Un prêtre de la col­lé­giale de Cham­peaux, qui gifle un bébé en 2018. Vous me direz, calotte, veut dire gifle aus­si.

Il y a une quin­zaine, d’an­nées, ne pou­vant me faire « débap­ti­ser » (c’est impos­sible, on ne retire pas un sacre­ment (?)), j’ai fait une pro­cé­dure de radia­tion du registre des bap­têmes, à Bor­deaux, afin que l’Église ne parle plus en mon nom. Je m’é­tais ins­pi­ré des conseils de la Libre Pen­sée (calameo.com/read/004072268), dont un bon résu­mé se trouve ici blogs.mediapart.fr/la-louve-alfa/.

Or, j’ap­prends que « radié » n’im­plique pas la sup­pres­sion des don­nées per­son­nelles ! Le Conseil d’État a dû se pro­non­cer il y a quelques jours sur le RGPD, et… il a don­né rai­son à l’Église catho­lique ! Qui pour­ra donc conti­nuer à conser­ver les don­nées per­son­nelles d’in­di­vi­du, quand bien même ces der­niers deman­de­raient expli­ci­te­ment leur sup­pres­sion. La déci­sion du Conseil d’État place donc la volon­té de l’Église catho­lique au-des­sus de celle des citoyen·nes qui sou­haitent qu’elle les oublie : « L’in­té­rêt qui s’at­tache, pour l’É­glise catho­lique, à la conser­va­tion des don­nées per­son­nelles rela­tives au bap­tême (…), doit être regar­dé comme un motif légi­time, impé­rieux, pré­va­lant sur l’in­té­rêt moral du deman­deur ». L’ar­gu­ment de l’ins­ti­tu­tion reli­gieuse est que ce sacre­ment ne peut être don­né « qu’une seule fois dans la vie d’une per­sonne, exi­gence à laquelle pour­rait faire obs­tacle l’ef­fa­ce­ment défi­ni­tif de l’en­re­gis­tre­ment ». Si quelqu’un·e chan­geait d’a­vis… J’a­voue, ça me laisse pan­tois. « Sacrament Ostie d’câ­liss », comme on dit au Qué­bec même si c’est mal de le dire (je lais­se­rai à Dieu la pos­si­bi­li­té de me châ­tier pour ces gros­siè­re­tés s’il le sou­haite).

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