La « for­mule du score de sus­pi­cion », ou l’utilisation par la Caisse d’al­lo­ca­tions fami­liales d’un algo­rithme de nota­tion des allo­ca­taires visant à pré­dire lesquel·les seraient (in)dignes de confiance et doivent être contrôlé·es : c’est là laquadrature.net/2023/11/27/not

Rien que pour ça, La qua­dra­ture, je vous refais un don avant Noël.

Si vous vous dites « mais c’est une bonne chose de tra­quer la fraudes aux allo­ca­tions », je réponds que… ça se dis­cute pour deux rai­sons qui rap­pel­le­ront le juge­ment du juge Magnaud dans l’af­faire Louise Ménard qui vola 3 kg de pain car elle, son fils et sa propre mère n’a­vaient pas man­gé depuis plus de 36h (1898). Pri­mo, si la prio­ri­té est de récu­pé­rer du bien public qui dis­pa­raît, alors l’é­va­sion fis­cale chez les fortuné·es est lar­ge­ment plus impor­tante – or il n’y a pas à ma connais­sance d’al­go­rithme de score de sus­pi­cion dur l’é­va­sion des « cols blancs » (on pour­rait l’in­ven­ter ! Grand concours !). Secun­do, une fraude de petite somme chez des gens pauvres dont la sur­vie peut dépendre se com­prend mieux que des fraudes de grosses sommes chez des fortuné·es dont la sur­vie n’en dépend pas. Je suis donc pour qu’on traque les frau­deurs de la CAF quand tous les évadé·es du fisc riches auront ren­floué les caisses. Après seule­ment, on ira contrô­ler l’AAH, et autres.

Sur la cri­tique des algo­rithmes, il y a un article du Monde Diplo­ma­tique du mois de décembre 2023 de Raphaël Kempf : « Cal­cu­ler et punir, l’essor de la jus­tice algo­rith­mique aux États-Unis » (intro ).

Pour aller plus loin : Algo­rithmes, la bombe à retar­de­ment, de Cathy O’Neil (2017), livre très utile. Autant de sujets #zété­tique à pro­po­ser à des étudiants•es en sciences, science po, maths, etc.

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