L’étiopathie est une pratique thérapeutique non conventionnelle, sorte de mélange entre l’ostéopathie, la chiropraxie et l’art des rebouteux. Le barouf1 est advenu quand Gala a révélé en 2009 que Nicolas Sarkozy consultait un étiopathe pour sa sciatique (le fameux rebouteux des stars, Jean-Paul Mourau, qui fait toujours les gorges chaudes du Tout-Paris, comme dans le JDD cette année).
Il est fréquent de lire que la technique est née en France en 1963 sous la plume de Christian Trédaniel (1934–2011, frère de l’éditeur Guy Trédaniel, grand fournisseur de pseudo-théories, et que les gens qui me suivent connaissent sûrement), mais de fait, elle existait presque mot pour mot dans la théorie du docteur étasunien George Dutton (prononcer « deuttonne »), décrite en 1899 dans Etiopathy, or, way of life : being an exposition of ontology, physiology & therapeutics : a religious science & scientific religion. Dutton y raconte avec lourdeur (normal, il pèse Dutton) comment il a reçu sa théorie comme « science qui s’attache à déterminer les causes des maladies pour les éliminer » par une pure épiphanie « le dimanche 5 février 1899 à midi, au 52 Dearborn Street à Chicago,les cieux étant clairs et le soleil brillant ». Christian, lui, l’a reçue toute cuite, pour ainsi dire.
Comme me le faisait remarquer Guillaume Massemin, Christian Trédaniel (à gauche) a quelques traits communs avec Roger Pierre, l’acteur (décédé en 2010).
On a raconté ça avec mon comparse Nicolas Pinsault dans notre bouquin « Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles », aux Presses Univ. de Grenoble).
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