Comme chaque semestre je révise mes « reliques » chrétiennes pour mes cours. Et chaque fois je découvre des choses nouvelles.
Je ne parle pas des statues qui pleurent du sang, des suaires et véroniques, des « vrais » fragments de la « Vraie Croix », si nombreux, selon Calvin dans son Traité des reliques, qu’ils représentent « la charge d’un bon gros bateau ». Ni des innombrables têtes de saint Jean Baptiste, de saint ayant dix mains, des dents et ongles christiques, des kilos de prépuce et des décamètres de cordon ombilical de Jésus lui-même. Ni des brindilles du Buisson Ardent, de la nappe des noces de Cana, des pantoufles de saint Joseph…
Je veux parler cette fois des… reliques gazeuses. Sont recensés plusieurs souffles de Jésus, conservés en bouteille, ainsi que le « han ! » de saint Joseph fendant une bûche, qui serait semble-t’il encore conservé près de Blois. Enfin, last but not least : Agrippa d’Aubigné rapporte l’existence d’un… éternuement du Saint Esprit, contenu dans une fiole dans la cathédrale Saint-Front, à Périgueux, que les Huguenots, méchants comme la teigne, brisèrent, durant les Guerres de Religions. Fort heureusement, un autre éternuement a été signalé du côté de Cologne.
Source : Aperçu sur les reliques chrétiennes, de Françoise Biotti-Mache, Dans Études sur la mort 2007/1 (n° 131), pages 115 à 132
Agrippa d’Aubigné rapporte l’existence d’un… éternuement du Saint Esprit : auriez-vous une source de cette étrangeté ?
Bonjour !
L’historienne que je cite donne comme référence Boussel P., Des reliques et de leur bon usage, Paris, 1971, pp. 102–157. Mais je ne sais pas quel est le texte précis d’Agrippa.