Tiens, j’ai écouté Les études scientifiques, elles aussi victimes des fraudeurs, travail d’Anne-Laure Barral dans Secrets d’info, sur France Inter. J’ai beau le savoir, ça continue à me navrer. Faudra pas s’étonner que les gens se détournent de la science, après.
Seul réconfort : j’y ai entendu trois voix « amies » et compétentes : le sociologue Arnaud Saint-Martin, le médecin Hervé Maisonneuve et mon collègue Cyril Labbé, incroyable inventeur de Ike Antkare.
Pour en savoir plus on peut
Pour en savoir plus on peut
- lire l’enquête de Madame Barral
- zieuter « Études publiques, éditeurs privés » que j’ai écrit avec Camille Noûs dans Manière de Voir/ Monde Diplo en octobre.
Une remarque m’a été faite : au fond, peu importe, de la fraude il y en a partout, qu’il y en ait en science n’est pas étonnant.
Certes, mais primo, notre méthode scientifique est censé « livrer » les résultats au plus près de la réalité. Le taux de « fausseries » devrait y être moins grand, vu tous les garde-fous qu’on y installe. Secundo, nous sommes payé·es pour penser, et donc en tant qu’intellectuel·les, on a moins d’excuse de faire des choses déviantes , d’autant qu’on a un salaire. Je comprends bien mieux les doctorant·es qui fraudent par exemple, car leur survie peut en dépendre.
L’image placée au-dessus illustre « painting the mice » (peindre les souris), en rappel de la fraude d’un étasunien, William Summerlin, qui en 1974 pour les besoins de sa démonstration avait fait de fausses tâches au feutre sur ses rongeurs.
Pour en savoir plus, l’excellent « La Souris truquée – Enquête sur la fraude scientifique » de Broad et Wade, Seuil 1987.
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