Tiens, j’ai écou­té Les études scien­ti­fiques, elles aus­si vic­times des frau­deurs, tra­vail d’Anne-Laure Bar­ral dans Secrets d’in­fo, sur France Inter. J’ai beau le savoir, ça conti­nue à me navrer. Fau­dra pas s’é­ton­ner que les gens se détournent de la science, après.
Seul récon­fort : j’y ai enten­du trois voix « amies » et com­pé­tentes : le socio­logue Arnaud Saint-Mar­tin, le méde­cin Her­vé Mai­son­neuve et mon col­lègue Cyril Lab­bé, incroyable inven­teur de Ike Ant­kare.
Pour en savoir plus on peut

Une remarque m’a été faite : au fond, peu importe, de la fraude il y en a par­tout, qu’il y en ait en science n’est pas éton­nant.
Certes, mais pri­mo, notre méthode scien­ti­fique est cen­sé « livrer » les résul­tats au plus près de la réa­li­té. Le taux de « faus­se­ries » devrait y être moins grand, vu tous les garde-fous qu’on y ins­talle. Secun­do, nous sommes payé·es pour pen­ser, et donc en tant qu’intellectuel·les, on a moins d’ex­cuse de faire des choses déviantes , d’au­tant qu’on a un salaire. Je com­prends bien mieux les doctorant·es qui fraudent par exemple, car leur sur­vie peut en dépendre.

L’i­mage pla­cée au-des­sus illustre « pain­ting the mice » (peindre les sou­ris), en rap­pel de la fraude d’un éta­su­nien, William Sum­mer­lin, qui en 1974 pour les besoins de sa démons­tra­tion avait fait de fausses tâches au feutre sur ses ron­geurs.
Pour en savoir plus, l’ex­cellent « La Sou­ris tru­quée – Enquête sur la fraude scien­ti­fique » de Broad et Wade, Seuil 1987.

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