi­ter de tom­ber dans ces situa­tions », vous venez vous-même d’é­chouer ; vous êtes tom­bé dedans…
            Invi­ter Tho­mas à chan­ger de méthode, pour­quoi pas, mais laquelle et com­ment, du coup ?

          • Ce n’est pas com­plè­te­ment faux. Mais il y a quand même 2 dif­fé­rences : la 1ère, c’est qu’on ma mis dedans depuis déjà 5 ou 6 ans, de par le fait que je ne me pré­oc­cupe pas de ces his­toires. J’ai payé mon silence, en l’in­ter­pré­tant. La 2e « c’est évi­ter de tom­ber dans ces situa­tions ». Au plu­riel. J’y suis main­te­nant parce que me taire ou par­ler créait à peu près la même nui­sance, mais je n’y suis qu’une fois. Tho­mas c’est inin­ter­rom­pu. J’y vois une nuance de taille. De fait, mon texte je l’ai pen­sé comme assez peu uti­li­sable à des fins offen­sives. Mais si les gens prennent des sou­pières émous­sées pour se les lan­cer, j’a­voue que je n’y peux pas grand chose. Tiens, une anec­dote : un jour il y a avait un bon papier de ZEM, qui ne trai­tait pas spé­cia­le­ment de la TeB, je l’ai relayé. Tho­mas y a vu un tacle. J’ai pris le temps de par­ler, comme sou­vent. Mais là, je suis vrai­ment saou­lé par tout ça. Et les gens qui sont sou­la­gés que j’é­crive ça sont les gens que j’es­time beau­coup dans mon domaine, ça me ras­sure un peu. On se ras­sure comme on peut 🙂 J’es­père que des règles de débat dans ce milieu z 3.0 inter­di­ront le jet de sou­pière, c’est tout ce que je sou­haite
            A+ Antho­ny

  31. Bastien dit :

    Je pour­rai vous par­ler de glis­se­ment séman­tique, mais je vais plu­tôt par­ler d’autres chose..
    Je m’ex­cuse d’ailleurs d’a­vance d’é­crire des mots qui vont res­sem­bler à une orai­son funèbre alors que vous êtes encore sur vos deux pattes mais..

    Mer­ci.

    Mer­ci pour ces heures pas­sées dans votre amphi, il y a main­te­nant 10 ans. Quand le soleil d’hi­ver se cou­chait tôt mais qu’on res­tait tard avec les copains à rigo­ler en vous enten­dant décor­ti­quer les mys­tères inson­dés et les theo­rie infon­dés. Même si je dois l’a­vouer, on était là au depart uni­que­ment parce qu’on avait trou­vé le nom de votre matière rigo­lote quand il avait été l’heure de choi­sir une option.

    Seule­ment « Au depart » car aujourd’­hui je dois vous remer­cier pour les outils que vous m’a­vez filé et que je res­sors sou­vent de ma petite caisse, quitte à pas­ser pour le « petit con de ser­vice » quand je pose mes ques­tions « presque inno­centes. »

    Mer­ci de m’a­voir per­mis de remettre en ques­tions les croyances ances­trales sur l’ho­méo­pa­thie héri­tées de ma grand-mère. Mais aus­si de m’a­voir fait com­prendre que, pour autant… ça ser­vait pas à grand chose d’al­ler la chi­co­ter pour qu’elle arrête ses gra­nules et qu’il valait mieux manier le pla­ce­bo en lui disant que je la trou­vais très en forme aujourd’­hui.

    Mer­ci car aujourd’­hui je suis prof, et que c’est un peu grâce à vous. C’est main­te­nant mes mes élèves qui cherchent les erreurs volon­taires dans mes cours, qui entendent sou­vent que « chan­ger d’a­vis comme de che­mises, c’est une ques­tion d’hy­giène » et ils rient comme je riais quand on com­mence à réflé­chir à qui sau­ver entre 5 digni­taires nazis et Yuki, notre bon vieux chien d’a­va­lanche.

    Ils n’ont jamais enten­du, de ma bouche, le mot « zété­tique », mot qui par­fois n’est plus très drôle dans la bouche d’autres.

    Et pour­tant.. ils rient.

    Alors qu’im­porte si Richard Mon­voi­sin, ne signe plus d’un « Z » à la pointe de son épée, car ce qu’il manie le mieux c’est la pierre à aigui­ser.

    • Bas­tien, je ne sais pas si on m’a déjà écrit un mes­sage aus­si beau. Je vais me taire parce que même mon tro­gnon est ému…

    • Rod Thauvin dit :

      « Mer­ci de m’avoir per­mis de remettre en ques­tions les croyances ances­trales sur l’homéopathie héri­tées de ma grand-mère. Mais aus­si de m’avoir fait com­prendre que, pour autant… ça ser­vait pas à grand chose d’aller la chi­co­ter pour qu’elle arrête ses gra­nules et qu’il valait mieux manier le pla­ce­bo en lui disant que je la trou­vais très en forme aujourd’hui. »

      Je viens de m’ex­cla­mer (sic) : « p*** mais il a tout com­pris luuuuiiii ! »
      (tout en notant inté­rieu­re­ment l’as­tuce, et que j’ai une leçon à prendre pour ma tante sophro­logue homéo­pathe).

      Il ne m’est pas des­ti­né, et je m’ex­cuse de ma réac­tion pour ça, mais après avoir lu tous les com­men­taires, dont cer­tains me touchent mais beau­coup me font bouillir, après avoir admi­ré d’un air incré­dule 1000 fois la patience, l’es­prit, et l’hu­ma­ni­té de Richard, que j’ai­me­rais tant avoir, moi qui veut tendre vers ça, mais m’é­nerve bien trop rapi­de­ment, je vou­lais juste vous dire que votre mes­sage est magni­fique, et fran­che­ment tou­chant. Je vou­lais juste vous dire mer­ci. Mer­ci pour lui, parce que tout ca doit être épui­sant et que ça doit le confor­ter. Mais aus­si mer­ci un peu pour moi, parce que fran­che­ment, la lec­ture était belle.

  32. jeremy anso dit :

    Bon­jour,

    Un com­men­taire court, pour une fois !

    Vous esti­mez que Tho­mas Durand porte une res­pon­sa­bi­li­té directe dans les cam­pagnes de har­cè­le­ment que subissent les per­sonnes men­tion­nées, en rai­son de ses pro­pos (peut-être répé­tés), et dans le même temps, vous vous dédoua­nez de toute res­pon­sa­bi­li­té concer­nant les éven­tuelles consé­quences de vos propres pro­pos, arguant qu’on vous aurait « mal com­pris ».

    Com­ment expli­quez-vous cette fla­grante contra­dic­tion qui vous absout des consé­quences de vos pro­pos, mais pas de celles de Tho­mas Durand ?

    Mer­ci pour votre éven­tuelle réponse.

    • Bon­jour, j’a­dore vos ques­tions « char­gées » (je me « dédouane »…« cette fla­grante contra­dic­tion », on dirait un pro­cu­reur, vous sem­blez déjà avoir la conclu­sion aux ques­tions que vous posez :-)). En théo­rie je ne réponds pas à ça, mais comme contrai­re­ment à ce que vous dites, j’as­su­me­rai si je me trompe, je le fais quand même (mais je ne le ferai pas 2 fois). Je ne pense pas qu’on m’ait mal com­pris. Je pense que cha­cun essaye de voir midi à sa porte et se sert de tout ce qu’iel trouve pour ser­vir son pro­pos. Mon texte illustre ce que je pense, je n’ai pas d’autre pro­pos à tenir que sur ma posi­tion à moi : en résu­mé, les gens font ce qu’ils veulent, je regrette qu’ils se nuisent , et je ne veux plus être asso­cié à ça. Un peu comme si je quit­tais une asso. Et ce serait bizarre de m’en­tendre dire que quit­ter une asso ayant des consé­quences sur les autres, et que je devrais me taire ou res­ter ? Je ne vais pas défor­mer mon texte pour faire plai­sir. Et l’é­qua­tion me semble simple. Com­pa­rez le nombre de situa­tions de merde dans les­quelles il s’est retrou­vée (des dizaines) ver­sus les miennes. Comp­tez le nombre d’in­sultes en ligne ver­sus les miennes. Regar­dez le nombre de gens qui se sont déso­li­da­ri­sées de lui ver­sus les miennes. Si jamais mon texte a, selon vous, pos­si­ble­ment un effet néga­tif, ce sera ma 1ère – et der­nière fois ! car j’en pren­drai bonne note. Alors qu’à ma connais­sance, jamais Tho­mas n’a pris bonne note de quelque cri­tique que ce soit. J’es­père que vous le sui­vez un tant soit peu depuis 11 ans comme moi, et que vous sui­vez un tant soit peu les cri­tiques qui lui ont été faites.
      Salut Jéré­my

      • jeremy anso dit :

        Com­pre­nez-moi, je n’ai guère la pré­ten­tion de rajou­ter une couche sur les nom­breuses remarques déjà faites.

