Hen­ri Broch, en train de tor­tu­rer une sta­tue (la preuve, elle pleure)

Vous le savez au moins de répu­ta­tion : les cours de zété­tique dis­pen­sés sciences par le pro­fes­seur Hen­ri Broch étaient par­mi ceux qui ren­con­traient le plus de suc­cès à l’u­ni­ver­si­té de Nice, et leur audience était deve­nue qua­si légen­daire. De là sont par­tis de nom­breux cours, dont les miens.

Lorsque Hen­ri a pris sa retraite, en 2014, le labo­ra­toire s’est mis en som­meil, atten­dant son/ses repre­neurs. S’é­tait mon­té en paral­lèle le CAZ (Centre d’Analyse Zété­tique), asso­cia­tion loi 1901 qui por­tait les confé­rences, les expos, et qui dis­po­sait offi­ciel­le­ment d’un local dans la Fac des sciences et fai­sait vivre l’é­norme biblio­thèque du labo.

Cours et acti­vi­tés ont donc conti­nué, les pre­miers entre autres par le pro­fes­seur de phy­sique Aziz Ziad, les secondes par Hen­ri lui-même, Denis Biette et les différent·es adhérent·es.
Jus­qu’à la ren­trée 2019. Là, les ensei­gnants constatent, sans qu’on ne les en aver­tisse, que les cours sont sup­pri­més de la maquette de licence. Et fin 2022, le CAZ a été prié de quit­ter les lieux, pour restruc­tu­ra­tion. Pas de pos­si­bi­li­té d’être relo­gé, même dans un petit trou de sou­ris.
Et cocas­se­rie de l’his­toire, se tenait au même moment, en octobre 2022, sur le cam­pus de sciences et sous l’égide de l’U­ni­ver­si­té Côte d’Azur une jour­née de confé­rences sur… « Sciences et boud­dhisme » ouverte au public et dont l’ex­po­sé final fut don­né un « cher­cheur en phy­sique » spé­cia­liste de la syn­chro­ni­ci­té, la rétro­cau­sa­li­té et l’influence du futur !
(Je le dis d’au­tant plus faci­le­ment, que pour une fois, ce n’est pas dans ma propre uni­ver­si­té, ouf !)
Je résume :
  • plus de cours de zété­tique à Nice,
  • plus de labo,
  • plus de local pour le CAZ
  • une immense biblio­thèque dans des car­tons.
Si vous êtes heureu·se pro­prio d’un local sur Nice, et que vous sou­hai­tez être l’é­crin de ces tré­sors que le monde nous envie, vous allez écrire l’his­toire.…

3 réponses

  1. Daniel dit :

    Bon­jour,
    A lire ce billet je me dis plu­sieurs choses.
    D’une part qu’on semble avoir lou­pé quelque chose en 2013, pour anti­ci­per le départ en retraite (à 64 ans 🙂 ) d’Hen­ri Broch, en ne per­pé­tuant pas le labo­ra­toire et les charges d’en­sei­gne­ment es qua­li­té.
    D’autre part, que comme le CAZ est une asso­cia­tion domi­ci­liée à Nice, la recherche de la mise à dis­po­si­tion d’un local semble pas­ser natu­rel­le­ment par des demandes à for­mu­ler auprès de la mai­rie (par les mai­sons des asso­cia­tions) comme cela se passe usuel­le­ment voire auprès du dépar­te­ment (le maire de Nice et le pré­sident du dépar­te­ment étant de vieux amis comme cha­cun sait 🙂 ).
    Enfin que je suis un peu plus per­plexe sur la ques­tion du fonds biblio­thé­caire. Il semble que, pour l’es­sen­tiel à tout le moins, ce fonds a été acquis avec des deniers publics, non ? sur le bud­get du labo es qua­li­té d’en­ti­té de la facul­té des sciences de l’u­ni­ver­si­té ? Si tel est bien le cas il semble dif­fi­cile que ce fonds biblio­thé­caire quitte l’u­ni­ver­si­té, et sa place sem­ble­rait alors devoir être dans une sec­tion sec­tion spé­cia­li­sée, éven­tuel­le­ment à créer, de la biblio­thèque de l’u­ni­ver­si­té, non ?

    • Je pense que vois sug­ges­tions sont à faire au CAZ direc­te­ment. Notez bien que l’es­sen­tiel (pour ne pas dire toute) la biblio a été acquise sur deniers per­sos. Néan­moins j’ai déjà pro­po­sé à Hen­ri d’hé­ber­ger le fond dans ma propre bib à l’u­niv de Gre­noble, mais il sou­hai­tait la conser­ver à Nice, ce que je peux com­prendre.

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