Hour­ra, le nou­veau numé­ro (40) de la revue Espèces est en kiosque, ou prêt à com­man­der. Nou­velle maquette, nou­velle mise en page, pour fêter les 10 ans d’exis­tence. Abon­nez-vous si vous pou­vez, ou faites abon­ner votre biblio­thèque, il en va de la sur­vie de cette revue, dont les che­villes ouvrières ne se tirent pas encore de salaire décent (et dont les contri­bu­tions sont faites à titre gra­cieux, comme c’est mon cas).

Je vous repro­duis ici mon article de ce mois de juin 2021 (dis­po­nible en pdf ) que j’ai la joie de co-signer avec Tii­mo­thée Gal­len, ancien étu­diant, que j’ai enca­dré plu­sieurs fois durant son cur­sus, tou­jours avec autant de plai­sir. Mes autres articles sont ici.

Dessin d'Arnaud Rafaelian, petit chien urinant sur le Penseur de Rodin

Arnaud Rafaë­lian, si on lui donne une idée de des­sin, c’est génial. Et quand on ne lui en donne pas, c’est sou­vent encore mieux.

Lavons le linge sale du propre de l’homme en famille

Par Richard Mon­voi­sin & Timo­thée Gal­len

Les femmes au foyer aver­ties sur les ques­tions fémi­nistes diront que le propre de l’homme, c’est cer­tai­ne­ment le linge sale qu’il délègue à sa femme. Mais la recherche du propre de l’espèce humaine en son ensemble est une immense fresque, qui démarre chez Aris­tote. Dans Par­ties des Ani­maux, Livre 3, le phi­lo­sophe défend l’i­dée que « l’homme est le seul ani­mal qui ait la facul­té de rire ». Rire est effec­ti­ve­ment une carac­té­ris­tique rare, dont le méde­cin Rabe­lais fit un apho­risme : « Mieulx est de ris que de larmes escripre, Pour ce que rire est le propre de l’homme. » Mais la science bio­lo­gique a mon­tré que des ani­maux rigolent aus­si, des pri­mates aux chiens et che­vaux, jusqu’aux rats cha­touillés par le défunt Jaak Pank­sepp dans son labo­ra­toire de la Washing­ton State Uni­ver­si­ty au début des années 2000.

Alors, sur quoi repose la spé­ci­fi­ci­té de l’humain ? Si on nous posait la ques­tion comme ça, à brûle-pour­point, nous dirions qu’une carac­té­ris­tique qui nous est unique dans le monde bio­lo­gique est notre capa­ci­té à trans­crire sym­bo­li­que­ment nos erreurs afin de les épar­gner aux géné­ra­tions futures. Mais vu notre pro­pen­sion à repro­duire mal­gré tout les mêmes bou­lettes, on peut dou­ter de l’efficacité de la méthode. Une autre serait la capa­ci­té à se convaincre de l’existence d’entités supé­rieures sans preuve : ça, c’est un mys­tère. Mais en pre­nant un peu de recul, nous dirions que le propre de l’humain réside sûre­ment dans ce besoin nar­cis­sique de bri­co­ler un cri­tère qui le sublime et le démarque de tout le reste du monde vivant.