        J’ai lu tous les com­men­taires, et vos réponses. Je pense que le tableau d’en­semble est assez élo­quent.

        Ma remarque pointe sur une contra­dic­tion de votre billet, dans lequel vous dites expli­ci­te­ment que si des gens s’en prennent à TD à la suite de votre mes­sage, c’est qu’ils n’au­ront com­pris (sic), et dans le même temps, vous esti­mez que TD pos­sède une part de res­pon­sa­bi­li­té dans le har­cè­le­ment de ces dames, par ses vidéos.

        Alors que TD prends la peine de pré­ci­ser de ne jamais faire de har­cè­le­ment. Et je pense que vous décou­vrez peut-être que les per­sonnes qui le suivent sont glo­ba­le­ment cour­toises et s’ex­priment avec res­pect.

        Je suis TD depuis assez long­temps, son tra­vail est néces­saire (et je suis loin d’être d’ac­cord sur tout, fond et forme com­pris), avec une expo­si­tion média­tique et une confron­ta­tion avec des per­son­na­li­tés pro­cé­du­rières qui impliquent néces­sai­re­ment une par­tie judi­ciaire. C’est la rai­son pour laquelle vous n’a­vez eu aucun pro­cès. J’ai par ailleurs sui­vi la plu­part, si ce n’est toutes, vos confé­rences et cours en ligne.

        En fait, on a juste l’im­pres­sion que vous lavez votre linge sale en public, au plus mau­vais moment.

        Ce n’est que mon avis, fort sub­jec­tif et comme vous le dites « à charge », bon cou­rage dans la ges­tion de cet impor­tant tra­fic.

        • Réponse expresse : linge sale, je n’en ai pas. Tout ce que j’ai à dire à la TeB depuis le début je leur dis, par tél, en vrai, par mail. Ca fait 11 ans que je dis à peu près la même chose. Ca fait 7 ou 8 ans que je pen­sais me déso­li­da­ri­ser, ce qui ne m’a pas empê­ché de mon­ter au cré­neau en sou­tien à la TeB quelques fois, par exemple dans le cours d’ho­méo de Nan­cy (ou là encore, la forme que ça a pris par la suite m’a presque mis en porte-à-faux). Aurait-ce été mieux que je le fasse pen­dant l’é­pi­sode Gri­mault ? Raoult ? Aber­kane ? Si je vous suis, je ne le fais jamais. Là, je n’en peux plus, c’est tout. Marre de devoir jus­ti­fier tout ça à des étudiant·es à qui j’ex­plique que l’hu­mi­li­té épis­té­mique et la bien­veillance sont des ingré­dients incon­tour­nables. Je m’ar­rête là, par­don­nez-moi, j’ai déjà écrit tout ça trop de fois

  33. bohd dit :

    « Je remarque le nombre de pro­cès que prend Tho­mas en à peine 10 ans. Moi en 22 ans de zété­tique, je n’en ai jamais pris. L’OZ non plus, Chris­tophe Michel d’Hygiène men­tale non plus. Le CORTECS non plus. »

    Très déçu de ce billet de blog en géné­ral, et de ce genre d”  »argu­ment » en par­ti­cu­lier. Repro­cher à quel­qu’un les pro­cé­dures-bâillon qu’il subi, quel coup bas. On est en plein dans le vic­tim-bla­ming et l’ar­gu­ment de la jupe courte, vrai­ment navrant de votre part. Ques­tion amour de la véri­té, on repas­se­ra…

    Regar­dez seule­ment qui porte plainte contre lui, regar­dez leurs méthodes, et regar­dez aus­si l’is­sue des pro­cès ter­mi­nés tant qu’on y est. Parce qu’en l’é­tat, votre billet de blog illustre sur­tout votre mécon­nais­sance du sujet et de ses pro­ta­go­nistes.

    • Je ne cen­sure rien, alors j’ap­prouve votre mes­sage. Mais vous allez un peu vite en besogne, avec des termes « déçu, navrant, coup bas jupe courte » je me demande si c’est utile que je réponde. Mais bon, par prin­cipe je le fais. Que vous soyez déçue, ok je n’ai pas de prise là-des­sus. Mais vous faites un épou­van­tail de ce que je dis. S’il avait « subi » de pures pro­cé­dures-baillons, je sou­tien­drai. Ça fait 11 ans qu’il plonge corps et âme et mal­gré maintes dis­cus­sions pri­vées sur le sujet dans ce type d’his­toire. Toutes mes menaces de pro­cès, je l’ai racon­té sur blues­ky, je les ai désa­mor­cées. Quand on dit à Tho­mas de désa­mor­cer – et dieu sait que ça lui a été dit – jamais il n’a mis d’huile, jamais, au contraire, c’é­tait du feu gré­geois. Ça fait des années que je déplore ça, ce n’est pas nou­veau, et je n’en ai pas fait état avant pour ne pas lui nuire, car ce n’est pas mon but. Mon seul objec­tif est : ne plus être asso­cié à ça.
      Je vous salue

  34. Vincent Peron dit :

    Bon­jour Richard,

    J’ai cher­ché à com­prendre votre posi­tion­ne­ment après les quelques échanges que vous avez eu récem­ment sur le dif­fé­rend qui oppose TD et MP/SL. Je vous remer­cie de l’a­voir fait ici car ne sui­vant pas les réseaux sociaux, il me manque sou­vent des clés pour com­prendre une situa­tion.

    Je n’ose ima­gi­ner les injonc­tions que vous rece­vez des uns ou des autres à défendre ceci et désa­vouer celà et c’est ce que je per­çois comme un cri du coeur qui me pousse à vous lais­ser un mot.

    J’ai décou­vert la por­tée média­tique, les notions d’é­pis­té­mique et autres à tra­vers le tra­vail de la TEB et d’autre et cela m’a ame­né à votre cour sur l’au­to­dé­fense intel­lec­tuelle que j’ai dévo­ré en quelques jours. Grâce à votre aide à tous les créa­teurs de conte­nu, j’ai appris à prendre du recul, à essayer de com­prendre avant de cri­ti­quer car j’ai un enjeu de salu­bri­té fami­liale qui dépend en par­tie de ma pos­ture et de mon atti­tude pour s’a­mé­lio­rer.

    Cha­cun à votre niveau vous appor­tez beau­coup même à des gens que vous n’a­vez jamais vu, et si vous devez faire confiance à notre intel­li­gence pour se foca­li­ser sur la méthode et la bien­veillance, il me semble logique aus­si de nous lais­ser prendre la res­pon­sa­bi­li­té de nos débor­de­ments sans les asso­cier à l’un ou l’autre des « camps » (faute de meilleur mot pour l’ex­pri­mer).

    Aujourd’­hui je déplore que l’at­ti­tude de cer­tains vous poussent à faire un pas de côté. L’es­prit cri­tique est une méthode dont per­sonne n’est pro­prié­taire et qui mérite je crois que toutes les sen­si­bi­li­tés s’y attaquent afin d’é­vi­ter la radi­ca­li­sa­tion des approches. Je ne sais pas quel dif­fé­rend vous oppose à TD, et je n’ai pas besoin de savoir, mais j’es­père que celui ci et l’in­jonc­tion des fana­tiques n’au­ra pas rai­son de votre san­té men­tale ou de votre volon­té à par­ta­ger votre approche.

    Mer­ci encore pour tout, vous avez toute ma sym­pa­thie !

