Après douze années de rodage, mes cours de zététique avait atteint un certain pallier. Aussi,en 2017, je me suis dit : vu que c’est fait avec de l’argent public, autant le rendre au public. Grâce à l’équipe de choc du service audiovisuel de la fac, je me retrouve donc sur la playlist de l’Université Grenoble-Alpes, qui est sur… Youtube. Cocasse, non ? Pour ne pas laisser ça à l’ogre Google, on a donc dupliqué tout ça sur la plateforme libre Skeptikon.fr.
Avant-hier, un certain Cyril Duby me demande si j’ai la version seulement audio.… Ben non. Alors ni une ni deux, il se fabrique ça, par un sortilège qui m’échappe. Puis il me donne tout. Et moi, eh bien je vous pose ça ici. La forme est adéquate pour qui veut faire son ménage en même temps (surtout les mecs qui tardent à rattraper leur quota ménager sur les femmes dans les couples hétéros), ou faire ses abdos, faire son marché ou ne pas entendre les pleurs geignards d’un enfant en bas âge. Le matos est là, à télécharger jusqu’à l’écœurement, par un petit clic bien placé dans les liens ci-dessous. Et comme mon copain Djamel Hadji s’était mis la misère à me fabriquer un teaser, il est là, en intro, gloire à lui (Djamel, pas le teaser), et gloire à Cyril !
Notez que six ans ont passé. J’avais déjà indiqué des petites boulettes ou de franches erreurs en bas de chaque vidéo, et depuis, j’en ai recensé d’autres : ce n’est plus un petit tas de coquilles, mais un vrai parc à huîtres de Marennes d’Oléron ! Rude pour l’égo, mais bon, c’est ainsi. Je ne pourrai pas vous en dresser la liste ici. Alors doutez, et allez fouiller, le web regorge de ressources qui ont remisé mes petits cours au grenier des initiatives de l’ancien temps.
Quelques questions qu’on m’a posées
- Pourquoi je me permets quelques gros mots ? Croyez-le ou non : on me fait parfois le reproche de parler de manière ampoulée, avec des « abstrus », des « nonobstant », des « sotériologique », etc. Aussi j’ai choisi (ça ne m’est pas difficile) d’osciller entre expressions un peu pointues, et quelques termes vulgaires que je partage avec les étudiant·es. Généralement le langage étudiant est significativement moins châtié que le mien. Je revendique donc ces mini-pincées de vulgarité ou d’expressions populaires, car dans vulgaire il y a « vulgus », le peuple, tout comme dans populaire. J’estime qu’on peut dire dans la même phrase Anschauung et « merde ». De toute façon je parle comme ça.
- Pourquoi avoir massacré Bach et sa fugue dans le générique ? Cinq raisons à cela, une seule est fausse :
- Il fallait que ça rentre en moins de 40 secondes.
- Nous voulions une musique libre de droit et que l’on aimait bien.
- J’ai eu une jeunesse difficile, faite de drogue et de tournantes dans les poubelles.
- C’est une idée de Francois B.
- Cette musique est tirée de la série Il était une fois l’Homme, d’Albert Barillet (1978) qui a marqué ma génération, tant par sa qualité, que par le caractère transformiste du générique, et sa fin thermonucléaire (si si !) censurée dans plusieurs pays.
Rien n’eut vu le jour sans le travail de Gilles Gardes et Djamel Hadji, héros des temps modernes.
Teaser
Je dois le fauteuil molletonné du cours N°0 à Djamel Hadji, et l’idée de ce fauteuil à Benoît Poelvoorde dans « Monsieur Manatane » de Poelvoorde et Lebrun (1997–1999) (par exemple ici à 3’04, ou là, à 5’06). Vous noterez que je ne sais pas quoi faire de mes grandes jambes.
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