Le propre de l’homme : l’art de la dis­so­nance

Ques­tion subli­ma­tion, tout allait à peu près bien encore jusqu’au milieu du XIXe siècle. Adam, Ève, l’Éden, un peu de trans­for­misme léger, mais pas de quoi décen­trer ni l’homme ni la femme tirée de sa côte, tous deux créa­tures de Dieu, lequel leur explique au pas­sage que « tout ce qui se meut et qui a vie vous ser­vi­ra de nour­ri­ture : je vous donne tout cela comme l’herbe verte. » (Genèse, 9:3). Seule­ment, Dar­win et Wal­lace posèrent la théo­rie de l’évolution. Les oppo­sants eurent beau tor­tiller, il leur a fal­lu len­te­ment admettre du bout des dents que nous étions vrai­ment, vrai­ment proches des pri­mates. Des pri­mates, tout bon­ne­ment ! Dans un tel vau­de­ville fami­lial où bono­bos et gorilles débarquent à l’improviste comme d’encombrants cou­sins au repas domi­ni­cal, com­ment sau­ver l’honneur humain ? C’est le mys­tique des deux, Wal­lace, qui s’y col­la, affir­mant que même si la bio­lo­gie humaine s’intégrait dans une longue phy­lo­gé­nie com­mune, l’é­mer­gence des capa­ci­tés men­tales déve­lop­pées et du mer­veilleux lan­gage humain était tel­le­ment extra­or­di­naire qu’il est assu­ré­ment une excep­tion aux pro­ces­sus évo­lu­tifs, pro­ba­ble­ment due à Dieu. En clair, il fal­lait envi­sa­ger l’é­vo­lu­tion comme ne s’appliquant qu’au corps et pas au-des­sus de la cra­vate. À ce prix seule­ment, l’humain lévi­te­rait au-des­sus du mari­got des orga­nismes et pour­rait gen­ti­ment écon­duire les intrus du dimanche.

Le pro­blème, c’est que plus on en apprend sur le monde vivant, plus le propre de l’humain, même dans ses meilleurs replis, sent la bonne vieille vase. Si nous res­tons cham­pions dans l’art du rai­son­ne­ment, nous ne sommes que le point extrême d’un long conti­nuum de capa­ci­tés de rai­son­ne­ment pré­sentes chez d’autres orga­nismes. Idem pour le dénom­bre­ment, le lan­gage, l’empathie, les pro­ces­sus sociaux et autres, dont nous n’avons pas le pri­vi­lège divin. De même que nous avons été for­cés de des­cendre de l’arbre fac­tice de l’évolution, nous voi­ci retom­bant avec un gros « plouf » dans le maré­cage des varia­tions ani­males, avec des com­pé­tences par­fois inéga­lées, mais sans réelle spé­ci­fi­ci­té. Rabe­lais aurait conclu que « Celui-là qui veut péter plus haut qu’il n’a le cul doit d’a­bord se faire un trou dans le dos. »

Alors les savants ont fait comme le renard de la fable d’Ésope. Le renard vou­lait man­ger des rai­sins appé­tis­sants, mal­heu­reu­se­ment ces fruits étaient trop hauts pour lui. Alors il se convain­quit que, de toute façon, ils devaient être trop amers et pas­sa sa route, certes affa­mé, mais cog­ni­ti­ve­ment serein. Il y a tou­jours eu une fâcheuse ten­dance chez les savants à résoudre à tout prix une dis­so­nance trop forte en invo­quant des enti­tés ad hoc, créées de toutes pièces. Samuel A. Cart­wright, par exemple, qui ne par­ve­nait pas à se figu­rer que cer­tains esclaves noirs puissent vou­loir s’enfuir de leurs condi­tions misé­rables, inven­ta pour l’occasion une mala­die : la dra­pé­to­ma­nie, affec­tion pure­ment patho­lo­gique pous­sant cer­tains à vou­loir s’enfuir des champs de coton par des mou­ve­ments invo­lon­taires (non­obs­tant le trai­te­ment mira­cu­leux qui va avec : coups de fouets et autres). Les esclaves noirs étaient-ils trop indo­lents et peu moti­vés à la tâche ? Hop ! Une mala­die men­tale : la dys­es­thé­sie éthio­pienne. Ça tombe bien, le remède est le même.

 

Voir la caille dans l’œil du voi­sin, mais pas la loutre qu’il y a dans le sien

Dans un élan simi­laire, bon nombre d’intellectuels décré­tèrent que les cher­cheurs qui essayaient d’étudier l’intelligence, la conscience ou les émo­tions chez les ani­maux souf­fraient tous d’un biais fla­grant : le biais d’anthropomorphisme. Si quelqu’un docu­men­tait chez des ani­maux non-humains des com­por­te­ments com­muns à nous, c’était le fruit ou l’expression de sa tare : il trans­po­sait arti­fi­ciel­le­ment ses propres affects, ses dési­rs, sur les ani­maux et ployait sous ce que l’on appelle com­mu­né­ment la « loi de l’instrument », ou mar­teau de Maslow/Kaplan : si tout ce que tu as est un mar­teau, tout se met à res­sem­bler à un clou. Si tu remarques de la conscience, de la souf­france chez d’autres que l’humain, c’est que tu huma­nises à outrance.