    • Mer­ci à vous. Je n’ai pas de « dif­fé­rend » avec Tho­mas, il s’est plu­sieurs fois fâché que je ne vienne pas le sou­te­nir sur cer­taines affaires, et je l’ai sou­te­nu sur une ou deux autres. Je lui reproche ses impré­ci­sions fré­quentes, son flux ten­du qui ne lui per­met pas de bien pré­pa­rer, le fait que les reproches qui lui sont fait sont rare­ment enten­dus, et sur­tout son ton. C’est à peu près tout. Pour le reste je l’aime bien.

      • Vincent Peron dit :

        Bon­soir,

        Déso­lé à nou­veau si mon ton vous don­nait le sen­ti­ment que je cher­chais à savoir plus ou que vous deviez vous jus­ti­fier sur un dif­fé­rend puta­tif (que j’au­rais dû appe­ler diver­gence d’o­pi­nion ou autre), je ne vous accuse de rien ni ne cherche à gla­ner du crous­tillant, je vou­lais juste vous témoi­gner ma sym­pa­thie l’es­pé­rance que vous alliez bien et ne quit­tiez pas un espace qui a je crois besoin de votre approche.

        Si nous étions aus­si prompt à mani­fes­ter de la bien­veillance et de la gra­ti­tude que notre indi­gna­tion, nous irions tous col­lec­ti­ve­ment bien mieux. Bonne soi­rée à vous.

  35. Pascale dit :

    J’al­lais com­men­ter votre texte ini­tial mais quand je vois tous les argu­ments de vos contra­dic­teurs déve­lop­pés ici, et les réponses que vous faites, je me dis que ça ne sert vrai­ment à rien, rien n’in­flé­chit votre posi­tion, vous ne bou­gez pas d’un iota. C’est beau la convic­tion. C’est mar­rant c’est exac­te­ment ce que vous repro­chez à Thomas…Comme quoi, la méta cog­ni­tion ça vaut sur­tout pour les autres…

    • Bon­jour Pas­cale, mais quelle posi­tion vou­lez-vous que je bouge ? Que d’un coup je me dise ok je reprends le vocable zété­tique ? Je n’ai pas d’autre posi­tion.
      Le seul point sur lequel j’os­cille, c’est sur l’in­té­rêt de ce billet, qui au fond ne parle que de mon posi­tion­ne­ment : va-t-il ser­vir à quelque chose ? On me dit que oui, on me dit que non, moi je crois que non très fran­che­ment.
      Par contre votre his­to­rique méri­te­rait d’être mis à jour : j’ai une longue série der­rière moi de chan­ge­ments d’a­vis public sur tel ou tel point, je le dis même en cours. Je n’ai pas beau­coup de convic­tion en soi. Je pense que votre cri­tique n’est pas très juste pour le coup.

  36. David dit :

    Cher Richard,
    Moi j’é­tais fan de vous deux, Tho­mas et toi. Pour moi vous étiez com­plé­men­taires, un péda­gogue qui inter­vient prin­ci­pa­le­ment dans le milieu uni­ver­si­taire et un pro­duc­teur de conte­nu You­tube. Je ne vous ai jamais asso­cié, même si vous pro­mou­vez tous les deux la zété­tique. Je pré­cise quand même que c’est grâce à Tho­mas que je vous ai connu, même si vous étiez la avant. Je n’ai tou­jours pas com­pris ce que vous lui repro­chiez. Pour­tant je vous ai lu et relu, je connais sur le bout des doigts les affaires aux­quelles vous faites réfé­rence. Ce qui est sûr c’est que les com­plo­tistes et autres tenants du men­songe se régalent de vos divi­sions. C’est dom­mage de ne pas savoir culti­ver la dif­fé­rence, car de loin vous sem­blez d’ac­cord sur l’es­sen­tiel. Si le milieu de l’es­prit cri­tique pense qu’il peut se per­mettre le luxe de ses cha­maille­ries publiques, c’est vrai­ment que vous êtes aveugle sur l’é­tat du monde (vous sen­tez pas qu’on va tous se prendre l’ex­trême droite dans la gueule et que l’es­prit cri­tique ce sera ter­mi­né ? ). Les gens comptent sur des figures comme vous pour unir vos forces (qui sont déjà pas ter­ribles), la vous don­nez la sinis­trose à tout le monde. Il res­tait déjà peu d’es­poir chez ceux qui suivent vos conte­nus , j’ai peur que la zété­tique ce soit sans vous, mais sans per­sonne bientôt…J’espère qu’un jour vous aurez assez de recul pour reve­nir sur votre déci­sion et que vous vous ren­drez compte de la défla­gra­tion que vous avez pro­duit dans le milieu. Bon vent. Affec­tueu­se­ment. David

    • bon­jour David, si vous avez lu ici ou sur blues­ky, impos­sible de me dire que vous ne savez pas quel est mon grief : cela fait 11 ans que je dis à Tho­mas que sa forme entraine la zété­tique dans un clash style qui va à l’in­verse de ce que la pen­sée cri­tique est cen­sé culti­ver. Donc si vous savez ça sur le bout des doigts, vous devriez com­prendre pour­quoi, au bout de longues années, je ne sou­haite plus y être asso­cié. J’ai tenu sans jamais plan­ter Teb des années durant, et on me l’a d’ailleurs repro­ché, mais je trou­vais que le ration res­tait posi­tif. Donc ce que vous appe­lez de vos voeux, je l’ai main­te­nu arti­fi­ciel­le­ment assez long­temps. Mais tout le monde lâche, même Hygiène men­tale. On peut faire de la pen­sée cri­tique sans le mot zété­tique. C’est tout ce que je demande. Donc je ne vois pas vrai­ment sur quelle déci­sion vous vou­lez que je revienne. J’ai implo­ré Tho­mas de chan­ger de style sinon il allait nous emme­ner tous dans le psy­ho­de­lik style. Vous connais­sez les his­toires ? Alors regar­dez le nombre d’embrouilles, cer­taines concrètes, d’autres com­plè­te­ment en car­ton dans les­quelles Tho­mas s’est four­ré en 10 ans. J’en ai marre de jus­ti­fier ça aux étudiant·es. Je conti­nue la lutte, mais j’en­lève un dra­peau, c’est tout. Sur quelle autre déci­sion vou­lez-vous que je revienne ?

    • et en pas­sant : rien n’empêche per­sonne de conti­nuer à suivre la Tronche en biais ! Vous faites bien comme bon vous semble, tout n’est pas à jeter dans ce qui s’y fait.

  37. Anna dit :

    Bon­jour Mr Mon­voi­sin,
    Je ne vous connait pas mais moi je di que vous avai le droit de cri­ti­qué Tho­ma Durant sans qu’on vous cri­tique pour ça. Parce que bon, si il vous embéte il faut pas vous lais­sé fer, c’est nor­mal. Et puis lui il se géne pas pour cri­ti­qué des grand scien­ti­fiques comme Mr Raoulte ou Mr Aber­quane, donc bon, il mérite que ça il l’a bien cher­ché. Voi­là c’est tous ce que je vou­lai dire. Bonne jour­née.

