N’al­lez pas croire que j’ai répon­du au Point (jour­nal que j’exècre, je l’ai écrit, dit, maintes fois, et j’a­vais refu­sé de répondre à l’une de leurs jour­na­listes dans mes cours). Mais l’a­mi­tié.… Je n’ai pu refu­ser de répondre à Oli­vier Her­tel, mon copain depuis deux lustres et qui bosse vache­ment bien. Vicis­si­tudes de la vie, il a démar­ré au Point, il a bos­sé ailleurs, et.. est reve­nu au Point.
Le titre est un peu raide à mon goût, il n’est pas de moi. Le reste, nickel.
Si vous ne vou­lez pas cli­quer sur l’ar­ticle, je vous le mets ci-des­sous. Si vous vou­lez vivre ce que signi­fie uri­ner dans un vio­lon­celle, allez voir les com­men­taires sur la page de leur site.

Sécheresse : pourquoi les sourciers ne servent à rien

ENTRETIEN. Le métier de sourcier ne connaît pas la crise. Pourtant, cette pratique relève de la pseudoscience, explique le chercheur Richard Monvoisin.

Pen­dant que la France connaît une séche­resse record, avec 93 dépar­te­ments concer­nés par des res­tric­tions d’eau, un métier pro­fite de la crise : celui de sour­cier. Ces der­niers jours, les repor­tages dans les médias se sont mul­ti­pliés pour dres­ser le por­trait, sou­vent com­plai­sant, de ces « cher­cheurs d’eau » peu scru­pu­leux. Sol­li­ci­tés aus­si bien par des entre­prises que par des par­ti­cu­liers dési­reux de réa­li­ser un forage pour pom­per la pré­cieuse res­source, les sour­ciers pré­tendent être dotés d’une sorte de don leur per­met­tant de sen­tir le moindre filet d’eau sous leurs pieds, jus­qu’à plu­sieurs dizaines de mètres de pro­fon­deur ! Pour­tant, comme nous l’ex­plique dans cet entre­tien déca­pant Richard Mon­voi­sin, ensei­gnant et cher­cheur à l’u­ni­ver­si­té Gre­noble-Alpes, spé­cia­liste de l’a­na­lyse des théo­ries contro­ver­sées, cette pra­tique relève de la pseu­dos­cience.

Le Point : Com­ment les sour­ciers pré­tendent-ils trou­ver de l’eau ?

Richard Mon­voi­sin : Du fait d’une tra­di­tion qui a cinq siècles, les méthodes sont variables. En géné­ral, le sour­cier – ou rhab­do­man­cien – uti­lise une baguette, à base de cou­drier, l’an­cien nom du noi­se­tier. Mais il peut se ser­vir d’un simple pen­dule, à l’i­mage du célèbre Pro­fes­seur Tour­ne­sol dans Tin­tin, ou d’une « ligne » ou antenne dite « de Lecher ». Il cir­cule sur la zone d’in­ves­ti­ga­tion ou plus rare­ment se contente de faire la recherche sur la carte de ladite zone. Une fois un endroit indi­qué, un puits est creu­sé. Mais, outre l’eau, on appelle par­fois des sour­ciers pour la recherche de pétrole, de métaux, d’ob­jets per­dus, de per­sonnes dis­pa­rues, de zones malé­fiques ou néfastes, quand ce ne sont pas les sour­ciers eux-mêmes qui viennent pro­po­ser leurs ser­vices direc­te­ment.Si vous avez une petite connais­sance de géo­lo­gie, de bota­nique, et peu de scru­pules, vous pou­vez vous lan­cer dans la car­rière.

Cette pra­tique a‑t-elle un fon­de­ment scien­ti­fique ?

Il faut savoir qu’il y a presque autant de « théo­ries » que de pra­ti­ciens. Cer­tains y lisent un simple don trans­mis, d’autres y voient une capa­ci­té innée inex­pri­mée que nous aurions tous. Il en est qui se réclament des « magné­ti­seurs », dans la lignée de Franz-Anton Mes­mer qui, dans les années 1780 à Paris, abu­sait de son pré­ten­du fluide magné­tique et de la sug­ges­ti­bi­li­té des malades pour les soi­gner. D’autres pré­sument une filia­tion avec les oiseaux migra­teurs et autres céta­cés qui se servent effec­ti­ve­ment (entre autres) d’or­ganes sen­so­riels de loca­li­sa­tion magné­tique pour se repé­rer. Si vous sou­hai­tez conti­nuer à croire, ne lisez pas la suite. Mais, si vous vou­lez savoir, alors j’i­rai sans détour.