Bien enten­du, ce biais existe.

Les formes d’animisme pro­cèdent ain­si, et on sait main­te­nant depuis une célèbre expé­rience de Sim­mel et Hei­der, depuis les tra­vaux de David Pre­mack, que les humains prêtent très faci­le­ment une his­toire et des inten­tions à de simples formes géo­mé­triques ani­mées. Et puis beau­coup de pion­niers post-dar­wi­niens en psy­cho­lo­gie ani­male se basaient sur une ver­sion du prin­cipe « d’économie d’hypothèses » appe­lé « canon de Mor­gan », dû à Lloyd Mor­gan : « N’interprétez en aucun cas une action ani­male comme rele­vant de l’exercice des facul­tés de haut niveau, si celle-ci peut être inter­pré­tée comme rele­vant de l’exercice des facul­tés de niveau infé­rieur. ». Mais à moins de sous­crire à l’étonnant bri­co­lage de Wal­lace, il y a une conti­nui­té entre nous et les autres êtres vivants qui n’existe pas avec des car­rés et des ronds. Dar­win l’avait très bien com­pris, récla­mant non d’antropomorphiser l’animal, mais de zoo­lo­gi­ser l’humain, c’est-à-dire recon­naître en nous les pièces, mor­ceaux, fonc­tions et apti­tudes homo­logues diver­se­ment déve­lop­pées chez eux, et même par­fois en mieux.

Et puis, de toute façon, nous n’avons pas grand-chose d’autre que nos propres caté­go­ries pour pen­ser la vie ani­male. Enfin, les connais­sances acquises ces 120 der­nières années ne font que confir­mer que ce biais d’anthropomorphisme sert de cache-sexe.

Car, depuis les tra­vaux de George. J. Romanes (1884) ou d’Edward Thorn­dike (1898), dans les­quelles l’intelligence ani­male a com­men­cé à être envi­sa­gée, l’éthologie déploie devant nous la com­plexi­té des rap­ports sociaux, des expé­riences sub­jec­tives ou des capa­ci­tés com­plexes que l’on ren­contre chez les non-nous. Peu importe qu’ils comptent mal, des ani­maux comptent. Peu importe que leurs cultures soient archaïques, il y a des par­lers, des accents, des recettes de cui­sine chez d’autres ani­maux que nous. Sur­tout, le consen­sus s’est fait sur les capa­ci­tés de conscience, au point que 2012 a vu paraître la Décla­ra­tion de Cam­bridge sur la conscience, mani­feste signé par des poin­tures en neu­ros­ciences et disant en sub­stance : « […] C’est évident pour tout le monde dans cette salle que les ani­maux ont une conscience, mais ce n’est pas évident pour le reste du monde. ». Conscience, mais aus­si sen­tience, ou capa­ci­té pro­jec­tive de vie plus ou moins éla­bo­rée (une vache n’a pas envie qu’on lui retire son veau). Ajou­tons une souf­france démon­trée, au moins jusqu’aux crus­ta­cés.

« Quel autre [cri­tère] devrait tra­cer la ligne infran­chis­sable ? » écri­vait le phi­lo­sophe Ben­tham en 1780. « Est-ce la facul­té de rai­son­ner, ou peut-être la facul­té de dis­cou­rir ? Mais un che­val ou un chien adulte est, au-delà de toute com­pa­rai­son, un ani­mal plus rai­son­nable, mais aus­si plus sus­cep­tible de rela­tions sociales qu’un nour­ris­son d’un jour ou d’une semaine, ou même d’un mois. […] ? La ques­tion n’est pas « peuvent-ils rai­son­ner ? », ni « peuvent-ils par­ler ? », mais « peuvent-ils souf­frir ? ».