  38. Laurent Barthaux dit :

    Bon cou­rage Richard, on sent dans vos écrits la com­plexi­té de la situa­tion et beau­coup de las­si­tude… On (je) ne peut qu’en­tendre ce que vous dites et rela­tez, c’est très clair et votre posi­tion est, bien sûr, res­pec­table. Je vous sou­haite le meilleur pour la suite et j’es­père pou­voir conti­nuer à vous lire, vous écou­ter… Vos points de vue ain­si que vos  »prin­cipes » de bien­veillance, d’hu­mi­li­té font du bien et me semblent essen­tiels.
    Je suis de loin, par inter­mit­tence, les différents/procès/clash de la TEB, et de ma posi­tion (en sui­vant la chaîne YT, je ne suis pas sur les réseaux sociaux) j’ai tou­jours trou­vé le ton de Tho­mas rela­ti­ve­ment clair et posé, tout comme ses moti­va­tions. Je ne suis pas d’ac­cord avec tout, mais ça ne m’empêche pas d’ap­prendre…
    Que plu­sieurs per­son­na­li­tés du monde scep­tique cri­tique le fond ou la forme, j’ai tou­jours trou­vé ça enri­chis­sant et per­son­nel­le­ment source de ques­tion­ne­ments per­son­nels.
    De ma confor­table posi­tion de consom­ma­teur et maigre acteur de la pen­sée cri­tique, ça reste rela­ti­ve­ment simple de faire coha­bi­ter tout ça. De la vôtre, je com­prends bien que ce soit bien dif­fé­rent.
    Pour ter­mi­ner, j’es­père que vous allez bien et soyez convain­cu que votre tra­vail (les cours bien sûr, mais aus­si ce blog, les conseils de lec­tures, mi f(o)ugue mi rai­son etc.) est plus que pré­cieux. Il fau­dra qu’on mesure un jour l’im­pact de tout ça (indice Mon­voi­sin?) 🙂
    Ami­ca­le­ment

  39. Nimitz dit :

    Cher Richard,

    J’a­vais sui­vi l’a­ven­ture de la tronche en biais et d’autres chaines de zété­tiques. J’ai appré­cié durant un temps leur tra­vail, et petit à petit j’en ai eu marre de revoir voir sans arrêt des dra­mas autour de la chaine. La méthode est mau­vaise, et j’ai peur qu’ils finissent par écla­ter. Quel gachis, la TeB est deve­nue une chaine de dra­ma, qu’elle repose en paix.

    Mais je crois que l’es­prit cri­tique n’est pas encore mort sur You­tube. Hygiène men­tal à l’air d’a­voir sui­vi la même démarche que vous, et s’est aus­si éloi­gné de la zété­tique, et de la TeB. Et une petite chaine (L’es­prit cri­tique) reprend le flam­beau de l’es­prit cri­tique, et essaye de le trans­mettre à tous. Et j’ai l’im­pres­sion que cette chaine aurait put être la nou­velle phase de la TeB si elle avait choi­si une autre voie. Je croise juste les doigts pour qu’elle ne se fasse pas per­ver­tir par les réseaux.

  40. Quentin dit :

    Bon­jour. Vu que vous avez dit sur Blues­ky que vous n’a­viez pas sui­vi cette his­toire, je pen­sais qu’il était impor­tant de vous dire que la per­sonne qui a été l’é­tin­celle de ce papier, et qui je me doute a été par­fai­te­ment char­mante avec vous au télé­phone après vous avoir fait culpa­bi­li­ser, dit ceci de la zété­tique :

    « La zété­tique, « déve­lop­pe­ment per­son­nel pour ingé­nieurs », quelle jus­tesse. Encore mieux que le « pseu­dos­cience » de Auré­lien Bel­lan­ger. Ça va m’aider quand on me pose la ques­tion (genre tout le temps) : « mais en fait, c’est quoi ce truc ? Qui sont ces gens ? ». Et que je suis inca­pable de répondre. »
    https://bsky.app/profile/medika.bsky.social/post/3lfyz5b3vfk2k/quotes

    Et ça, c’est quand elle ne traite pas Tho­mas Durand de « connard ». Je me doute qu’elle n’a­vait pas du tout l’air de ça en dis­cu­tant avec vous.

    Que Tho­mas Durand ne repré­sente pas « la » zété­tique à lui tout seul et que cette his­toire se fasse en son nom propre je pense qu’il sera le pre­mier d’ac­cord, mais il me semble évident que la per­sonne qui vous a apos­tro­phé pour que vous alliez dans son sens n’a pas été sin­cère quand elle a été polie avec vous après ce skeet, elle y avait un inté­rêt.

    Mon mes­sage arrive après la guerre car j’ai pris le temps de prendre connais­sance de tous les élé­ments, et je doute que ce soit pos­sible en 3 jours.

    • Bon­jour Quen­tin, vous pou­vez bien sûr ima­gi­ner toutes les dis­cus­sions du monde, je ne peux vous en empê­cher. Et des gens qui m’a­pos­trophent dans toutes les direc­tions, j’en ai chaque semaine, et je leur réponds, mais je ne réponds pas ou très très mal aux injonc­tions. Que les gens soient sin­cères ou pas, comme on dit en zété­tique, je n’ai aucun moyen de le véri­fier de toute façon.
      Si vous cher­chez à me faire dire que les pro­pos de Mmes Pel­tier et Lamy sont outran­ciers ou autre, je pense que c’est facile à docu­men­ter, il y a 7h de vidéo des­sus.… Mais même si Mme Pel­tier fai­sait pire, à par me navrer encore plus, ça ne chan­ge­rait pas mon pro­pos sur la forme que prend ce cou­rant, pro­pos qui était déjà à peu près for­mé comme ça il y a des années ! Là, ce n’é­tait que la goutte d’eau. Aurais-je dû écrire ça pen­dant l’af­faire Gri­mault ? Vous m’au­riez envoyé de la doc sur Gri­mault ? Ou pen­dant Aber­kane ? Ou pen­dant e‑penser ? ou.…
      Tant pis si je radote comme Héro­dote : ma cri­tique du ton/de la cou­leur don­née à la zété­tique est assez décor­ré­lée de ce que font les gens en face. Ne croyez pas qu’on m’ait épar­gné ! On m’a trai­té d’aya­tol­lah, de scien­tiste obtus, de Tar­tuffe, ou de tur­bo­woke, ou de lob­by de l’a­groin­dus­trie (?), on m’a à peu près tout sor­ti. Hen­ri Broch pareil.
      D’ailleurs je pousse un peu plus loin : je com­pren­drais qu’en tant qu’in­di­vi­du, Tho­mas s’é­nerve. Moi dans le pri­vé, je vivrais ça je pense que j’au­rais pété une durite. Mais en tant qu’il incarne une mou­vance, je le déplore. Et je déplore qu’il n’ait pas écou­té TOUTES les demandes faites en ce sens
      Salut à vous

      • Rod Thauvin dit :

        Tur­bo­woke ! (je viens de mou­rir de rire).
        Prends le bien Richard, avec un nom pareil, et un col­lant, ça fait de toi un super-héros ! 😉

        • Oui, Rod je crois que je suis qua­li­fié de tur­bo­woke par psy­ho­de­lik et l’un:e de ses com­men­ta­trices
          J’a­do­re­rais avoir un T‑Shirt tur­bo­woke (et je sais de source sûre qu’il y a un bou­quin qui se pro­file et qui devrait s’appeler « je suis woke et je t’emmerde », à sur­veiller)

          • Rod Thauvin dit :

            Bah. Psy­ho­de­lik quoi.…..
            Main­te­nant, je sais quoi t’of­frir pour ton anni­ver­saire et aus­si pour te remer­cier de ton cadeau… 😉
            De qui, le bou­quin ? Secret defense ?

  41. Nimitz dit :

    Argh, je viens de voir la vidéo effec­ti­ve­ment je me suis peut-être lais­sé biai­sé. D’ailleurs mer­ci pour le lien, j’ai pleins de nou­velles vidéos à regar­der.

    Après au vu des nom­breux échecs que j’ai put voir ses der­niers années avec les finan­ce­ment par­ti­ci­pa­tif, j’attends le résul­tat final.

    Plus qu’à espé­rer qu’ils vont vrai­ment faire une bonne for­ma­tion avec l’aide des spé­cia­listes du domaine.

  42. Akim Mokrani dit :

    Je vou­drais ici vous dire mon sou­tien et mon estime dans votre approche.

    D’a­bord, il est bon de lire votre rap­pel à la bien­veillance.
    Le milieu Zet est en effet tout aus­si infecté/infiltré de gran­di­lo­quence, de vio­lence ver­bale, de cer­ti­tude (le comble!), bref d’hu­ma­ni­té contra­riée… que les plus arro­gantes pages d’an­ti­vax ou de com­mer­çants en thé­ra­pies (le mot thé­ra­peute est rare­ment méri­té) qui sur­abondent du net chaque jour un peu plus.
    C’est par­fois désas­treux et tou­jours regret­table. Le fait est que, ayant aban­don­né tout type de croyances aux­quels par­fois rac­cro­cher cer­tains espoirs posi­tifs, il traîne dans cette sphère une sorte de ratio­na­li­té sou­vent mal­heu­reuse ou déses­pé­rée, où gronde une colère qui, toute légi­time soit-elle, finit par s’ex­pri­mer sans grande ten­dresse dis­cur­sive ou sans réelle curio­si­té pour le point de vue d’au­trui.

