Dans le cadre de notre bou­quin sur pla­ce­bo / Noce­bo avec Nico­las Pin­sault, je suis en train de fouiller ce livre de Pas­cal Cathé­bras, Troubles fonc­tion­nels et soma­ti­sants, com­ment abor­der les symp­tômes médi­ca­le­ment inex­pli­qués (Mas­son, 2006), que m’a prê­té mon amie doc­teure Aman­dine F.
Au cha­pitre 3, page 102, j’y lis que le syn­drome d’hy­per­ven­ti­la­tion, qui est par ailleurs appe­lé téta­nie latente, cryp­to­té­ta­nie, cen­tral neu­ro­nal hyper exci­ta­bi­li­ty syn­drome (NHS), téta­nie chro­nique consti­tu­tion­nelle, bref, le syn­drome d’hy­per­ven­ti­la­tion, donc, a rem­pla­cé le terme de spas­mo­phi­lie, qui était exclu­si­ve­ment…  fran­co-belge. J’ai été far­fouiller : le terme a été trous­sé par Hen­ri-Pierre Klotz vers 1948, avec un suc­cès indéniable.La spas­mo­phile est un non de mala­die exclu­si­ve­ment fran­çaise, à l’ins­tar de l’hy­dro­cu­tion, qu’on range main­te­nant dans le malaises vagaux, et de la crise de foie, qui bien qu’in­ven­tée par Armand Trous­seau pour qui j’ai un grand res­pect (il fut l’un des pre­miers à tes­ter homéo­pa­thie ver­sus pla­ce­bos sur les patient·es, vers 1834) n’existe pas à pro­pre­ment par­ler.

Ma défunte mère aura été toute sa vie diag­nos­ti­quée d’une mala­die exclu­si­ve­ment fran­çaise. Je me rap­pelle gamin, je  m’entaillais par­fois les doigts en cas­sant les pointes de ses deux ampoules quo­ti­diennes de magné­sium Mag2 (marque Cooper je crois) pour la gué­rir.
Je suis pre­neur de toute mala­die « natio­nale » de ce genre, quel que soit le pays, pour com­plé­ter ma col­lec­tion en vue de mes ensei­gne­ments.

Au fait, c’est l’é­té : l’i­dée qu’il faut res­pec­ter un cer­tain laps de temps après avoir man­gé avant de se bai­gner pour évi­ter l’hy­dro­cu­tion est scien­ti­fi­que­ment infon­dée. Dire que j’ai dû attendre des heures sur la plage comme un gland, pour rien. Pire, dire que je l’ai répé­té à d’autres enfants jus­qu’à il y a quelques années, honte sur moi. Lien cau­sal avé­ré par contre : consom­ma­tion d’al­cool puis bai­gnade – ce que les puristes appellent volon­tiers un Post hic ergo prop­ter hic, ok ça ne fait rire que moi mais c’est déjà pas mal.

Bon j’y retourne.

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