Ayant quelques mineurs de fond dans mes aïeux, le monde de la fosse a toujours été fascinant pour moi. J’ai modestement écrit sur le sujet l’an passé un billet avec quelques refs, mais là, faut que je vous dise, j’ai passé 2 heures fan-ta-stiques à écouter Benjamin Brillaud, alias Nota Bene, je dois raconter.
Benjamin a interrogé Virginie Malolepszy, la directrice des archives du Centre Historique Minier de Lewarde.
C’est ici : Histoire de la mine et des mineurs du Nord.
Gros gros trip ! Et la dame, elle maîtrise à mort son sujet. J’ai appris un milliard de trucs, et j’ai même découvert qu’on pouvait consulter les archives des mineurs nés avant 1900 -> là. J’y ai retrouvé 11 Monvoisin, pétard, quelles vies peu enviables.
Au passage, j’avais écrit une chanson sur les mineurs, et je me suis dit, ce serait bête que je dise une ânerie, alors je me suis permis de la lui envoyer : direct, la dame a pris le temps ce matin de me corriger une boulette dedans, sur les galibots, la grande classe !
Et comme dans la chanson je parlais entre autres de Norbert Gilmez, grand militant pour la reconnaissance des droits bafoués des mineurs de 1948, un type qui m’avait tellement impressionné que je lui avais écrit (et il m’avait répondu !!!! une des lettres les plus émouvantes que j’ai reçues de ma vie), je me suis dit tiens, 101 ans passés, comment va Norbert ?
Trop tard, il a rendu l’âme en octobre dernier. Et comme c’est le genre de personne bien inspirante, je voulais en parler
Voilà son visage, et un trop petit article.
Comme disent les historien·es, si on veut savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. Et oublier les luttes sociales nous prive de grosses leçons. D’ailleurs, merci à Thomas Lacoste d’avoir rendu disponible son super documentaire Réparer l’injustice, la réhabilitation des mineurs grévistes de 1948, vous pouvez le retrouver là.
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