    Le mot « far­fe­lu » est ici le bon pour qua­li­fier la pen­sée magique, car c’est un mot léger et qui ne manque pas de res­pect aux humains qui la traînent.
    Le milieu zété­tique, lui, tend à les qua­li­fier plu­tôt de débiles, d’i­diots, de retar­dés, bref vire plus faci­le­ment vers l’in­sulte que vers la volon­té réelle de ren­con­trer, de dia­lo­guer et de par­ta­ger des échanges cri­tiques.
    Il y a une ver­ti­ca­li­té qui paraît inhé­rente au milieu, entre les soi-disant sachant et les croyant, un cer­tain esprit de cohorte qui s’or­ga­nise natu­rel­le­ment comme pour ten­ter d’é­ga­ler en nombre les « clans » oppo­sés des gou­rous spi­ri­tuels, tou­jours plus mas­sifs et ren­for­cés dans leur ins­pi­ra­tion.

    Il est réel­le­ment com­pli­qué de trou­ver l’é­qui­libre entre la patience et la rete­nue que devrait sup­po­ser idéa­le­ment le mou­ve­ment zété­tique, et la pure lutte, le com­bat radi­cal (épique, dirait l’é­po­chè) contre des dérives de plus en plus actives de dés­in­for­ma­tion mas­sive.
    Notam­ment car celles-ci ont des réels impacts psy­cho­lo­giques et phy­siques sur la san­té des plus fra­giles d’entre nous, autre­ment dit nous tous.

    Enfin, nous sommes tous des singes humains, c’est ce que peut-être cer­tains cama­rades scep­tiques oublient, à for­cer d’ap­pe­ler à la toute grande sagesse ration­nelle à laquelle elle vou­drait pré­tendre, sans jamais tou­te­fois par­ve­nir à l’ef­fleu­rer du bout du cer­ve­let.

    Mais rien, en aucun cas, ne jus­ti­fie l’in­sulte ni la moque­rie, et pire : c’est sans doute pré­ci­sé­ment à cause de ces atti­tudes déshu­ma­ni­sées que tant de per­sonnes se réfu­gient chez les char­la­tans qui, eux, ne manquent jamais d’empathie cli­gno­tante affi­chée sur le paillas­son en poils de far­fa­dets qui décore leur porte d’en­trée.
    J’i­ma­gine un « Wel­come » colo­ré aux sen­teurs d’huiles essen­tiels pour s’es­suyer les bottes usées des longs sen­tiers escar­pés de vies ardues, sou­vent guer­rières et tristes, chez eux tro­quées contre des câlins doux, des mains ten­dues, des espoirs majus­cules et ras­su­rants, des chants (fré­quen­tiels) qui relient, des osmoses (vibra­toires) pro­mises pour toutes et tous au loin du car­nage bana­li­sé du quo­ti­dien.

    Il me semble par­fois que cela pour­rait se résu­mer à un duel fratricide/matricide entre des rêveurs qui seraient blot­tis sous une couette en plumes de para­di­siers, à rêvas­ser d’un bien­heu­reux délire, bien au chaud… Et des rustres por­teurs de réveils aux alarmes stri­dentes, venus sou­dain les éveiller pour les rame­ner à la réa­li­té sans pour­tant avoir été convo­qués, les sor­tir du lit de toute urgence et sans déli­ca­tesse (pire : en les trai­tant de pares­seux !).
    Cela sans même avoir veillé au préa­lable à ce que ces per­sonnes dis­po­saient, hors du petit mate­las dans lequel ils étaient blot­tis, au moins d’une chaise stable sur laquelle s’as­seoir ou de cou­ver­tures sup­plé­men­taires pour ne pas cre­ver de froid en soli­taire dans leur appar­te­ment, chacun.e n’ayant pas tou­jours les moyens de s’as­su­rer le paie­ment de sa fac­ture EDF cog­ni­tive.

    Eveillé.es au for­ceps de la ratio­na­li­té obli­gée, mis­sion zété­tique accom­plie, et tant pis si vous devez cre­ver de froid dans vitre misère affec­tive ensuite, vidé de toute lumière, de tout espoir.
    Il y a cet aspect « lève-toi et marche » qu’on retrouve trop sou­vent dans les échanges entre scep­tiques et croyants, comme dans une ana­lo­gie de la bible inver­sée, où les miracles d’un pro­phète seraient tro­qués contre des tyrans en blouse blanche, réunis pour se gaus­ser des para­plé­giques ou des han­di­ca­pés, fau­teuils démon­tés, béquilles jetées au lac.
    Le mou­ve­ment Zet ne paraît jamais réel­le­ment s’en­com­brer de ces consi­dé­ra­tions sociales, ni des inéga­li­tés de néces­si­tés face aux bouffées/bouées d’i­ma­gi­naires.

    Il serait pour­tant ration­nel de consi­dé­rer éga­le­ment ces illu­sions, non plus seule­ment dans la mesure où ils éloignent leurs sujets d’une meilleure hygiène de vie, d’une meilleure san­té, d’une meilleure pru­dence cri­tique ; mais éga­le­ment dans une dimen­sion plus neutre et bien­veillante à l’é­gard des croyants, où l’on serait à même de recon­naître que par­fois aus­si leur Foi dans le Bull­shit les sauve, les nour­rit, les tient éloi­gnés des nœuds de cordes ser­rées d’a­vance dans le tiroir, des dépres­sions tenaces, des aban­dons tra­giques.

    Je me demande d’ailleurs si, à la racine de cette vio­lence intel­lec­tuelle qui, par delà le vrai ou le faux, entend faire com­prendre à l’autre ses véri­tés scien­ti­fiques par la secousse ou le tsu­na­mi, ne se cache pas au moins l’une des cause de ces mou­ve­ments de fuite mas­sifs, ter­ro­ri­sés, vers la pen­sée magique.
    De ce besoin de fuir ces cama­rades pâles vous insur­geant au bon sens, pour trou­ver des paren­thèses de repos vers des cocons de paix vibra­toires pai­sibles, Ély­sées de gen­tillesse enro­bée d’illu­sions sau­gre­nues, par­fois fan­tasques à en cre­ver – mais à en cre­ver sou­rire aux lèvres, du moins, et troi­sième œil comme déli­vré des sels qui piquent, poil à leur amour quan­tique.

    Ce fai­sant, je parle avec le cœur : il est regret­table que les ani­maux que nous sommes soient inévi­ta­ble­ment rame­nés par nature à leur nature car­nas­sière, et nos inter­ac­tions à des viandes idéo­lo­giques pour les­quelles nous nous entre-déchi­rons d’un ter­ri­toire à l’autre à grands coups de canines ver­bales.
    Enfin, s’a­gis­sant de Tho­mas, il me semble par­ta­ger votre vision puriste, huma­niste, presque naïve ‑au sens noble du terme- de la zété­tique qui s’ap­pa­rente à celle d’une cour d’é­cole péda­go­gique, hélas ici for­cée d’ac­cueillir en son sein des rings de boxe à grande échelle pour laquelle elle n’a jamais com­man­dé de gants.
    Mais je res­pecte éga­le­ment énor­mé­ment sa lutte, très iso­lée, contre ces foul­ti­tudes de pré­ten­dus boxers qui ne res­pectent en réa­li­té ni les règles ni le public, s’ar­rogent les bons sen­ti­ments des arbitres dans le seul inté­rêt de biai­ser les résul­tats ‑et les béné­fices- d’un match pro­fon­dé­ment inégal dans sa répar­ti­tion des poids.
    Ce com­bat, qu’il tient pour nous tous, je pense avec une réelle inté­gri­té, est néces­saire face à la vio­lence du monde moderne, et les coups bas qu’il prend pour défendre l’es­prit cri­tique sont regret­tables. Et je pense, comme beau­coup ‚qu’en tenant défense des agres­seuses lar­moyantes qui montent sans regret au ring avec leur scal­pel et leur bou­clier, vous vous trom­pez de com­bat en dénon­çant celui qui souffre de leur mal­hon­nê­te­té.
    Tout en com­pre­nant que ce com­bat vous paraisse hors de por­tée et regret­tant que vous y soyez en quelque sorte lié mal­gré vous.

