On sait que les yeux du cœur ont mauvaise vue. Chōnosuke Okamura (岡村 長 之 助) (1901–1990) avait les yeux du cœur fort gros et la pareidolie facile. Ce japonais, paléontologue amateur, affirma avoir découvert dans la période silurienne (c’est-à-dire entre – 443,7 et – 416 millions d’années) des fossiles d’animaux… actuels miniatures !
Il aurait trouvé des mini-dinosaures, des mini-humains, des chevaux, des dragons et même des princesses, et plus d’un millier d’autres « mini-espèces » éteintes, chacune mesurant moins d’un quart de millimètre de longueur. Son hypothèse ? « Il n’y a eu aucun changement dans le corps de l’humanité depuis la période silurienne … à l’exception d’une croissance de la stature de 3,5 mm à 1 700 mm. »
Parmi les « fossiles », des visages, des petits bonhommes, dont un qui porte un bébé, et même deux fossiles d’humains qui s’embrassent.
J’emprunte le cliché au paéontologue Robert G. Bednarik (dans Rock art and pareidolia, Rock Art Research 33(2):167–181, November 2016). Une rumeur dit qu’en 1978, un paléontologue âgé étant entré dans une conférence d’Okamura s’était tellement mis en colère qu’il en serait mort, d’hypertension artérielle.
En tout cas, Okamura s’est vu décerner le prix Ig Nobel pour son travail en 1996, semble-t-il mérité.
Bonjour,
« prix Ig Nobel »
Merci pour l’info
de rien !