
Cliché de mon protocole TM, 2011, Université de Grenoble
Histoire qu’on me rapporte.
un interne d’un lycée grenoblois est déclaré cas contact. On lui explique qu’il pourra revenir en classe dès son premier test négatif.
Mais l’élève est très rassurant. En plus du test PCR, il va faire de la médecine chinoise le soir-même, avec un médecin qui procède ainsi : il demande le prénom des patient·es, puis appuie sur leur bras tendu, concluant, selon la résistance du bras, si elles sont COVID+ ou non.
D’une part, ce n’est pas de la médecine chinoise, mais de la kinésiologie appliquée.
D’autre part, le TM (Test musculaire) de la kinésiologie appliquée est un test qui n’a jamais reçu de validation quelconque, tant il est doublement subjectif. J’avais fait une bibliographie sur la kinésiologie en 2007 avec ma collègue Christel Routaboul et 17 étudiant·es de pharmacie, et courant 2011, j’ai procédé à l’université à un protocole de test du TM, randomisé, en double-aveugle, avec des étudiant·es et le directeur de l’institut de formation le plus réputé.
Résultat ? Aucune capacité du test du bras à mesurer la détection d’une substance nocive au milieu de 9 autres placebo.
(je raconte ça ici).
Je pense qu’il faudrait informer ce médecin généraliste de Monestier-de-Clermont (je tais son nom, mais je vais essayer de lui écrire) du fait que cette méthode est non seulement illusoire (ce qu’il ne sait peut être pas), mais illégale, ce qu’il est censé savoir. Dans le Code de sa déontologie est indiqué à l’article R.4127–39 : « Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé ».
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