    Enfin, je m’ex­cuse pour mon pavé et pour mes digres­sions, je vous sou­haite toute la paix pos­sible dans une vie d’homme, et je prie que la situa­tion finisse par s’a­mé­lio­rer un jour grâce à nos efforts col­lec­tifs d’une meilleure com­mu­ni­ca­tion au sein du zoo moderne, sans tou­te­fois croire une seule seconde à réa­li­sa­tion de mes propres prières.

    • j’aime bien votre poé­sie, Akim. Je prie avec vous, en vain sûre­ment 🙂

      • Akim Mokrani dit :

        Mer­ci Richard.

        Il ne passe pas un jour sans que je ne passe un temps (usant) à convaincre les cama­rades cri­tiques de s’y prendre avec plus de consi­dé­ra­tions pour les humains der­rière la croyance.
        Au final, des per­sonnes sup­po­sées de mon milieu en viennent à me fati­guer plus encore que les escro­té­ristes de tout poils.
        Aujourd’­hui, c’é­tait sur une page « anti­fa et anti-new-âge », elle même par­ta­gée sur une page infor­mant contre les dérives sec­taires, où des sti­ckers « char­la­tans ! » ont été impri­més en masse, pour être ensuite col­lés aux plaques des pra­ti­ciens alter­na­tifs en tout genre, sans dia­logue ni dis­tinc­tion (musi­co­thé­ra­peutes, homéo­pathes…).
        J’ai essayé d’in­ter­ve­nir pour prô­ner plu­tôt l’é­change, la péda­go­gie, la ren­contre, le par­tage d’in­for­ma­tion, plu­tôt que l’a­gres­si­vi­té mas­quée et insul­tante, qui ne pou­vait qu’am­pli­fier le pro­blème. Je me suis fait réta­mer et moquer par l’en­semble du groupe, au motif que « char­la­tan » n’est pas une insulte. Aucun autre argu­ment mal­gré les efforts, extase assu­mée dans la radi­ca­li­té.

        Le mot « anti » prend ici de l’am­pleur. Ces com­mu­nau­tés ne sont pas « pro » ou « pour » (la cri­tique construc­tive, une meilleur san­té publique, le res­pect mutuel mal­gré nos dif­fé­rences) mais « anti » par prin­cipe, l’en­semble des pra­ti­ciens étant noyés dans une même tam­bouille d’es­crocs sans rédemp­tion.

        C’est fati­guant. Lire les com­men­taires ici des vieux bri­cards de la zété­tique me font me dire que j’ai raté la belle époque, du fait de mon jeune âge, et que je me retrouve plus dans cette approche pai­sible de l’an­cien temps. Pour autant, cette vio­lence de dis­cours est une adap­ta­tion des dérives et des arna­queurs réels qui s’am­pli­fient de manière expo­nen­tiel. Dif­fi­cile de res­pi­rer pai­si­ble­ment au centre.

        Il reste la poé­sie, dont je vous remer­cie d’a­voir été sen­sible. Elle ne se pola­rise pas et ne cherche pas de champ. Elle vol­tige par­tout où il y a rythme et beau­té. En cela elle sou­lage et vaut mieux que tout débat.

        Et il reste aus­si la déri­sion. Qui sera, je pense, l’ap­proche la plus uni­ver­sel pour rejoindre tous les champ dans un grand rire com­mun. Une déri­sion qui n’a­baisse pas l’autre, mais qui ten­te­ra de rire avec lui comme on se rit de soi-même, et des limites de nos erreurs, naï­ve­tés, arro­gances en tous genre.

        Le mot humour par­tage d’ailleurs une racine éty­mo­lo­gique com­mune avec le mot Humi­li­té, ain­si qu’a­vec le mot Humain (et humi­lia­tion, et homme): « Humus », c’est à dire la terre.
        Humain, c’est à dire fils de la terre.
        L’Hu­mour, c’est le rap­pel de cette terre, qui est l’in­verse de l’es­prit de sérieux, et qui nous rap­pelle que tout confine à l’ab­surde en bout de course, puis­qu” aucun de nous ne sur­vi­vra aux cer­ti­tudes ni même aux Foi qui nous habitent de notre vivant.
        L’Hu­mi­li­té, c’est de tou­jours gar­der dans un coin de notre ego que l’on retour­ne­ra tous à cette terre, qui que l’on soit, sans plus de ver­ti­ca­li­té pour nous dis­tin­guer une fois tous allon­gés dans le même bour­bier, fes­tin des vers ; cela nous évite là encore de nous prendre nous-même trop au sérieux.
        Et l’hu­mi­lié, c’est celui qui se pen­sait plus haut que terre mais qui y a été rame­né contre son grès, le groin dans la gadoue, la veine aux tempes.

        Il y a, dans tous ces débats, toutes ces colères, sou­vent des manques d’hu­mour, des manques d’hu­mi­li­té, et des humi­lia­tions inutiles ; enfin tout cela sent inévi­ta­ble­ment l’hu­main, et la terre com­mence à sécher sur les uni­formes, avec der­rière, en fond sonore, de plus en plus le son des bottes qui marchent en rythme.

        A la beau­té, mal­gré tout et mal­gré nous !

  43. Mer­ci pour ce texte, votre inté­gri­té et sur­tout votre sin­cé­ri­té.

    Per­son­nel­le­ment, et à l’inverse de la plu­part des per­sonnes si j’en crois les posts pré­cé­dents, j’ai décou­vert la Tronche en Biais et Mathieu Durand « grâce » à vous Richard Mon­voi­sin. Pour être plus exact, c’est à la lec­ture du Monde Diplo­ma­tique et de son hors-série Manière de Voir nº179 : « Véri­tés et men­songes au nom de la science » que je vous ai lu pour la pre­mière fois… puis de fil en aiguille je me suis inté­res­sé à la Zété­tique et j’ai fini bien enten­du par tom­ber sur les vidéos de la TeB. Mais après avoir déjà décou­vertes et vision­née les votre et notam­ment « Mi-fougue, mi-rai­son » ;-P
    Je trouve les vidéos de Mathieu Durand et Vled très ins­truc­tives et péda­go­gique (très inégales aus­si et leur hyper­pro­duc­ti­visme doit y être pour quelque chose je pense!) mais j’avoue que ça fait plu­sieurs mois que je ne m’y attarde plus. Las­sé de la place que com­prennent les compte-ren­dus de polémiques/procès ! Je suis pay­san et je n’ai pas vrai­ment le temps (ni même le goût) de res­ter 7h devant écran à regar­der des joutes d’esprits, d’autant plus quand celles-ci débouches sur des cam­pagnes de har­cè­le­ment tout azi­mut !
    Votre ras-le-bol fait d’ailleurs écho à mon propre désen­chan­te­ment au sein de ma famille poli­tique. Je suis à la fois adhé­rent à la Confé­dé­ra­tion Pay­sanne et à une asso­cia­tion de pro­mo­tion des éner­gies renou­ve­lable et de pros­pec­tive en milieu agri­cole (https://solagro.org/ ) et je me retrouve tiraillé entre deux extrêmes du même bord (oxy­more ou anti­thèse ?) où les débats sclé­ro­sés sur les EnR se résument sou­vent à des salves d’attaques ad per­so­nam et autres guerres d’égo qui comme vous le dites « envoie des gens en dépres­sion, bon sang ». Et je n’évoque même pas les débats sur la place du « loup » dans nos cam­pagnes (ps : je suis éle­veurs de bre­bis et natu­ra­liste « ama­teur » – para­doxe ou oxy­more cette fois-ci ?)

    Bref, je suis ali­gné avec tout ce que vous expri­mez dans ce texte. Encore mer­ci de l’avoir expri­mé.
    Mer­ci aus­si pour tout votre tra­vail ; vos ensei­gne­ments, posts, textes, pod­casts, etc qui me sont très ins­truc­tifs et utiles. Alors, sous l’intitulé « zété­tique » ou pas, peu importe, mais conti­nuez à nous ins­pi­rer svp. Par les temps qui courent on en a vrai­ment besoin.