La sour­cel­le­rie se rat­tache-t-elle à quelque chose de connu ?

La réponse est non. Et ça, c’est mau­vais signe, sur­tout pour une uti­li­sa­tion aus­si ancienne que répan­due. Mais il y a plus grave : en réa­li­té, il n’y a pas de rai­son d’é­la­bo­rer des théo­ries sur la ques­tion. En effet, lors­qu’on regarde de près, il n’y a pas vrai­ment… de ques­tion. Il n’y a pas besoin d”« être sour­cier » pour faire le sour­cier.

Pour­quoi arrivent-ils alors à trou­ver sou­vent de l’eau ?

Les prin­ci­pales rai­sons sont bien connues, depuis des décen­nies. La pre­mière, c’est qu’ef­fec­ti­ve­ment les sour­ciers trouvent de l’eau, et même un peu mieux que le qui­dam ignare, ce qui n’est pas très dif­fi­cile puisque peu de qui­dams se risquent à dire de creu­ser ici ou là. Mais, quand on monte des pro­to­coles de tests, on se rend compte que, sans même le savoir, les sour­ciers pré­lèvent autre chose que ce que leur baguette leur « dit » : des élé­ments visuels de l’en­vi­ron­ne­ment, plantes à hygro­mé­trie forte, creux, etc., qui peuvent indi­quer la pré­sence d’eau sou­ter­raine. Cachons ces élé­ments, par exemple en empê­chant la vue, et les trou­vailles d’eau deviennent aléa­toires.

La deuxième rai­son est que, dans de nom­breux cas, il y a pas mal d’eau sou­ter­raine et c’est de ne pas en trou­ver qui serait mira­cu­leux. Donc tous les endroits ne se « valent » pas. Nous savons tout cela depuis la fin du XVIIIe siècle et, depuis lors, de nom­breuses expé­riences ont été menées sur le sujet, dans divers pays, avec des appels natio­naux aux sour­ciers pour par­ti­ci­per et co-éla­bo­rer les pro­to­coles. Sans suc­cès.

En résu­mé, si vous avez une petite connais­sance de géo­lo­gie, de bota­nique, et peu de scru­pules, vous pou­vez vous lan­cer dans la car­rière. Cela étant dit, il n’est pas impos­sible que quel­qu’un, quelque part, ait une capa­ci­té de ce type. Auquel cas qu’elle me contacte : il est dans mes attri­bu­tions de ten­ter de mettre le doigt sur un phé­no­mène de ce genre. Et je n’au­rai aucun pro­blème à recon­naître l’exis­tence d’une telle capa­ci­té.

Alors, pour­quoi y croit-on tou­jours ?

C’est un peu un mys­tère, car tout le tra­vail d’a­na­lyse est déjà four­ni par Michel-Eugène Che­vreul en 1854 dans son ouvrage De la baguette divi­na­toire, du pen­dule dit explo­ra­teur et des tables tour­nantes, au point de vue de l’his­toire de la cri­tique et de la méthode expé­ri­men­tale.

Disons que la mécon­nais­sance géné­rale des prin­cipes de science et d’ex­pé­ri­men­ta­tion fait qu’on prend des ves­sies pour des lan­ternes. Beau­coup de nos contem­po­rains pensent que faire appel – une fois – à un sour­cier qui lui indique à peu près un vrai empla­ce­ment de source, c’est une preuve. Or une preuve, dans ce domaine, consis­te­rait à faire cher­cher plu­sieurs fois, en double aveugle, à un sour­cier un écou­le­ment d’eau aléa­toire. Cela per­met­trait d’é­va­cuer tous les biais pos­sibles. Et, quand on le fait, ça ne marche pas.

C’est le même pro­blème que le mou­ve­ment des baguettes ou du pen­dule, qui convainc bien un public qui ne sait pas ce que sont les mou­ve­ments idéo­mo­teurs, ces mou­ve­ments mus­cu­laires incons­cients fort bien docu­men­tés, et qui donnent l’illu­sion qu’un objet bouge mû par sa propre volon­té. Alors que c’est nous qui le fai­sons invo­lon­tai­re­ment bou­ger vers ce que l’on a invo­lon­tai­re­ment choi­si. En soi, le mou­ve­ment des baguettes de sour­cier n’est pas dif­fé­rent de celui des gué­ri­dons tour­nants ou des tables oui­ja qui, avec ses lettres de l’al­pha­bet, pro­met­traient de com­mu­ni­quer avec les esprits.

