Mau­rice Plo­cki dit Rajs­fus (nom de sa mère) (1928–2020)

His­to­rien « auto­nome ».
Res­ca­pé de la rafle du Vel d’Hiv” à 14 ans, anti­fas­ciste infa­ti­gable, il fut his­to­rien « ama­teur » et mili­tant presque mal­gré lui. il pas­sa son exis­tence à archi­ver les vio­lences poli­cières en France des années sombres de la Col­la­bo­ra­tion jus­qu’à sa mort en 2020. Il a été pré­sident d’hon­neur de Ras l’front, asso­cia­tion dont j’ai été membre dans mes pre­mières années uni­ver­si­taires. Anaïs Kein fait une rétros­pec­tive sur lui dans Toute une vie sur France Culture (au cas où l’é­mis­sion ne soit plus dis­po­nible, je la mets ici). Dedans, j’y découvre vers la minute 43 les évé­ne­ments du 14 juillet 1953 dont je n’a­vais guère enten­du par­ler. Comme quoi, même si la caté­go­rie « his­to­rien non pro­fes­sion­nel » peut lais­ser par­fois per­plexe, elle a aus­si par­fois des ver­tus, et Rajs­fus en avait à revendre, de la ver­tu.

L’ex­trait ci-des­sous est stu­pé­fiant. On y entend Ludi­vine Ban­ti­gny, maî­tresse de confé­rence en his­toire contem­po­raine, et Emma­nuel Blan­chard, his­to­rien, cau­ser d’un évé­ne­ment que je ne connais­sais qu’à peine, sui­vi de la lec­ture des man­chettes de l’é­poque. Trois minutes à peine pour se retour­ner le cibou­lot.

Je dédis cet article à mon amie Fadi­la Maz­zouz.

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