  44. Hel­lo.

    J’ai connu une zété­tique qui valo­ri­sait :
    – les ren­contres humaines (notam­ment, et sur­tout, avec les tenants de théo­ries bizarres) ;
    – les pro­to­coles expé­ri­men­taux et enquêtes de ter­rain ;
    – la mise à dis­po­si­tion d’in­for­ma­tions (pour que toute per­sonne puisse faire une choix en connais­sance de cause) ;
    – le res­pect de toutes et tous.

    …et qui se défen­dait d’être pres­crip­tive (ex : on explique ce qu’est l’ho­méo­pa­thie, on ne dit pas que c’est nul, ni qu’il ne faut pas en prendre, on laisse cha­cun conclure). Là où nous aurions, à l’é­poque, écrit : « le CV d’un­tel est faux, voi­ci les élé­ments », les zété­ti­ciens d’au­jourd’­hui écrivent : « Untel est un escroc : son CV est mani­fes­te­ment faux »… et de faire une vidéo de 20 mins sur le sujet.

    Nous avons connu cela, dans le pas­sé, avec Blan­rue et ses débats à la télé, Broch et ses pro­cès avec Lignon, etc. et c’est contre ce type d’at­ti­tude que nous nous étions, dans les années 2000, posi­tion­nés.

    Exemple : sur son compte You­tube, la TeB à créé une play­list : « Les arna­queurs ». Nous n’au­rions jamais fait cela. Nous aurions enquê­té et racon­té les agis­se­ments des uns des autres et si les gens vou­laient en conclure qu’ils avaient affaire à des arna­queurs, nous leur aurions lais­sé cette res­pon­sa­bi­li­té… mais nous ne l’au­rions jamais écrit. Dire « cette méthode est très chère et n’a pas fait la preuve de son effi­ca­ci­té » est très dif­fé­rent, dans la forme, que : « machin est un arna­queur ». Nous l’a­vons expé­ri­men­té pen­dant suf­fi­sam­ment d’an­nées pour savoir à quel point cela change tout : nous avons gar­dé d’ex­cel­lents contacts avec des per­sonnes avec qui nous avons pour­tant eu des échanges bien vifs à l’é­poque.

    À l’o­ri­gine de plu­sieurs enquêtes (La dame blanche de Mau­roux…), dos­siers et pro­to­coles (Magné­ti­seurs, radies­thé­sistes…) au sein de l’OZ, j’ai accueilli dans la Drôme, pen­dant plu­sieurs années, l’Ul­ti­mate Z (uni­ver­si­té d’é­té de l’Ob­ser­va­toire Zété­tique). Je fais par­tie de ces gens dont parle Richard, qui ont sui­vi de près l’é­vo­lu­tion de la zété­tique (un cer­tain nombre de You­tu­beurs sont venus à l’UZ) et ont fini par renon­cer à la zété­tique pour les rai­sons qu’il men­tionne. Je l’ai fait sans scan­dale ni prise de parole publique, pre­nant acte d’une évo­lu­tion de la zété­tique qui ne me cor­res­pon­dait plus.

    Le pro­blème n’est pas Tho­mas et ses liens avec je-ne-sais-pas-qui, le pro­blème c’est ce que la zété­tique est deve­nue : aucune véri­table enquête sur le ter­rain, plus de pro­to­coles expé­ri­men­taux, plus d’ac­ti­vi­tés com­munes per­met­tant de par­ta­ger concrè­te­ment la méthode, plus de res­pect sin­cère, plus de rigo­lade. Des ten­sions, des prises de posi­tion tran­chées, des guerres de cha­pelles, des engueu­lades, je ne vois plus que ça : c’est inin­té­res­sant, et pénible.

    J’ai atten­du que le fil des com­men­taires se calme un peu pour pos­ter ce mes­sage, et je n’a­li­men­te­rai pas la conver­sa­tion. Je tenais juste à appor­ter mon sou­tien à Richard et don­ner mon point de vue, mais pas ques­tion de plon­ger dans une mêlée donc je me suis, à des­sein et sans regret, éloi­gné.

    • Le patron parle. Mer­ci vieux cama­rade

    • Rod Thauvin dit :

      Bon­jour Nico­las,

      Au-delà du fait que vous prê­chiez un convain­cu en ce qui me concerne, j’ai trou­vé votre com­men­taire très ins­truc­tif et vous en remer­cie.

      Étant par nature un peu avo­cat des diables et pro­cu­reur des anges, j’aurais cepen­dant deux ques­tions – en toute sin­cé­ri­té et sans arrière-pen­sée néga­tive – qui, je crois, dépassent le cadre de Tho­mas Durand, la Tronche En Biais et les affaires asso­ciées :

      1. Démon­ter un CV, même sans employer les mots “arna­queur” ou “escroc”, n’est-ce pas une attaque en soi ? Une pres­crip­tion impli­cite par mise en doute de légi­ti­mi­té ? Cette dis­tinc­tion entre “non-pres­crip­tion nor­ma­tive” et “juge­ment indi­rect” (néces­sai­re­ment repro­duit socia­le­ment) me semble floue. C’est d’ailleurs ce qui explique qu’on puisse per­ce­voir une pres­crip­tion dans le cas de la TeB. Alors que ses défen­seurs, en se basant uni­que­ment sur les mots pro­non­cés à un ins­tant T, n’en voient aucune, en pré­tex­tant qu’il n’y a pas “ad homi­nem”, etc.
      L’implicite nor­ma­tif et sa per­cep­tion me semblent être un point clé des débats scep­tiques, notam­ment dans les dérives qu’il peut entraî­ner. Sans les réseaux et leur dyna­mique de validation/normalisation de masse, ces dérives de prin­cipe res­te­raient anec­do­tiques, mais leur ampli­fi­ca­tion sys­té­mique leur donne un véri­table poids. Ce qui ramène à votre pro­pos, très juste, de “zété­tique de ter­rain”. Mais même sur le ter­rain, la pres­crip­tion ne peut-elle pas être impli­cite et per­çue comme telle ? (Ce qui tran­si­tionne vers ma deuxième ques­tion.)

      2. « Des échanges vifs » ? Ce qui est “vif” pour l’un peut être per­çu comme “agres­sif” pour l’autre. La sub­jec­ti­vi­té des res­sen­tis com­plique toute ten­ta­tive de tra­cer une fron­tière claire entre “échange mus­clé mais sain” et “attaque vin­di­ca­tive” (voire injuste). Même si vous avez rat­tra­pé le coup avec bien­veillance et main­te­nu de bonnes rela­tions dans les cas cités, où se situe la limite entre votre posi­tion et ce qui peut être repro­ché à d’autres, comme à Tho­mas Durand ? D’autant qu’au fond, on ne peut ni prê­ter d’intentions, ni les confir­mer (sinon à tra­vers un manque de prise en compte des remarques, mais l’intention ini­tiale doit être décor­ré­lée de la réac­tion par réac­tance, etc.). Je crois, par exemple, com­prendre la posi­tion de Richard sur la manière d’Henri Broch, mais il me semble que la ques­tion reste ouverte ?

      Pas simple, tout ça. Tout ceci me semble reve­nir à des dilemmes pro­fonds, qui expliquent peut-être l’incompréhension et la levée de bou­cliers de beau­coup ici. C’est pour­quoi, bien que glo­ba­le­ment très ali­gné avec Richard, je trou­vais sa remarque sur les CV (ou tout ce qui peut se rat­ta­cher à l’i­den­ti­té d’une per­sonne), un peu plus haut, peut-être pas tota­le­ment juste, à mon très humble sens.

      À force d’y réflé­chir, j’en reviens tou­jours à l’idée qu’une vul­ga­ri­sa­tion (et non des recherches) zété­tique bien­veillante ne peut pas être nomi­na­tive – ce qui pose en retour la ques­tion du délai de pres­crip­tion. Il me semble que Richard adopte cette approche, autant que pos­sible. Je peux me trom­per, mais j’ai l’impression que c’est pos­sible, bien que dif­fi­cile. Non ?

