Le réalisateur Yves Boisset est mort lundi.
J’ai glissé ce jour-là le nom de 2 films qui m’avaient bouleversé, Le juge Fayard dit « le shériff » et Dupont-Lajoie, et qui lui ont valu des bricoles.

Affiche de Dupont-Lajoie, avec un dessin de costume, un type sans visage avec bérêt, matraque et flamme sortant de sa poche de veste, avec un fond de plage à Fréjus – dessin de René Ferracci
Boisset raconte dans l’épisode 4 d’A voix nue sur France Culture comment on (le service d’action civique ? Le Groupe Charles-Martel ?) lui a cassé la gueule, menacé ses mômes et démoli sa bagnole à la sortie de Dupont-Lajoie (film tiré de faits réels dans le Var en 1973). Il ne dit pas que des acteurs maghrébins ont été emmerdés, et Jean Carmet aussi.
Dans l’épisode 5, il raconte les formes de censures étatiques, et comment, pour le téléfim (remarquable !) Le Pantalon, portant sur un fusillé pour l’exemple pendant 14–18, on lui a mis tant de bâtons dans les roues qu’il a dû tourner en Belgique. J’en avais d’ailleurs touché un mot, avec Nicolas Vivant il y a quelques années, dans Mi-Fougue Mi-raison N°3, « une balle perdue 10 de retrouvées » (sur YouTube ou Skeptikon).
Yves Boisset compare le nombre colossal de films US sur le Vietnam, et le nombre insignifiant de films critiques sur nos colonisations françaises, Algérie notamment, Kanaky, etc.
Vraiment, j’aimais bien ce type.
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