Alors, le savoir se heurte à la plé­thore des expé­riences per­son­nelles hors pro­to­cole et des baguettes qui bougent sans contrôle, racon­tées de-ci de-là. Et il faut bien se rendre compte que, du fait du grand-oncle ou du pépé qui pra­tique, tout le monde veut y croire, moi le pre­mier. Beau­coup de sour­ciers échouent, bien sûr, et de manière visible, par­fois. Mais, devant l’é­chec, on ne se dit pas « tiens, ça ne marche pas bien » : on conclut sim­ple­ment qu’on aurait juste dû choi­sir un autre sour­cier plus doué. Pour les mêmes rai­sons, nous vali­dons rapi­de­ment les pré­ten­tions que l’on aime voir vraies. Un exemple : un sour­cier vous dit de creu­ser 15 mètres et vous, en le fai­sant, vous trou­vez de l’eau à 3 mètres seule­ment. Vu le prix du mètre linéaire de forage, vous êtes ravi et vous irez cer­tai­ne­ment prendre le sour­cier dans vos bras… Sour­cier qui, pour­tant, s’est bien plan­té dans sa pré­dic­tion. Comme on dit par­fois, les yeux du cœur ont mau­vaise vue.

Quelles rela­tions les sour­ciers entre­tiennent-ils avec les entre­prises de forage ou cer­taines ins­ti­tu­tions ?

Ma petite expé­rience du milieu minier m’in­dique qu’on y pré­fère les cartes géo­lo­giques aux sour­ciers, et de loin. Chez les pétro­liers aus­si, peut-être « grâce » à l’af­faire conster­nante des « avions reni­fleurs » de pétrole en 1979. Mais vous savez, c’est un peu la même chose chez les gen­darmes et les recherches de per­sonnes dis­pa­rues : hor­mis quelques cas, sou­vent mal­heu­reux, où la maré­chaus­sée s’est adon­née à cette pra­tique, les méthodes de ratis­sage et de foren­sique sont bien plus effi­caces. Par contre, le nombre de gens qui disent « infor­mer » les gen­darmes, lui, est immense.

Dans le domaine des entre­prises de ges­tion des eaux en France, je ne sau­rais dire, mais, il y a 5 ans, une bio­lo­giste anglaise a mon­tré que, sur 12 entre­prises, 10 uti­li­saient encore des sour­ciers, ce qui a fait grin­cer des dents l’OF­WAT, l’or­ga­nisme de régu­la­tion des eaux en Grande-Bre­tagne.

Je n’ai pas connais­sance de pro­cès incri­mi­nant un sour­cier employé par une entre­prise qui, ayant échoué, se ferait traî­ner en jus­tice. Mais retar­der la décou­verte d’une source ou faire un trou inutile ne me semble pas un drame. Par contre, si des recherches hiver­nales d’une per­sonne souf­frant d’Alz­hei­mer sont per­tur­bées par des pré­dic­tions hasar­deuses de sour­ciers et qu’une mort de froid s’en­suit, ça risque de ne pas être la même chose.

6 réponses

  1. Fred dit :

    J’ai pleu­ré en lisant les com­men­taires, mais aus­si en voyant les réac­tions sur Face­book. C’est effa­rant. Bon, j’ai pas vrai­ment pleu­ré, mais effec­ti­ve­ment c’est décou­ra­geant. J’ai l’im­pres­sion que quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise, les gens res­te­ront tou­jours ancrés dans leurs croyances. Heu­reu­se­ment il y a tou­jours l’es­poir de tou­cher des cer­veaux dilués dans la masse silen­cieuse (mais bon, par­fois l’es­poir ça suf­fit pas).

  2. Solsonne dit :

    Élé­ments de réponse à cet article de Mon­sieur Richard MONVOISIN, du Point.  »Séche­resse : pour­quoi les sour­ciers ne servent à rien »

    Bon­jour

    Et si les sour­ciers étaient utiles ?

     »La réa­li­té, c’est ce qui conti­nue d’exister lorsqu’on cesse d’y croire »
    Richard Mon­voi­sin

    SVP, Ne pre­nons pas nos avant-passes pour des illu­mi­nés mais pour des êtres sages qui se com­mu­ni­quaient leurs savoir-faire et pas leurs secrets.