      Je pose ces ques­tions en l’air, et en toute can­deur, sans for­cé­ment attendre de réponse, conscient qu’elles relan­ce­raient une dis­cus­sion com­plexe dont ni vous ni Richard n’avez for­cé­ment l’envie ni le temps. Aucune pres­sion ni attente de ma part ici, donc. Mais au plai­sir d’en repar­ler un jour, peut-être.

      Mer­ci encore pour ce très bon com­men­taire.

      (PS. Richard, étant noti­fié des com­men­taires et conscient des impres­sions pos­sibles, je m’excuse si je semble prendre trop de place sur ton blog. J’agis dans l’esprit que cette sec­tion est là pour expri­mer libre­ment nos réac­tions et pen­sées sur ce qui les pré­cède, sans for­cé­ment se limi­ter à un seul mes­sage. J’espère tout de même que cela ne pose pas pro­blème, même impli­ci­te­ment.)

  45. Jean-Claude dit :

    Aujourd’­hui vient de sor­tir cet article d’An­toine Daoust qui vous don­ne­ra une idée plus pré­cise des rôles troubles des « expertes » Marie Pel­tier & Sté­pha­nie Lamy dans l’af­faire « Fact & Furious » et vous mon­tre­ra, je l’es­père, que les har­ce­leurs ne sont pas néces­sai­re­ment ceux qu’ont croit : https://lofficine.eu/temoignage/relaxe-suite-et-fin/ Pour ce qui concerne Tho­mas Durand dont il m’ar­rive de regar­der cer­taines vidéos sur la chaîne YT de la TeB, je l’ai tou­jours enten­du recom­man­der (et depuis plu­sieurs années) de ne sur­tout pas aller har­ce­ler, sous leur propre chaîne YT ou sur les autres réseaux sociaux, les you­tu­beurs ou per­son­na­li­tés dont il parle dans ses vidéos. Et il me semble même que c’est une recom­man­da­tion qui appa­raît fré­quem­ment comme pre­mier com­men­taire (au nom de la TeB) sous les vidéos de la chaîne. Si, donc, des indi­vi­dus plus ou moins ano­nymes, après avoir vu une vidéo (ou lu une publi­ca­tion) pro­duite sur telle ou telle chaîne, se prennent pour des che­va­liers blancs dont la mis­sion serait d’al­ler bou­ter hors de You­tube, X ou Autres, des « enne­mis ima­gi­naires » j’ai bien l’im­pres­sion qu’ils le décident eux-mêmes, sans se sou­cier des recom­man­da­tions qui leur ont été dites par les uns et les autres pro­dui­sant des vidéos (ou des textes) pou­vant êtres consi­dé­rés polé­miques. Mon pré­sent com­men­taire n’ayant pour but que d’ap­por­ter un peu de nuance dans cette situa­tion de défiance qui me désole (même si je com­prends vos argu­ments). Cor­dia­le­ment

    • Bon­jour Jean-Claude, oui j’ai lu cet article, quelle his­toire tra­gique.
      J’ai déjà répon­du à votre point ici-même et ailleurs : Tho­mas peut recom­man­der ce qu’il veut, l’ar­ro­gance et le carac­tère assez mépri­sant qui sourd du style qu’il a choi­si depuis des lustres ne peut que créer cela. Donc nous sommes nombreu·ses à consi­dé­rer qu’on a une part de res­pon­sa­bi­li­té dans ce que font nos com­mu­nau­tés (quel %, par contre je ne sau­rais répondre)

  46. Brice dit :

    Bon­jour Richard
    J’ap­pré­cie énor­mé­ment ton tra­vail et tu as été le point d’en­tré pour moi pour l’es­prit cri­tique.
    Je crois com­prendre le fond de ton mes­sage mais je suis réser­vé sur sa forme.
    Le fond est dif­fi­ci­le­ment cri­ti­cable. J’ap­pré­cie ta démarche pleine d’hu­ma­nisme pour pré­ser­ver la per­sonne der­rière les propos/comportement que l’on cri­tique. Ce qui est moins clair : j’ai l’im­pres­sion que tu ne valides pas for­cé­ment la cri­tique public de pro­pos publiques, ce qui méri­te­rait d’être pré­cise. Pour moi, cela est la base de la démo­cra­tie.
    Je n’ai pas ana­ly­ser tout les pro­pos de Tho­mas sur sa chaîne et je n’ai pas tout le contexte de ton billet mais je peux te rejoindre sur un point : les pro­pos et leur ton de Tho­mas peuvent êtres très occa­sion­nel­le­ment diri­gés sur la per­sonne.: uti­li­sa­tion de qua­li­fi­ca­tif jugeant l’é­met­teur des pro­pos. Mais cela semble pour moi une excep­tion et dans des contextes sou­vent dif­fi­ciles. C’est là où ta cri­tique me semble mal­adroite : elle semble impre­cise, non cir­cons­tan­ciée et a déclen­ché un tor­rent d’in­com­pré­hen­sion. Alors que sur le fond ton mes­sage est impor­tant !
    Ta cri­tique par ailleurs ne semble pas pro­pose de solu­tion a part ton sou­hait de te sépa­rer du mot zété­tique . J’ai l’im­pres­sion de vivre le schisme de l’é­glise catho­lique : je ne com­prends pas.
    Tu as rai­son d’être exi­geant. Je n’ap­pré­cie pas quand tho­mas com­pare des pro­pos a des excré­ments, sur­tout quand son émet­trice semble très vulnérables.Je n’ap­pré­cie pas quand il qua­li­fie des per­sonnes et ne reste pas dans la cri­tique des pro­pos. Il ne le fait heu­reu­se­ment pas sou­vent. Je ne pense pas tou­jours a des­sein et il faut rap­pe­ler qu’il est impos­sible d’être par­fait.
    Ta cri­tique a pro­ba ble­ment raté son but : elle sera inau­dible pour tho­mas et une large par­tie de son publique parce que trop flou. Et ton visage se retrou­ve­ra a jamais sur une minia­ture de vidéo de psy­cho­de­lic : ce sera ta puni­tion éter­nelle ( fran­che­ment ça m’a fait mal :-))
    Il serait inté­res­sant qu’il y ait un guide du pen­seur cri­tique huma­niste pour la cri­tique publique de propos/comportement ( cela existe peu être déjà du côté jour­na­lis­tique ?)
    1) toute cri­tique publique doit concer­ner des propos/comportement publiques ou avoir un carac­tère d’in­té­rêt géné­ral
    2) une cri­tique doit être cir­cons­tan­ciée a des faits/ pro­pos pré­cis. Le niveau de pré­ci­sion devra être adap­tée à la gra­vi­té des faits/propos que l’on dénonce
    3) ne jamais qua­li­fier une per­sonne et ne pas l’es­sen­tia­li­ser
    4) avant toute cri­tique : recher­cher ce que cette per­sonne a pu dire/ faire de bien et le rap­pe­ler si tel est le cas. Res­ter hon­nête dans cette démarche qui pour­rait être mani­pu­la­toire si mal uti­li­see
    5) pro­po­ser des solu­tions construc­tives si cela est pos­sible ou tout du moins lais­ser la porte ouverte a des échanges orien­tés solu­tions si pos­sible
    6) être d’au­tant plus vigi­lant et exi­geant quand la rela­tion est alté­rée ou qu’il y a un risque d’es­ca­lade. Ne pas hési­ter à lais­ser du temps a notre réponse sans pour autant la taire
    7) res­ter affirme sans être ni sou­mis ni agres­sif.
    Voi­là je ne sais pas ce que tu en penses mais si cela n’existe pas cela serait chouette que quelque chose comme cela emerge. Cela res­semble un peu en de la cnv même si ce terme m’a­gace
    En tout cas je te sou­haites une bonne conti­nua­tion !

  47. Steph dit :

    Rece­vez toute ma sym­pa­thie Richard. Je ne pense pas grand chose de cette sombre his­toire mais je suis tou­chée par ce qu’elle semble sus­ci­ter en vous. « Le coeur en pluie »…
    Tou­chée aus­si par la sym­pa­thie et la patience avec les­quelles vous répon­dez à toutes et tous.
    Mer­ci d’es­sayer de rendre ce monde meilleur et force à vous.

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