Nous, humains, qui savons édic­ter des droits et qui n’avons fait qu’élargir notre sphère de prise en consi­dé­ra­tion morale au cours des âges, nous voi­ci devant le dilemme moral sui­vant : si les ani­maux sont des êtres sen­sibles, plus ou moins intel­li­gents, pos­sé­dant les sub­strats neu­ro­lo­giques de la conscience, alors ne serait-il pas logique de les trai­ter non comme des choses, mais comme des per­sonnes juri­diques, avec des droits ?

 

Science sans « sen­tience » n’est que ruine de l’âne

Des phi­lo­sophes se consacrent à la ques­tion depuis près de 50 ans. Et si per­sonne, non, per­sonne ne parle de don­ner le droit de vote aux kan­gou­rous ou le mariage pour tous, même aux fen­necs, la plu­part d’entre eux s’accordent sur le fait que les êtres vivants sen­tients devraient avoir le droit, entre autres, de ne pas souf­frir ou de ne pas être mal­trai­tés. Car le nœud est là : main­te­nir une bar­rière étanche avec les autres « créa­tures » rend accep­tables les innom­brables souf­frances que nous leur infli­geons, en les chas­sant, pêchant, man­geant, haras­sant, dépe­çant, en tuant leurs petits pour prendre leur lait, en les exter­mi­nant quand ils nous incom­modent. Il ne nous est pos­sible de vivre sereins dans cet océan de dou­leur que parce que nous dis­so­nons, et résol­vons l’inconfort en oubliant ou niant le tis­su conjonc­tif qui nous relie aux autres êtres. Notre cer­veau s’arrange très bien de cela, en bri­co­lant intui­ti­ve­ment une sorte de ratio kilo­mé­trique. Guillaume Lecointre et ses col­lègues ont mon­tré récem­ment que notre empa­thie et notre com­pas­sion pour une espèce décroissent d’autant plus que la dis­tance phy­lo­gé­né­tique qui nous en sépare est grande (voir p. 40 du numé­ro de juin 2021). C’est l’éternel prin­cipe archaïque de la sœur avant la cou­sine, de la cou­sine avant la voi­sine, elle-même avant l’étrangère. Et Dieu recon­naî­tra les chiens. La bonne nou­velle, c’est que cette atti­tude de prio­ri­sa­tion morale de l’humain semble en par­tie socia­le­ment acquise, et être moins pré­gnante chez les enfants.

Cela tient, fina­le­ment, de l’oxymore : nous pré­fé­rons, afin de conser­ver un ordre moral « natu­rel », ima­gi­ner que nos capa­ci­tés men­tales sont appa­rues hors sol, sui gene­ris, alors que ce sont elles-mêmes qui nous démontrent qu’il n’en est pas ain­si. Mais que ne ferait-on pas comme entorse à notre cer­velle pour main­te­nir un ordre des choses inique, certes, mais ras­su­rant ?

L’auteur Ver­cors, dans un roman extra­or­di­naire appe­lé Les ani­maux déna­tu­rés, glis­sait page 130 cette phrase ter­rible : « [Entre humains et non-humains,] où fera-t-on pas­ser la limite ? Où les plus forts le vou­dront. »

 