    Comme tou­jours, des oppor­tu­nistes sai­sissent une telle  »chance » pour abu­ser hon­teu­se­ment de la cré­du­li­té de cer­tains braves gens dans le besoin.
    Le sujet est deve­nu trop sérieux pour que toute com­plai­sance des medias, toute plai­san­te­rie , toute déri­sion soient de bon goût !

    Pour que l’on com­prenne bien, il fal­lait défi­nir ce qu’est une pseu­do-science : Connais­sances empi­riques en attente de démons­tra­tion scien­ti­fique avec pro­to­cole incluant les trois canons incon­tour­nables de la science, le quan­ti­fiable, le mesu­rable et le repro­duc­tible sauf que dans l’in­fi­ni­ment petit, domaines vibra­toires et phy­sique quan­tique, c’est plu­tôt dif­fi­cile, voire impos­sible…

    L’ins­tinct fait par­tie inté­grante du vivant. Les ani­maux sentent l’eau sans baguette ni pen­dule ni autre engin élec­tro­nique ultra sophis­ti­qué. Les plantes savent diri­ger leurs racines vers l’eau.Nos hommes pré­his­to­riques devaient pour sur­vivre avoir cet ins­tinct ou ce  »don ».

    Avez-vous remar­qué que dans les régions val­lon­nées, des fermes si situent au faîte des col­lines ou des coteaux ? Elles s’y sont ins­tal­lées„ là et pas ailleurs, avec une eau abondante„excellente et disponible.…C’est contre toute logique et pour­tant. Ils n’ont pas pris  »des ves­sies pour des lan­ternes. » D’a­bord loca­li­ser le forage avant de creu­ser le puits : jamais per­sonne ne pren­dra le risque de faire un puits  »a l’a­veugle » et si les cartes géo­lo­giques qui peuvent, certes, beau­coup aider, étaient com­plètes a ce sujet, ça se sau­rait.

    il faut, pour en juger objec­ti­ve­ment, avoir connu de vrais sour­ciers et par­fois pu les tes­ter », même empi­ri­que­ment avec, au bout, une véri­fi­ca­tion de résul­tat. Sur plan. Sur carte. Sur pho­to aérienne. Sans pen­dule, sans baguette, sans montre a gous­set mais a main nue. Les  »outils » que cha­cun aura choi­si ne sont que des ampli­fi­ca­teurs.

    Il y aurait de l’eau par­tout, dites-vous ? Alors, aucun risque d’er­reur, il suf­fi­ra de creu­ser là où on se trouve  » puisque ne pas en trou­ver serait mira­cu­leux »
    Qu’on le dise aux éle­veurs, aux vil­la­geois appro­vi­sion­nés aujourd’­hui par camions-citernes, en ce moment de cani­cules en cas­cade et de séche­resse du siècle ! Ce serait leur rendre un immense ser­vice !

    N’ad­mettre aucune erreur est injuste. La vie est rem­plie d’er­reurs que l’on cor­rige par l’ex­pé­rience. La science a les siennes. Ce qui compte, c’est le résul­tat véri­fié par la sta­tis­tique, dis­ci­pline bien connue du monde scien­ti­fique.

    Quant à l’al­lu­sion sur les per­sonnes dis­pa­rues, il faut deman­der aux enquê­teurs en charge, s’ils veulent bien répondre… Quoi­qu’il en soit, il est des cas où aucun appoint„puisqu’il s’a­git de cela, n’est à négli­ger. Que ferait-on nous-mêmes quand la moindre chance est à sai­sir ? Reste à faire par­ler les sem­pi­ter­nelles sta­tis­tiques.

    Ni des connais­sances en géo­lo­gie et en bota­nique, ni peu de scru­pules n’au­to­risent a se lan­cer dans une acti­vi­té de sour­cier, béné­vole ou lucra­tive. Les dons sont sim­ple­ment de vibrer en syn­chro­ni­sa­tion, puisque nous vibrons nous-mêmes, avec l’eau qui cir­cule ( ni nappes, ni étangs, ni lacs) comme l’a pré­ci­sé­ment étu­dié le Pro­fes­seur Yves Rocard, émi­nent scien­ti­fique, alors Direc­teur du Labo­ra­toire de Phy­sique a l’ENS , École Nor­male Supé­rieur. Il a mis en évi­dence un lien entre cette sen­si­bi­li­té par­ti­cu­lière et les cris­taux de magné­tite que nous avons dans les arti­cu­la­tions, les arcades sour­ci­lières et l’o­reille interne.

