Les deux épi­sodes récents de « Une his­toire par­ti­cu­lière » sur France Culture por­tant sur la tri­so­mie 21 étaient une trop belle occa­sion pour par­ler de l’ef­fet Matil­da et du tra­vail d’A­ve­ril Huck.

L’effet Matil­da désigne le pro­ces­sus fré­quent de cher­cheurs « hommes » qui se réap­pro­prient à leur compte les résul­tats d’une cher­cheuse, ou en mini­misent

Matil­da J. Gage

l’im­por­tance pour­tant capi­tale pour les uti­li­ser dans des publi­ca­tions qui pour­ront les mener vers la renom­mée. On doit ce terme à l’his­to­rienne des sciences Mar­ga­ret W. Ros­si­ter, qui a mon­tré que le phé­no­mène est démul­ti­plié lors­qu’il s’a­git de « femmes » scien­ti­fiques. L’ef­fet Matil­da fait réfé­rence à la mili­tante fémi­niste US  Matil­da Jos­lyn Gage (1826–1898), qui dénon­çait déjà le fait que des « hommes » s’at­tri­buaient les pen­sées intel­lec­tuelles des « femmes ». Les contri­bu­tions des « femmes » sont sou­vent réduites à des remer­cie­ments et bas de pages.

Est-ce que Marthe Gau­tier est l’une de ces grandes spo­liées de la phal­lo­cra­tie scien­ti­fique ? De tout ce que j’ai com­pul­sé, je dirais que je penche pour le oui. Il faut dire que jai pas­sé un peu de temps sur cette his­toire, avec Ave­ril Huck, qui fut « ma » sta­giaire en Licence 3 de phi­lo­so­phie, sur le sta­tut phi­lo­so­phique des argu­ments anti-avor­te­ment de la Fon­da­tion­Jé­rôme-Lejeune et leur cri­tique (voir ici).

Vous pour­rez vous faire une idée en écou­tant :

Pour pour­suivre la réflexion, on écou­te­ra cette émis­sion de 2018 « Marthe Gau­tier, décou­vreuse de la Tri­so­mie 21« par Pierre Ropert.

Inau­gu­ra­tion d’une allée Matil­da, à Tou­louse, en 2019

Richard Mon­voi­sin

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