Neuf ans, une fois, un oncle. Je n’en ai pas parlé.
J’ai la chance de ne pas en avoir vraiment souffert, ni à l’époque ni ensuite. Mais quand il est mort, j’ai dansé un pas de gigue sur sa tombe.
Je ne l’avais pas gardé pour moi, j’en cause depuis quelques années : quand en cours j’explique que les cas (tragiques) de souvenirs induits par les pseudothérapies de la mémoire refoulée ne doivent pas pour autant cacher les drames de l’inceste, je parle de mon cas pour délier la parole.
Je n’écris pas ça pour de la commisération ou du soutien. Gardez votre soutien pour les gens qui vont oser parler et qui ont vraiment douillé.
J’ai d’ailleurs une pensée pour une autre histoire, une lointaine vague petite cousine, elle ne lira jamais ça, elle ne veut pas parler, sa famille non plus, et je ne suis pas censé savoir.
Courage, petite. Ça t’a déjà fait du mal, laisse pas ça te détruire l’avenir.
Connais-tu Mai Lan Chapiron et son site le loup.org ? https://www.leloup.org/ Elle propose des ressources de prévention (vidéo, livre et chanson) pour informer les enfants sur les violences sexuelles et l’inceste. Son travail est précieux et à faire connaître aux plus grands nombres, petits et grands.
pas du tout ! Merci !