Pour en savoir plus

  • S. A. Cart­wright, (1851). « Report on the Diseases and Pecu­lia­ri­ties of the Negro Race ». De Bow’s Review. XI.
  • F. Hei­der, & M. Sim­mel, (1944). « An expe­ri­men­tal stu­dy of appa­rent beha­vior. » The Ame­ri­can Jour­nal of Psy­cho­lo­gy, 57, 243–259.
  • W. Kym­li­cka & S. Donald­son, Zoo­po­lis, Une théo­rie poli­tique des droits des ani­maux, Alma édi­tions, 2011.
  • A. Miralles, M. Ray­mond, G. Lecointre, (2019) Empa­thy and com­pas­sion toward other spe­cies decrease with evo­lu­tio­na­ry diver­gence time. (2019) Scien­ti­fic Reports, 9(1), 19555.
  • G. J. Romanes, Men­tal Evo­lu­tion in Ani­mals (1883), tra­duit en L’é­vo­lu­tion men­tale chez les ani­maux ; sui­vi d’un Essai post­hume sur l’ins­tinct par Charles Dar­win, Paris, C. Rein­wald, 1884
  • A. R. Wal­lace, (1870) Contri­bu­tions to the Theo­ry of Natu­ral Selec­tion, Mac­Mil­lian & Co.
  • M. Wilks, L. Cavio­la, G. Kahane, P. Bloom, (2021), Chil­dren Prio­ri­tize Humans Over Ani­mals, Less Than Adults Do, Psy­cho­lo­gi­cal Science, 32(1), p. 27–38

8 réponses

  1. DUFOUR dit :

    Excellent. Tou­jours un grand plai­sir de te lire.

  2. C’est brillant et rafraî­chis­sant. Mer­ci !

  3. Sébastien dit :

    C’est per­cu­tant !! Un plai­sir de lire cet article.

  4. Benoit dit :

    Excellent article, dom­mage tou­te­fois que le cas du lion et de la gazelle ne soit pas évo­qué.
    Dans les cahiers anti­spé­cistes, on peut lire la remarque sui­vante :
    « Faut-il mora­le­ment tuer les lions afin de sau­ver les gazelles ? L’i­dée selon laquelle remettre en cause la pré­da­tion implique de vou­loir tuer les lions nous est sou­vent lan­cée en tant que réfu­ta­tion par l’ab­surde dès que nous abor­dons la ques­tion de la souf­france des ani­maux sau­vages. Nous-mêmes ten­dons alors à récu­ser une telle idée, expli­quant que nous pré­fé­rons des moyens plus « doux », comme le déve­lop­pe­ment de pré­pa­ra­tions ali­men­taires végé­ta­liennes adap­tées pour les lions, ou la modi­fi­ca­tion pro­gres­sive de leur génome (par des tech­no­lo­gies type gene drive par exemple) pour qu’ils cessent de devoir et vou­loir tuer, ou encore par l’ex­tinc­tion pro­gres­sive de leur espèce par la sté­ri­li­sa­tion. En tout cas, nous ne vou­lons pas tuer les lions. Quels mili­tants ani­ma­listes serions-nous, si nous appe­lions à tuer des ani­maux ! »
    https://www.cahiers-antispecistes.org/sur-le-droit-a-la-vie-des-predateurs/
    Ça impli­que­rait que les lions devien­draient alors des Orga­nismes Géné­ti­que­ment Modi­fiés (OGM). Ne serait-ce pas accré­di­ter la thèse de Paul Ariès comme quoi les anti­spe­cites sont le che­val de troie des bio­tech­no­lo­gies ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/le-veganisme-fait-il-le-jeu-du-capitalisme

    • Hel­lo, il y a des contraintes de place dans Espèces, ne per­met­tant pas d’a­bor­der tous les aspects. Un article plus dense vient de voir le jour, ici https://www.monvoisin.xyz/article-de-la-menace-du-biais-danthropomorphisme-dans-nos-rapports-moraux-aux-non-humains-ateliers-de-lethique/ qui com­plexi­fie le pro­blème. Mais c’est dif­fi­cile pour moi de jus­ti­fier un article dans les Cahiers anti­spé, écrit par quel­qu’un d’autre, en l’oc­cur­rence David Oli­vier. Je pense qu’il faut lui poser la ques­tion à lui. Pour ma part, la pré­da­tion des autres ani­maux ne m’in­té­resse que dans une petite mesure, car elle repré­sente infi­ni­ment moins de souf­france que la pré­da­tion des Humains, qui ont l’heur ou le mal­heur d’a­voir un sens moral aigu, et doivent donc s’emparer de la ques­tion. Je connais l’ar­gu­ment d’A­riès, mais je ne le fais pas mien. Ami­ca­le­ment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *