Il y a une quinzaine, d’années, ne pouvant me faire « débaptiser » (c’est impossible, on ne retire pas un sacrement (?)), j’ai fait une procédure de radiation du registre des baptêmes, à Bordeaux, afin que l’Église ne parle plus en mon nom. Je m’étais inspiré des conseils de la Libre Pensée (), dont un bon résumé se trouve ici calameo.com/read/004072268. blogs.mediapart.fr/la-louve-alfa/
Or, j’apprends que « radié » n’implique pas la suppression des données personnelles ! Le Conseil d’État a dû se prononcer il y a quelques jours sur le RGPD, et… il a donné raison à l’Église catholique ! Qui pourra donc continuer à conserver les données personnelles d’individu, quand bien même ces derniers demanderaient explicitement leur suppression. La décision du Conseil d’État place donc la volonté de l’Église catholique au-dessus de celle des citoyen·nes qui souhaitent qu’elle les oublie : « L’intérêt qui s’attache, pour l’Église catholique, à la conservation des données personnelles relatives au baptême (…), doit être regardé comme un motif légitime, impérieux, prévalant sur l’intérêt moral du demandeur ». L’argument de l’institution religieuse est que ce sacrement ne peut être donné « qu’une seule fois dans la vie d’une personne, exigence à laquelle pourrait faire obstacle l’effacement définitif de l’enregistrement ». Si quelqu’un·e changeait d’avis… J’avoue, ça me laisse pantois. « Sacrament Ostie d’câliss », comme on dit au Québec même si c’est mal de le dire (je laisserai à Dieu la possibilité de me châtier pour ces grossièretés s’il le souhaite).
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