Voi­ci les réponses au quizz.

1) Au cours d’une réédu­ca­tion, mon patient avait eu un com­por­te­ment irres­pec­tueux avec la secré­taire de mon cabi­net, mal­gré plu­sieurs rap­pels à l’ordre. Il appelle pour une nou­velle prise en charge au cabi­net. Puis-je refu­ser de le prendre en charge ?

Oui. C’est une rai­son valable pour refu­ser un début de prise en charge du patient.

2) Au cours de ma prise en charge sur un mineur âgé de 16 ans, je constate des signes de mal­trai­tances sur sa per­sonne de plus en plus nom­breux. En par­lant avec lui pen­dant une séance il me dit « de lais­ser tom­ber ». Je décide tout de même en faire un signa­le­ment auprès d’une auto­ri­té com­pé­tente. Ai-je res­pec­té la déon­to­lo­gie pro­fes­sion­nelle ?

Oui. L’accord du patient n’est pas néces­saire pour tout mineur ou per­sonne vul­né­rable.

3) Je constate sur ma patiente une contu­sion au poi­gnet. Elle me fait part que son mari la bat de plus en plus vio­lem­ment et pense qu’il va très bien­tôt « com­mettre l’irréparable ». Après avoir deman­dé si elle vou­lait que je pré­vienne des ser­vices sociaux elle refuse de peur des réper­cus­sions de la part de son mari. Je décide tout de même de pré­ve­nir des auto­ri­tés com­pé­tentes en leur fai­sant part de mes consta­ta­tions objec­tives. Ai-je res­pec­té la déon­to­lo­gie pro­fes­sion­nelle ?

Oui. Lorsqu’un mas­seur-kiné­si­thé­ra­peute (MK) dis­cerne qu’une per­sonne à laquelle il est appe­lé à don­ner des soins est vic­time de sévices ou de pri­va­tions, il doit mettre en œuvre les moyens les plus adé­quats pour la pro­té­ger en fai­sant preuve de pru­dence et de cir­cons­pec­tion. Le risque immi­nent envers la patiente per­met de se pas­ser de l’obligation de consen­te­ment pour faire le signa­le­ment.

4) Un patient avec des dou­leurs lom­baires chro­niques vient me voir pour une prise en charge. Il me demande la réa­li­sa­tion d’un mas­sage afin de sou­la­ger ses dou­leurs. Jugeant que des exer­cices seraient plus appro­priés, je refuse et nous nous retrou­vons en désac­cord sur sa prise en charge. Mon refus res­pecte-t-il la déon­to­lo­gie pro­fes­sion­nelle ?

Oui. Le kiné est libre du trai­te­ment qu’il pro­pose tant qu’il est fon­dé sur les don­nées acquises de la science.

5) En paral­lèle de ma pra­tique de MK, je pos­sède un com­merce dans lequel je pra­tique en tant que cou­peur de feu dans lequel je traite des patients vic­times de graves brû­lures. Je dis­tingue cette pra­tique de ma pro­fes­sion de MK en uti­li­sant des locaux dif­fé­rents et en ne l’évoquant jamais devant mes patients du cabi­net de MK. Est-ce que je risque des sanc­tions ?

Oui. Un mas­seur-kiné­si­thé­ra­peute peut exer­cer une autre acti­vi­té, sauf si un tel cumul est incom­pa­tible avec l’indépendance, la mora­li­té et la digni­té pro­fes­sion­nelles ou est sus­cep­tible de lui per­mettre de tirer pro­fit de ses pres­crip­tions. C’est une pra­tique de char­la­ta­nisme.

6) Je suis ins­tal­lé dans mon cabi­net depuis 10 ans. M’entendant bien avec un méde­cin et sachant qu’il fait un bon tra­vail, j’oriente tou­jours mes patients vers lui quand ils me demandent le nom d’un bon méde­cin. Ai-je res­pec­té la déon­to­lo­gie pro­fes­sion­nelle ?

Non. Cela revient à une forme de com­pé­rage. On doit pro­po­ser une liste de plu­sieurs méde­cins quand on nous demande.

7) Je m’installe dans un vil­lage ne pos­sé­dant pas de mas­seur-kiné­si­thé­ra­peute. Vou­lant infor­mer les habi­tants de cette nou­velle offre de soin dans leur vil­lage, puis-je dépo­ser mes cartes de visite sur le comp­toir de la phar­ma­cie du vil­lage si cette der­nière m’y auto­rise ?

Non. Je ne peux dépo­ser mes cartes de visites que dans mon cabi­net ou alors les don­ner direc­te­ment à mes patients.

Pour toute ques­tion sur ce tra­vail, contac­tez Emi­lio. deot­toe­mi­lio at gmail.com

2 réponses

  1. Sari K dit :

    Pour la recherche, voi­ci mes réponses en tant que patiente (mais com­pagne d’un avo­cat, qui est sou­mis à des règles assez simi­laires, notam­ment la ques­tion 7).
    J’ai eu 6 bonnes réponses, la mau­vaise étant la numé­ro 6.

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