    S’a­git-il alors de dons trans­mis comme un secret, ou d” héré­di­té ?
    Là, on quitte la pseu­do-science pour se rap­pro­cher de la science.

    Je vous sug­gère de vous y atte­ler pour nous faire part de votre propre expé­rience sur le ter­rain ? Peut-être avez-vous, sans le savoir, une bonne dose de magné­tite qui vous aura doté de ce don…

    Nous avons, tous autant que nous sommes, beau­coup à gagner à cher­cher objec­ti­ve­ment à savoir ou com­prendre. N’est-ce pas l’ob­jec­tif de la zere­tique ?
    Des a prio­ri sans argu­ment ? obs­cu­ran­tisme ! Com­ment le qua­li­fier autre­ment …

    Pour une infor­ma­tion plus com­plète, je vous sug­gère vive­ment de relire la bio­gra­phie de Serge Ala­louf.

    Votre article étant à charge, qui accep­te­rait de se sou­mettre.?

    La cer­ti­tude est fille de sagesse et d’ex­pé­rience.

    Bien cor­dia­le­ment.

    • je vous remer­cie Mon­sieur pour votre com­men­taire. Je recon­nais que l’ar­ticle est raide (il est d’ailleurs « rai­di » arti­fi­ciel­le­ment, je n’ai pas choi­si le titre, par exemple), mais il est basé sur les connais­sances actuelles. je veux bien vous suivre sur cer­tains points, mais il fau­drait les docu­men­ter. N’al­lez pas croire que je n’ai pas docu­men­té mon exper­tise, ni fré­quen­té des praticien·nes. Vous pou­vez faire bou­ger mon exper­tise, mais il faut me don­ner « du bis­cuit », comme on dit. Mer­ci pour la ref sur Serge Alal­louf, que je n’ai pas lu et je vais répa­rer cela. Ami­ca­le­ment

      • Olivier dit :

        Une remarque sur la réfé­rence à des fermes situés sur des reliefs : il faut quand même remar­quer que la situa­tion d’un bâti­ment ne dépend pas seule­ment de la proxi­mi­té d’une source, d’un point ou d’un puits, mais avant tout d’as­su­rer sa péren­ni­té : ne pas se situer sur une par­tie inon­dable, une terre fra­gile ou vul­né­rable… Il se trouve que les zones en hau­teur offrent plus sou­vent ces carac­té­ris­tiques que les zone en creux.

        Sur la réfé­rence au Pr Rocard, qui aurait mon­tré une hyper­sen­si­bi­li­té de cer­tains à « l’eau qui cir­cu­lé », j’ai bien peur que cela date un peu, je vous invite à lire la publi­ca­tion qui date de presque 20 ans d’Hen­ri Broch sur le sujet, en réponse jus­te­ment à un cour­rier de lec­teur de son livre « deve­nez savant, deve­nez sor­cier ».
        http://www.unice.fr/zetetique/articles/HB_Rocard.html

  3. Olivier dit :

    Simple témoi­gnage per­son­nel : mon grand-Père était sour­cier, recon­nu par les gens de son vil­lage dans le Ber­ry qui venaient de temps en temps le sol­li­ci­ter.
    Il n’a jamais cru au côté « don » de l’af­faire, (même si cer­tains lui disaient qu’il n’en avait pas conscience !), mais sim­ple­ment à une connais­sance des lieux qu’il avait arpen­tés depuis sa nais­sance (il n’y avait pas de télé, encore moins de smart­phone à l’é­poque, et sa par­ti­ci­pa­tion à la résis­tance locale et la clan­des­ti­ni­té l’a­vaient ame­né à se fondre dans la nature et s’y débrouiller pour sur­vivre…), un appren­tis­sage empi­rique de l’ob­ser­va­tion du sol, des reliefs, de la végé­ta­tion… Il uti­li­sait la branche en fourche pour faire plai­sir à ceux qui n’au­raient jamais creu­sé sans cela, mais en rigo­lait inté­rieu­re­ment…

    Et je suis tout comme vous attris­té par les com­men­taires des lec­teurs du Point qui ne me sur­prennent pas mal­gré tout…

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